’Efsa , l’autorité européenne de sécurité des aliments a rendu ce 6 juillet son avis sur les risques du glyphosate dans le cadre du processus de réapprobation de la matière active au niveau européen. Suite à l’évaluation scientifique de la molécule, l’Efsa conclut qu’elle « n'a pas identifié de domaine de préoccupation critique » en ce qui concerne les risques pour l'homme, pour l'animal ou pour l'environnement. En clair : le glyphosate répond aux critères de renouvellement tels qu’ils sont définis dans le règlement européen. L’Efsa pointe néanmoins quelques lacunes dans les données, notamment en ce qui concerne l'évaluation de l'une des impuretés du glyphosate, l'évaluation du risque alimentaire pour les consommateurs ainsi que l'évaluation des risques pour les plantes aquatiques. Lacunes que « la Commission européenne et les États membres devront prendre en considération lors de la prochaine étape de la procédure de renouvellement de l’autorisation », indique l’Efsa dans un communiqué.
Sans surprise ces conclusions ne passent pas auprès des ONG à l’instar de Générations Futures qui se demande comment l’Efsa « arrive à conclure qu'il n'y a finalement pas de problème avec cette substance alors qu'il y a autant de trou dans la raquette de l'évaluation ! ». L’association et une trentaine d’autres demandent donc à ce que la France s’oppose au renouvellement de la matière active.
De son côté, la Plateforme glyphosate France, l’association qui rassemble les six entreprises commercialisant en France la majeure partie des produits à base de glyphosate (Albaugh, Barclay chemicals, Bayer, Nufarm, Syngenta, Phyteurop) a pris acte de l’avis de l’Efsa et demande à ce que la décision qui sera prise par la commission européenne et les Etats-Membres soit basée sur celui-ci. Et ce afin que agriculteurs européens puissent « continuer à disposer du glyphosate pour les usages où il n’existe pas d’alternative et pour les pratiques agricoles durables ».
Rappelons que l’autorisation européenne du glyphosate expire le 15 décembre. Les Etats-Membres devront donc se prononcer sur son sort d’ici cette date. A suivre.