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Le juste prix des vins de Bordeaux ne manque pas de bonnes volontés, mais encore de concret
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Des paroles avant des actes
Le juste prix des vins de Bordeaux ne manque pas de bonnes volontés, mais encore de concret

Très attendue dans le vignoble, la table ronde entre vignoble, négoce et grande distribution des vins de Bordeaux débouche sur des déclarations d’intention pavant un long chemin de structuration législatif de contrat de filière encadrant le prix rémunérateur. Des petits prix de bouteilles bordelaises devraient par contre encore défrayer la chronique à l’avenir…
Par Alexandre Abellan Le 09 avril 2024
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Le juste prix des vins de Bordeaux ne manque pas de bonnes volontés, mais encore de concret
Pour Allan Sichel, cette réunion du 8 avril sera « historique si l’on arrive à des résultats, à de grandes performances et à un changement complet de la formation des prix. » - crédit photo : CIVB
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l n'y a plus qu'à transformer les paroles en actes. Du négoce à la grande distribution, « tout le monde autour de la table est d’accord pour le dire : c’est inacceptable qu’un chef d’entreprise ne puisse pas vivre de son travail. C’est déjà un bon point de départ. […] Il faut tout construire de la façon dont on peut arriver à sécuriser un revenu décent pour le viticulteur » résume Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) ce lundi 8 avril, lors d’un point presse à l’issue des 2h30 de réunion entre les 47 participants de la grande distribution (11 pour Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc, Lidl, Système U…), de la filière bordelaise (28 de la viticulture, du négoce, du courtage et de l’intersyndicale) et de la préfecture (8 de la DDT, DRRAF, DREETS…).

Quitte à décevoir les espoirs du vignoble girondin placés dans cette réunion attendue, Allan Sichel ne le cache pas: « évidemment, c’est très compliqué dans le contexte de déséquilibre actuel de simplement apporter des solutions d’un coup de baguette magique. Le point crucial était la juste valorisation du travail des viticulteurs. » Le négociant indique à Vitisphere entendre « la déception des viticulteurs qui attendent aujourd’hui une réponse immédiate. Malheureusement, il faut que l’on revienne au réalisme de ce qui est possible. »

L’important est de se mettre d’accord sur l’intention

Allan Sichel ajoute qu’« aujourd’hui, il n’est pas possible de déterminer un prix minimum » et qu’il est nécessaire de mener un « travail d’exploration sur ce que l’on peut faire et les évolutions de la loi [nécessaires] pour déterminer une façon de calculer un prix qui soit reconnu comme un indicateur acceptable par l’ensemble de la filière. […] L’important est de se mettre d’accord sur l’intention : c’est acquis aujourd’hui, c’est déjà une belle étape. »

« Aucun des participants autour de la table n’est rentré dans la salle en ayant l’objectif d’un prix à la sortie » renchérit Bernard Farges, le vice-président CIVB. « Aucun des participants dans la salle n’est irresponsable au point d’imaginer que cette réunion allait déterminer ça. C’est de tout façon interdit » pointe le président du Comité National des Interprofessions de Vins à Appellation d'Origine et à Indication Géographique (CNIV), faisant référence aux condamnations passées d’une interprofession et un syndicat de vignerons sur le sujet (en Alsace et dans le Rhône).

Travaux d’influence

En matière de meilleure valorisation des prix du vin, « cette réunion était un point de départ » indique Allan Sichel, afin de prendre contact avec la distribution (les prochains échanges doivent se structurer avec leurs fédérations : Fédération du Commerce et de la Distribution, FCD, et Conseil National des Centres Commerciaux, CNCC). Ce travail bordelais sur un contrat de filière va être complété par le travail d’un comité de liaison au sein du CNIV. Bernard Farges étant reçu comme président du CNIV par la ministre déléguée à l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, ce mercredi 10 avril, pour évoquer les enjeux d’Egalim avec des délégations de Bordeaux et de la Vallée du Rhône (ayant utilisé les prix planchers par le passé et souhaitant retrouver cet encadrement).

