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Consultation ouverte entre vignobles qui veulent produire et ceux qui veulent réduire
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Mandat préfectoral
Consultation ouverte entre vignobles qui veulent produire et ceux qui veulent réduire

Les préfets doivent analyser bassin par bassin les demandes de la filière vin, entre adaptations conjoncturelles pour soutenir l’accroissement des commercialisations et mises en place d’outils de réduction du potentiel de production dans le cas de déséquilibres structurels.
Par Alexandre Abellan Le 26 juillet 2022
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Consultation ouverte entre vignobles qui veulent produire et ceux qui veulent réduire
A la veille des vendanges, les situations sont bien différentes entre les bassins viticoles français, entre sur et sous-production. - crédit photo : Alexandre Abellan (fresque de la préfecture de Cahors)
A

ttendue depuis des mois, la rencontre de la filière vin avec le ministre de l’Agriculture s’est tenue ce lundi 25 juillet à Paris. Durant quasiment deux heures, ce long entretien a permis aux représentants de la production et du négoce d’échanger avec Marc Fesneau, le nouveau locataire de la rue de Varenne, sur la diversité des situations se retrouvant dans le vignoble français. On peut même parler de dichotomie, entre les vignobles demandant la possibilité d’accroître leurs productions en relevant le rendement butoir pour le millésime 2022 (proposition portée en Bourgogne et en Champagne), et les vignobles ayant besoin de réduire leur production pour rééquilibrer offre et demande (avec l’arrachage à Bordeaux  et la distillation pour les vins rosés de l’IGP du Vaucluse). Face à ces sollicitations diamétralement opposées, le ministre aurait indiqué aux représentants du vignoble que la constitution de réserve au-delà du rendement butoir ne pourrait être qu’exceptionnelle (et dépendre d’arguments précis) et que l’arrachage primé n’existe plus dans les textes européens (il n’y a plus d’outil de droit commun).

Si la filière n’est pas rentrée dans le détail (notamment les modalités de financement), il ne faut fermer aucune piste de gestion de la production pointe Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Le viticulteur de Saint-Geniès-des-Mourgues (Hérault) souligne que « le ministre a compris que les situations sont différentes selon les bassins de production, avec des difficultés plutôt sur les rouges et parfois sur les rosés. Le ministre acte qu’un point sera fait sous l’autorité des préfets bassin par bassin ». Ce travail doit être mené à partir d’un état des lieux local (effets de la crise covid, de la guerre en Ukraine, de la baisse de consommation…), pour que les outils les plus efficaces soient retenus et étudiés. « Il faut s'adapter localement en fonction des situations » indique Joël Boueilh, le président des Vignerons Coopérateurs. Le viticulteur de Saint-Mont (Gers) précisant qu'« il faut faire en sort de mettre en adéquation la production et la mise en marché ».

Des moyens

Portant une demande de distillation de crise « comme pour la crise covid (les mêmes causes génèrent les mêmes effets) » pour les vins rosés en surstock, Gérard Bancillon, le président de la Confédération des vins IGP, plaide pour une étude bassin par bassin, alors que les volumes pèsent en Occitanie (du Sud-Ouest au Languedoc) entre souvenirs des taxes Trump (ayant réduit les ventes aux USA) et déconsommation en grande distribution (accentuée par l'inflation).  Devant être étudiées après les vendanges, dès septembre, ces possibles réponses aux demandes des bassins viticoles « vont nécessiter des moyens : il y a des choses qui ne coûtent rien, comme la mise en réserve interprofessionnelle (demandée dès le millésime 2022 en Alsace, Bordeaux, Intervins Sud-Est, et Pays d’Oc), et les Déductions pour Épargne de Précaution (DEP, qui nécessite une révision du plafond selon les entreprises), et d’autres qui coûtent. Il va falloir aller vite, il y a des vignerons qui vivent ces difficultés » prévient Jérôme Despey.

PGE

En matière d’aides aux vignobles, mieux vaut prévenir les difficultés qu’essayer de les guérir quand elles se sont devenues mortelles prévient Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants. « Plus on donne de l’oxygène aux trésoreries avant les vendanges et moins les outils structurels d’arrachage et de distillation seront coûteux pour répondre aux besoins de rééquilibrage structurels » indique le vigneron de Fitou (Aude), plaidant pour un étalement sur 10 ans des Prêts Garantis par l’État (PGE) pour les domaines plurisinistrés (gel, grêle…). « C’est une équation à zéro inconnue : on va rembourser plus avec moins de revenus » martèle Jean-Marie Fabre, qui note que le ministère de l’Économie étudie désormais la faisabilité d’un tel outil de report des dettes.

Évoqués, d’autres dossiers restent à solder : les aides pour les domaines ravagés par le gel du printemps 2021 (les 2,5 points de franchise des assurés sortis des lignes directrices, la prise en charge des cotisations sociales…), la finalisation de l’assurance récolte pour le premier janvier 2023 (avec ses seuils de déclenchement et de subvention), la réforme de la Haute Valeur Environnementale (HVE)… Après les vendanges, d’autres réunions sont déjà à attendre.

 

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