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"La viticulture n’est pas accessoire" martèle Marc Fesneau
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Parole de ministre
"La viticulture n’est pas accessoire" martèle Marc Fesneau

Dans un interview fleuve, le ministre de l’Agriculture répond à TOUTES les questions qui se posent et s'imposent à la filière vin cet été : perspectives de distillation, plan d'arrachage, crise mildiou, PGE, droits d’accise, réduction des phytos et du glyphosate, attaques contre HVE, sécheresse, fiscalité des transmissions, sud de France…
Par Alexandre Abellan Le 02 août 2023
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Le ministre de l'Agriculture a un planning très viticole cet été : déplacement à Bordeaux, rencontres avec la coopération viticole et les assureurs... Son déplacement le 21 juillet dans l'Hérault a été reporté, pour cause de remaniement ministériel. - crédit photo : Préfecture de Gironde (visite du 19 juillet à Ladaux, dans l’Entre-deux-Mers)
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mois après vos premières annonces sur des aides exceptionnelles à la filière vin ? La situation commerciale s’est encore dégradée : en Grande Distribution, à l’export, pour les bio, pour les rouges… Est-ce que pour vous d’autres distillations et arrachages sont-ils inévitables ?

Nous allons d’abord déployer le plan tel qu’il était prévu. Nous avons pris des engagements avec la filière sur ces enjeux de distillation et d’arrachage sanitaire, venant au démarrage de la crise plutôt bordelaise, mais on s’est rendu compte qu’il y avait un certain nombre de difficultés dans d’autres zones de la viticulture française. On met en œuvre le plan de distillation, le plan d’arrachage. L’idée est de déstocker pour que les prix soient au rendez-vous et se stabilisent. Afin d’éviter ainsi une spirale infernale, face à un sujet de décroissance de la consommation, en particulier sur les vins rouges.

Sur le moyen et le long terme, pour projeter la filière qui a subi de nombreuses crises successives (Trump, crises covid et inflationnistes qui ont complétement réorienté la consommation, dérèglement climatique), les organisations travaillent pour orienter les productions en fonction de la demande. Et nous sommes une puissance exportatrice dont il faut assumer la vocation. C’est une question stratégique à bâtir avec la filière.

 

Pour l’arrachage sanitaire en Gironde, les précandidatures sont finalement légèrement inférieures à l’enveloppe prévue (9 500 ha) et à la demande estimée par certains (jusqu’à 30 000 ha en difficulté d’après la Chambre d’Agriculture) : quel en est votre bilan de ce dispositif, alors que l’on voit de plus en plus de friches à Bordeaux ?

Le bilan est à préciser, puisque ce sont des données extraites des demandes formulées et qu’il s’agit de la première étape de l’arrachage. On avait prévu 9 500, on a à date une surface demandée à 9 251 ha (3 800 ha sur jachère/boisement et le reste sur la diversification agricole). C’est dire si l’on est à l’objectif que l’on s’était fixé en accord avec la filière. À l’époque, certains avaient pu craindre que les viticulteurs ne s’engagent pas dans ce dispositif, que ça ne marcherait pas : ce n’est pas le cas. Ce dispositif a fonctionné et répondait bien aux besoins.

Après, la logique qui considérerait que la seule voie pour la viticulture française soit la décroissance n’est pas la bonne. Arracher 30 000 ha, comme vous l’évoquez, cela relève d’un mécanisme de décroissance, et cela conduira à ce qu’on se dise, probablement, dans cinq à dix ans, qu’on a eu tort d’arracher trop. Il faut donc que l’on atteigne un point d’équilibre. On en rediscutera avec la filière et la région Nouvelle-Aquitaine, qui s’est profondément engagée. Pour l’instant, on est plutôt dans l’épure de ce qui était prévu. S’il y a besoin de réajuster, on réajustera. Mais il me semble qu’il ne faut pas travailler sur la seule régulation de l’offre. Il faut aussi travailler sur la demande. Sinon on acterait juste une crise en s’adaptant de manière radicale. Ça serait une erreur pour la viticulture française d’en rabattre quand de nombreux autres pays peuvent être des voies d’export pour la France.

 

Pour réorienter l’offre des vignobles, comme celui de la vallée du Rhône vers un blanchiment de sa production, la demande d’arrachage temporaire va-t-elle de nouveau être portée par la France à Bruxelles ?