Un contrat de filière 

Concrètement, l’objectif des futurs travaux bordelais est de « mettre en place un dispositif étayé par la loi qui permette de sécuriser un revenu suffisant pour le viticulteur. Aujourd’hui on n’a pas la réponse de manière définitive, mais ça s’inscrirait dans un contrat de filière : tous les opérateurs autour de la table sont d’accord pour travailler dessus » poursuit Allan Sichel, soulignant que « toutes les enseignes se disent animées par une bonne volonté. Je les crois. Ce qui peut les contrarier, c’est qu’un franc-tireur arrive à les court-circuiter sur l’achat/revente de vin à un prix inférieur aux leurs. Tout le monde veut tirer vers le haut, mais ils ont peur d’autres intervenants qui coupent l’herbe sous le pied aux mieux-disants. »

Devant être bâti ce printemps, le projet de valorisation des vins de Bordeaux appelle de nouvelles réunions. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » soutient Étienne Guyot, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine qui supervisait la table ronde et « pense qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud. J’ai demandé à l’ensemble des participants qu’un groupe de travail, composé de façon équilibré, puisse se réunir, où l’on reprend les points évoqués : question des contrats de filière, comités de liaison, indicateurs… Que puissent sortir des propositions à remonter au gouvernement dans le cadre de la préparation de la nouvelle loi Egalim. »

Il faut faire des propositions législatives

L’enjeu étant notamment de faire évoluer les modalités du contrat de vente entre le producteur et le premier acheteur, le contrat amont, explique Fabien Bova, le directeur général du CIVB, qui détaille : « comme nous travaillons à prix déterminé, il y a besoin de faire évoluer le texte pour faire grandir le lien entre indicateurs de prix (ou de coûts) et le prix effectivement payé au viticulteur. Actuellement, le lien n’est pas consistant. Il faut le renforcer pour avoir la promesse politique d’Egalim : une juste rémunération des agriculteurs. Actuellement, le job n’est pas fait. » Pour y arriver, « il faut faire des propositions législatives : ce que nous sommes en train de bâtir avec d’autres collègues » note Fabien Bova. Pointant que l’atmosphère parlementaire est propice (de la mission parlementaire sur Egalim à la proposition de loi des écologistes sur les prix planchers). Mais rappelant qu’il faut aussi permettre aux interprofessions de parler de prix pour éviter de se retrouver devant le juge (et l’Autorité de la Concurrence).

Durant la table ronde entre filière et GD, « toute la limite de l’exercice était évoquer des choses sans parler de prix » résume Stéphane Gabard, le président de l’Organisme de Défense et de Gestion des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Si rien n’a été clairement dit, le vigneron girondin espère que le message sur le rééquilibrage entre l’offre et la demande des vins rouges de Bordeaux est passé. Entre diversification (en IGP, crémant), réduction des stocks (par la distillation, campagne d’arrachage et très faible récolte 2023), « il n’y a pas de raison que la marche en avant des prix ne commence pas dès maintenant. Avant même un nouveau cadre réglementaire » plaide Stéphane Gabard.

Prix cassés à venir

Alors que des bas prix ces foires aux vins de printemps (promotions à 1,89 € la bouteille de Bordeaux rouge chez Lidl et à 1,66 € chez Carrefour qui vient de faire marche arrière) ont déclenché une succession d’actions vigneronnes inhabituelles à Bordeaux (du blocage de Langon le 29 janvier à la visite de plusieurs enseignes ce 29 mars), les interlocuteurs de la distribution ont indiqué ce 8 avril qu’ils avaient déjà planifié leurs opérations promotionnelles sur les 5 mois à venir. « Celles qui sont engagés, avec des prospectus publiés, il n’est pas question pour eux de revenir dessus » rapporte Allan Sichel, indiquant que « la filière accepte ça : il faut être réaliste. Les choses lancées iront jusqu’au bout. On veut d’ores et déjà planifier le travail pour la suite. »

Alors que l’émotion et les tensions restent fortes sur ces bas prix dans le vignoble, il n’est pas certains que les manifestations cessent sur de nouveaux petits prix affichés en linéaires. « Nous n’avons pas le temps d’attendre dans la campagne. Les prix bas vont continuer jusqu’aux foires d’automne » regrette Didier Cousiney, le porte-parole du collectif Viti 33, qui fait état d’un bilan positif pour cette « réunion novatrice, qui a permis de dire les choses en face. [A son issue] je vois de très bonnes volontés, mais je ne vois pas comment on va avancer. Je vais faire remonter aux viticulteurs ce bilan. On attendait des réponses. J’ose croire que dans les prochaines semaines il y aura une nouvelle réunion. Entre temps, la casse va se faire. Beaucoup sont au bout et ne vont pas tenir. »

OPEP du vin de Bordeaux

Se voulant également « optimiste », le vigneron Renaud Jean, membre du collectif Viti 33, pointe que la réunion s’est bien tenue et que s’il y a « un prix encadré, tout le monde est d’accord ». Au contrat de filière, il verrait bien une Organisation de Producteurs pour le compléter, afin de pouvoir parler de prix et piloter la gestion des volumes disponibles. Une forme d’OPEP du vin de Bordeaux réplique-t-il à toute critique en idéalisme. IIl n'y a plus qu'à transformer les paroles en actes.

 

Pour les 120 ans de l’entente cordiale franco-britannique, la réunion entre opérateurs et distributeurs des vins de Bordeaux a veillé à ne pas déraper dans l’entente sur les prix. CIVB

 

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Tous les commentaires (12)
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augustin Le 23 mai 2024 à 06:31:34
tant que le négoce bordelais acceptera d acheter une caisse de gcc 1855 5000 euros pour ne pas perdre son allocation et la revendra 4200 pour rétablir un peu de trésorerie ...le delta de son pouvoir d achat ainsi escamote par quelques uns ne continuera à n etre plus dispo pour le reste des petits châteaux.Avec ces 800 euros le négociant aurait pu acheter 400 cols de medoc ou encore 100 cols de cru bourgeois en communale .M le préfet le sait mais ne bouge pas , aligné qu il est avec place beauvau matignon et elysee. C est une erreur majeure sur le plan politique et la sanction par les urnes est pour bientôt. Écoutons la coordination rurale qui relance le débat de début 2024 , rien malheureusement n est réglé.
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augustin Le 11 avril 2024 à 00:02:04
Arthur, je suis d accord et je reviens sur le comportement du terrain même si généraliser est toujours risque. La majorité des petits viticulteurs bordelais semble totalement résignée voire fataliste. Étonnement l annonce de la tenue de cette réunion du 8 avril n àvait effectivemenr pas suscite de vague d espoir. Chacun affine maintenant sa dette exigible à coup de nouveaux échéanciers, tout en améliorant son actif disponible par des apports en compte courant associés encore possibles. . La prolifération de l erigeron du Canada et le risque de mildiou 2024 suffisent à saturer le solde du temps disponible aux parcelles . Forte tentation de repli, tentative de dialogue à court terme avec son interface bancaire pour évoquer ce qui reste encore possible ... les gens sont groggy et , tels des somnambules compulsifs , préparent les échantillons 23 pour les primeurs , comme si de rien n était ...et alors que à minima 21 et 22 sont toujours invendus au chai ! Il est probable que seule une nouvelle vague de déclarations de cessation de paiement transformées en liquidations judiciaires sonnerait la fin de la partie en cours, mais cela peut encore prendre un peu de temps , peut être même après les vendanges. A ce moment là hélas il sera probablement trop tard pour trouver la solution adaptée pour vraiment s en sortir tous ensemble . Il est frappant enfin que m le préfet guyot n ait pas juge bon de partagér le 8 courant les remontées terrain faites en sous préfectures ( et qui , il y a un mois , nous etait présentées comme la base du retour terrain sur l evaluation des difficultés économiques rencontrées par les agriculteurs ) ... Apparemment ce que les sous préfets lors des permanences ont entendu ne mérite pas d être rapporte ???...Dommage !
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Arthur Le 10 avril 2024 à 17:50:55
J'y reviens car j'étais curieux de voir la teneur des derniers commentaires et je m'interroge sur le faible nombre de réactions tant le sujet est d'importance. Toutefois à ce stade et sauf erreur de ma part, majoritairement nous disons la même chose chacun avec ses mots et dans son style. Oui Augustin, je confirme le calcul du ratio GCC/BBL (Bon Bordeaux Lambda) est bien plus proche de 500 que de 50... Vertigineux ! Mais coïncidence, c'est approximativement le ratio entre la rémunération d'un dirigeant et celle d'un salarié lambda d'une société du CAC 40, et bon gré mal gré le bon peuple s'y est habitué. Bon courage à tous chers collègues.
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augustin Le 10 avril 2024 à 07:41:44
oops je reviens sur les écarts de prix sur la base de 400 euros le col pour un super second margalais comme château palmer le prix au tonneau est de 480 k donc l écart par rapport à un tonneau de vrac bordeaux pour 1 k euros est de l ordre de 500 à 1 et non 50 à 1 !!!
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augustin Le 10 avril 2024 à 07:19:14