Pour l’instant je n’ai pas ces demandes. Qu’il y ait besoin de cheminer vers certains cépages et tels types de couleurs, cela fait partie des réorientations adoptées par un certain nombre de vignobles depuis des années. Cela doit se faire dans une stratégie globale mais aussi régionale.

 

Concernant une autre demande de la filière, l’aide aux trésoreries : où en est l’idée de transformer les Prêts Garantis par l’État (PGE) en prêts bonifiés à taux zéro ?

C’est en cours. On s’était posé la question de prolonger les PGE, mais c’était impossible d’un point de vue juridique. On travaille en effet pour passer sur des prêts bonifiés plus classiques mais le régime juridique de minimis pourrait s’avérer très contraignant.

 

Vous étiez à Bordeaux ce mercredi 19 juin pour constater la forte pression mildiou de ce millésime 2023. Quelles sont aujourd’hui vos réponses concrètes : reconnaissance en calamité pour les pertes de fonds, soutien sur le lien entre mildiou et excès d’eau pour les assureurs, avancées sur l’arrachage administratif des vignes en friches ?

Ce ne sont pas tout à fait des points de même nature. Sur la crise mildiou de cette année, on ne peut aujourd’hui la quantifier puisqu’il faut attendre les résultats de la campagne. On travaille sur des mesures classiques (exonérations de charges, mesures sur les taxes sur le foncier non bâti…) et il y a un enjeu, celui de démontrer que cet évènement est le produit d’un aléa climatique, ce que les assureurs se refusent à faire, comme ils me l’ont confirmé lorsque je les ai reçus la semaine dernière.

Sur le point de l’arrachage des friches, on travaille sur deux pistes. D’abord les mesures, qui peuvent être coercitives, permettant d’inciter les propriétaires de parcelles en friche à les arracher pour de l’enrayement de la flavescence dorée. Ensuite, pour le mildiou, ça peut justifier d’un programme sanitaire d’intérêt collectif auquel on invite la profession à travailler.

 

Plus globalement, le vignoble s’interroge sur une hypocrisie française, et européenne, entre la fierté affichée de la culture du vin et de ses performances export, s’accompagnant paradoxalement de signes inquiétants sur les phytos (réglementation SUR sur la réduction des phytos malgré des pertes de rendements acceptables) et l’hygiénisme (étiquetage en Irlande et taxes en France). Que pensez-vous de ces décalages ?

Il n’y a pas d’hypocrisie dans la position française. Pour SUR, je trouve que la position de la Commission donnée sur la viticulture dans l’étude d’impact (demandée par la France et plusieurs autres pays) est inacceptable. Aller dire que la perte de rendement est acceptable parce que c’est une filière accessoire au fond, ça n’est pas la position de la France. Ce n’est pas accessoire, c’est comme si l’on disait que l’on pouvait assumer une décroissance sur l’industrie aéronautique parce que l’on est plus exportateur que consommateur net. Ça ne peut pas être une stratégie pour l’Europe, quand on a des filières à forte valeur d’identité et de patrimoine, de répondre que le sujet n'est pas essentiel et que l’on peut accepter une réduction de 28 %. Sans compter par ailleurs que le facteur du dérèglement climatique n’est pas pris en compte. La viticulture n’est pas accessoire dans la stratégie agricole européenne. C’est une stratégie d’influence, de puissance, de commerce extérieur. Je ne pense pas que d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, soient sur une autre position : il faut que la Commission entende raison sur ces questions. Cela étant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas continuer à trouver une voie de réduction des produits phytosanitaires. Cela se fait dans la réflexion et l’investissement sur des alternatives. C’est aussi pour cela que l’on pousse parallèlement au règlement SUR la question des NBT/NGT : sinon nous passerions à côté du potentiel de la sélection variétale sur ces enjeux.

Pour l’Irlande, on est toujours en discussion. Si l’on ouvre la boîte d’un étiquetage où chacun fait ce qu’il veut, on sort de la logique de la construction européenne. On ne peut pas avoir de mesures unilatérales les uns contre les autres, sinon on n’est plus dans le même marché. Nous avons une politique française qui a fonctionné sur les questions de réduction de la consommation en 50 ans, sans que l’on procède à des mesures unilatérales d’étiquetage. On est plusieurs à pousser en ce sens. Je pense qu’au niveau européen, le dialogue est la meilleure voie.

Sur la question des droits d’accise, c’est un débat interministériel. Il faut que l’on soit vigilant à un point d’équilibre. S’il s’agit d’avoir des mesures incitatives pour réduire la consommation, on a déjà la réduction de consommation sous les yeux. Ce sont aussi des affaires budgétaires, tranchées d’abord lors des réunions interministérielles durant l’été et ensuite par le débat parlementaire.

 

Quelle est votre position sur l’évolution des droits d’accise ? Lors des questions au gouvernement, le ministre de la Santé affichait un soutien à la filière vin tout en faisant référence à un rapport proposant des augmentations de taxe et un prix minimum sur l’alcool.

Dès lors que l’on opère sur une taxe, il faut regarder l’impact que cela peut avoir sur une filière. Dans la période actuelle, tous les signaux que l’on a sont des signaux de fragilité. C’est ce que je vais faire valoir auprès de mes collègues de Bercy en particulier et de la Santé également, pour dire qu’il y a des équilibres qu’il faut tenir. Je suis défenseur de la viticulture et d’une politique sanitaire. Comme les viticulteurs qui ont été au rendez-vous depuis des années.

 

Pour revenir sur les phytos, comment articulerez-vous la réglementation européenne Sur avec les objectifs d’Ecophyto 2030 ? Notamment pour l’anticipation du retrait des substances actives, comme le glyphosate ?

Je précise ce que veut dire l’anticipation du retrait : ce n’est pas l’anticipation française du retrait, c’est l’anticipation stratégique sur des substances dont on peut penser qu’elles peuvent être retirées. Ce qui n’est pas la même chose. Notre idée n’est pas d’anticiper le retrait, mais de travailler au développement de ce que pourraient être des molécules que ne pourraient pas être retirées. Depuis des dizaines d’années on n’a jamais anticipé le retrait et on se retrouve dans des situations d’impasse. Le mieux c’est de regarder lucidement la situation des molécules : leur statut, leurs usages plus que les produits. Si vous ne travaillez pas sur la classe des herbicides et que vous raisonnez produit par produit (qui sur le glyphosate, qui le S-métolachlore, qui prosulfocarbe…), vous ne vous posez pas la question de l’impact sur l’ensemble de l’équilibre de traitement phytosanitaire et de protection des cultures.

Le travail que l’on a à mener est d’anticiper les risques et les solutions qu’il faut que l’on trouve. On a décidé de ne plus attendre passivement le retrait de molécules, de ne plus les subir mais d’anticiper pour trouver des solutions. C’est tout le travail que l’on mène de planification à la demande de la première ministre. Il y a une trajectoire de réduction des produits phytosanitaires. Il faut rechercher des alternatives : l’interdiction n’a jamais produit la solution. La dérogation non plus. Il faut défendre au niveau européen qu’il faut développer des solutions alternatives, sinon, c’est la décroissance européenne que l’on organise. Et ce n’est pas notre chemin et notre volonté.

 

Concernant le glyphosate, quelle est la position de la France ?

L’EFSA et une autre agence viennent de rebattre les cartes en actant l’aspect non-cancérogène du glyphosate. La France est le seul pays du monde engagé dans la réduction du glyphosate pour les usages où il y a des alternatives crédibles avec pragmatisme. Il n’y a pas de motif à ne pas tenir compte d’une préconisation scientifique, ou alors on n’en suit aucune. La position de la France est de tenir compte de ce que dit l’EFSA et, nous qui avons trouvé la voie et les moyens d’alternatives, essayons de le porter au niveau européen. Nous avons réussi, simplement par la recherche de nouvelles pratiques, à réduire de 30 % l’usage de glyphosate en 2022, sans que cela ait mis les gens dans des situations d’impasse. C’est plutôt cette trajectoire qu’il faut maintenir. Cela se décide au niveau européen, mais on ne va pas surtransposer en France.

 

Comment voyez-vous les attaques récurrentes contre le label Haute Valeur Environnemental (HVE), présenté comme un faux label agroécologique, avec une attaque devant le conseil d’État ?

Je les regrette. On vient toujours comparer HVE et bio, je maintiens que c’est très différent : bio on labellise des produits (et une non-utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse), tandis que HVE labellise une exploitation (et ses pratiques : une trajectoire de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, la biodiversité, la rotation des cultures, les haies…). On ne labellise pas la même chose. Je persiste à penser que l’on a besoin des deux. Ce n’est pas la mise à mal de HVE qui va faire que le bio se développera plus. Cette manie française d’opposer les modèles et dire "si je dénigre le modèle de mon voisin, je vais mieux vivre", ce n’est pas un bon chemin. D’ailleurs, on peut avoir un produit bio issu d’une exploitation HVE. Souvent, HVE est le moyen d’inclure les agriculteurs dans une démarche de transformation et de transition. Je vois bien que c’est contesté, mais dans la Politique Agricole Commune (PAC) on a distingué bio et HVE : c’est bien que l’on considère que ce n’est pas la même chose. Pour un consommateur, l’achat bio et l’acte HVE n’est pas le même. C’est un faux procès. Et je vois aussi que la prochaine étape de ceux qui attaquent HVE, c’est d’attaquer le bio. Les mêmes font des émissions où ils disent "vous vous rendez compte, dans le bio on utilise des produits pour traiter les maladies et les ravageurs".

 

Face au changement climatique, dans le Midi le manque d’eau persiste : prévoyez-vous une aide aval sécheresse, de nouveaux soutiens à l’investissement et dans les évolutions réglementaires, comme la date butoir du 15 août pour l’irrigation des vignes ?

Sur la sécheresse viticole, il y a un sujet Pyrénées-Orientales, Aude et une partie de l’Hérault. A date, ailleurs, on n’est heureusement pas dans l’épisode de sécheresse que l’on a connu l’an passé. On regarde sur ces départements qui sont, eux, très touchés. Pour le moyen/long terme, on a besoin de construire des modèles plus résilients, mettre en place des stratégies d’irrigation, voir les évolutions nécessaires dans les cahiers des charges. La difficulté, c’est que l’on court après le changement climatique qui s’accélère.

Vous faites référence à la date du 15 août qui est présente dans le Code Rural et qui prévoit jusqu'à présent pour des questions de qualité du vin une interdiction d'irrigation des vignes sous Signe Officiel de la Qualité et de l’Origine (SIQO). Avec le changement climatique, les enjeux ne sont plus les mêmes et la pertinence de cette date prévue dans le Code Rural n'est plus la même qu'à l'époque de son introduction. Aussi dans le cadre du Varenne de l'eau et du changement climatique une des mesures retenues était de retravailler le calendrier d'irrigation, réinterrrogeant cette date.

 

Vous avez indiqué à plusieurs reprises endosser le costume du réformateur pour la révision du référentiel historique des assurance multirisques (moyennes olympique et triennale). Quelles sont vos actions en ce sens ?

On travaille au niveau national et il faut trouver une position européenne sur la moyenne olympique. Je posais la question aux viticulteurs en Gironde : quel est le bon pas de temps ? Si une année sur deux vous avez des aléas climatiques, passer de cinq à dix ans ça ne changera rien en fait. Le dire ne veut pas dire que je ne veux pas que l’on s’y engage. Mais on a besoin de savoir la façon de calculer au mieux la moyenne olympique, qui est aussi le reflet d’une trajectoire structurelle. Ça mérite d’être regardé avant de définir une position sans rouvrir l’accord de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur l’agriculture.

Il n’y a pas d’autre chemin par ailleurs que celui de donner les voies et moyens à la viticulture de s’adapter. Parce que si l’on ne fait rien, structurellement les années seront plus mauvaises les unes que les autres en termes de production. C’est la résilience des systèmes, avec l’accès à l’irrigation, c’est la sobriété à l’hectare, le travail sur les variétés… Mais il est possible, et c’est la stratégie que je m’emploie à défendre, de demander à la Commission européenne de modifier la règlementation et l’encadrement des aides d’Etat afin de permettre aux Etats membres de mobiliser davantage la "boîte orange" parmi les dispositifs de gestion. Le premier impact du changement climatique, c’est une baisse de la production, par les épisodes de sécheresse, de canicule, de grêle… Si on ne fait rien, on ne fera que constater la baisse de production, y compris dans une moyenne olympique.

 

Quelles sont les possibilités d’évolution du cadre fiscal pour la transmission des biens viticoles ?

Il y a eu un rapport produit par le député Éric Girardin [NDLR : député Renaissance pour la Marne], nous regardons avec Bercy les conclusions que l’on peut en tirer. Une partie peut être dans le projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles, une partie peut être plutôt dans le projet de loi de finances. On y travaille.

 

Quelle est votre position sur l’usage de la marque Sud de France sur les étiquettes des vins et sa mise en conformité avec la réglementation ?

Il n’y avait pas de possibilité et nous avons pourtant cherché une voie. On est dans un cadre européen. La position du ministère est d’avoir essayé un certain nombre d’alternatives pour être dans cette expression territoriale. Nous n’avons pas trouvé quelque chose qui soit dans le cadre légal de l’étiquetage. On ne peut pas à la fois reprocher aux autres de ne pas respecter les normes d’étiquetage et nous en affranchir nous-mêmes. Je comprends le désappointement en particulier du conseil régional d’Occitanie, mais sa stratégie était malheureusement depuis le début non-conformes aux règles sur l’étiquetage ; mais on va donner du temps de transition. L’étiquetage, en fait, nous protège dela concurrence déloyale : les terroirs, les AOP, les IGP… Ça n’empêche pas de trouver des voies de valorisation pour ces vins avec des bannières pour la stratégie export. Nous allons y travailler avec le territoire.

 

Les tonneliers et mérandiers regrettent de ne pas avoir été associés au récent plan chêne que vous avez signé, alors qu’ils génèrent une forte valeur ajoutée et sont actuellement en difficulté d’approvisionnement. Pourquoi n’étaient-ils pas inclus ?

C’était plutôt la question des volumes de chêne qui sortaient des frontières pour d’autres usages. L’accord a été structuré par les grands acteurs que sont les scieurs, les coopératives… Ceux qui mettent en marché. Et cela a des effets plutôt favorables sur les usages. Dès que vous sortez moins de chêne, vous évitez les concurrences et cela impacte les mérandiers. Il n’y a personne qui sorte du chêne de France pour en faire des tonneaux et les ramener en France. Cela portait sur le reste des filières, mais je rencontrerai les acteurs de cette filière pour en parler.

 

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VignerondeRions Le 09 août 2023 à 18:04:38
Il est assez clair que notre ministre n'a pas que des foudres de guerre dans son cabinet et son ministère. C'est assez confortable d'essayer de faire porter aux assureurs la responsabilité du mildiou en 2023, alors que c'est bien plus le fruit des impasses techniques induite par les règles établies par sa propre administration (Baisse des doses homologuées, plafond d'utilisation, réglementations environnementales bâclées, élimination des molécules sans alternative efficaces, non prise en compte des alertes d'une partie de la filière sur les conséquences des friches...) ce que chaque viticulteurs censés avaient annoncés dès la mise en place de ces mesures. C'est surement habile au niveau de la communication, mais les paysans, qui sont des gens pragmatiques, ne sont pas dupe. Notre Ministre sera catalogué comme n'étant pas capable d'assumer, grosso modo, il servira de fusible à son administration incompétente alors qu'elle devrait être au service de l'agriculture, des agriculteurs et de leurs ministre (le Monde à l'envers). Concernant la décroissance de l'offre à Bordeaux , elle va se faire toute seule et de manière très violente, puisque non accompagné, non organisé. C'est encore une occasion manqué de gérer par anticipation (gouverner c'est prévoir) or cette administration agricole gesticule, communique, mais malheureusement refuse de prévoir, d'organiser une offre rentable (l'empilement de contraintes sans évaluation de l'impact financier). Parce que c'est bien cela dont il s'agit. Après 15 ans de vente à perte sur près de 40.000 Ha, les trésoreries sont exsangue, les transferts générationnels à l'arrêt, les banquiers, les notaires, les organismes sociaux peuvent en témoigner, il n'y aura jamais pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre, et qu'entendre cela serait avouer son inaction durant toute cette période. S'il vous plait Monsieur Fesneau, après les vacances, remettez les au boulot efficacement, ils nous le doivent mais ils vous le doivent aussi.
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Rol Le 02 août 2023 à 09:37:48
J?ai l?impression d?entendre le Général de Gaulle ; « je vous ai compris « ?et on y pense , on y réfléchit?.ON cherche une autre solution et pendant ce temps on continuera à voir les vignes de plus en plus abandonnées et le nombre de viticulteurs devant les décennies de travail perdues venir ajouter leurs suicides à ceux des agriculteurs dans le total silence médiatique À partir du moment on dit sur tous les plateaux qu?avec 40 suicides la police est la plus touchée alors qu?ils ne représentent que le 1 / 10 eme des agris!! AUCUNE SOLUTION IMMÉDIATE à voir plus tard mais pour nous c?est aujourd?hui et pas demain !!
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