On ne peut pas attendre d un fabricant de bougies qu'il inventé l ampoule électrique ...Dominique a raison...cf infra Non seulement le patron du civb est actionnaire gérant d une maison de negoce detenant des allocations de tous les grands crus , mais il détient lui même pour partie le château palmer super second à 400 euros la bouteille soit 48 000 euros le tonneau donc près de 50 fois plus que les 1000 euros le tonneau , la cible du plancher bordeaux vrac....Comment peut on imaginer à la préfecture que des caciques arrivés à de tel niveau stratosphérique n aient d autre objectif , au delà du bien commun et de leur bonne volonte evidente , que de faire pourtant persister encore un peu un tel écosystème qui leur a tant donne ?Permettant à quelques uns de continuer la course à l hyper premiumisation , quitte à laisser les maisons de négoce exsangues. On ne compte plus en effet sur le millésime 2021 acheté en 22 les grandes étiquettes qui , après avoir été achetées à grands frais par le négoce bordelais terrifié par le risque de perdre sa sacro sainte allocation, ont été revendues à perte dans là foulée pour maintenir leur cash. Transparent pour le gcc mais suicidaire pour le négoce. Il y a un cadavre dans le placard et personne n en ouvre la porte . Après la parenthèse du magique 22 au printemps 23 , on s apprête à jouer la sortie du 23 au printemps 24. Souhaitons que ce ne soit pas une tragédie . Et pendant ce temps là, les services de recouvrement des banques mettent la pression sur le recouvrement de créances à l encontre des petits châteaux... et les 2 nouveaux milliards de prêts pge bpi de debut mai 24 pour agri France globale paraissent une oasis très lointaine , voire un mirage pour certains . Peut être y avait il effectivement 50 personnes autour de la table le 8 avril au soir mais les grands crus et les banques locales auraient été les bienvenus. Sans eux , on tourne en rond et c est pour longtemps.
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Olivier Metzinger Le 10 avril 2024 à 06:26:10
Nous pouvons nous offusquer de prix de bouteille en dessous de 2? parce que le vin est acheté moins de 700? le tonneau. Je n'ai entendu personne lorsque le vin est vendu 5? et qu'il est également acheté moins de 700? /to. Si quelqu'un est capable de m'expliquer la différence pour les vignerons, parce qu'il s'agit bien du même scandale. La seule différence c'est la destruction de l'image du produit, et c'est peut être ce qui a fait bouger le CIVB qui a investit beaucoup d'argent pour essayer de la redorer. Soyons clair, le problème c'est le prix d'achat des vracs pas le prix de vente des bouteilles. Si le négoce et la GD achètent tout à plus de 2000?/To, je ne crois pas voir de manifestations sur le prix de vente des bouteilles...
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Dominique Le 09 avril 2024 à 22:22:43
De toute façon, cette réunion a commencé sur un malentendu. Cette rencontre avec la Grande Distribution avait été exigée sous la pression des vignerons. Or, elle a été placée sous la direction du CIVB et de l'Etat, qui, du coup, ont repris la main. Ils sont pourtant responsables du problème actuel : le CIVB interprofession aurait dû organiser depuis longtemps cette régulation du cours du Bordeaux générique, base de la pyramide des prix. L'Etat n'aurait pas dû laisser à un organisme aussi incapable de produire des résultats, la possibilité de soutirer les vignerons. Pour l'essentiel, cette réunion a donc donné lieu, la main sur le coeur, à d'innombrables déclarations d'intention positives. Les mêmes professionnels de la représentation officient depuis 20 ans : un coup on a Poutine, le coup d'après c'est Medvedev. Le mouvement perpétuel, en somme. Que peut-on encore en attendre d'autre que l'administration du désastre ? Les vignerons de base doivent reprendre la main et ne pas laisser les fossoyeurs historiques de Bordeaux prétendre parler et négocier au nom de tous. Si on attend la mise en oeuvre de la loi Egalim25, on discutera sur un champ de ruines. On peut agir ici sans tout attendre de mesures législatives nationales qui prendront beaucoup de temps.
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augustin Le 09 avril 2024 à 11:49:01
Un rapide complement .Quant à la position de la gd, qui nous explique que les bons à tirer des catalogues des prochaines foires au vin d automne sont déjà signes et que mème certains leaflets sont déjà imprimés, désolé ce n est PAS un argument valide ..Un decideur de la fgvb du civb ou de la préfecture aurait pu rétorquer effet que le lancement prématuré d un tel matériel publicitaire mentionnant de tels prix bas était un risque assume , avec l option possible d une modification du bat ou bien au pire la mise au pilon de quelques impressions arrivées trop tôt. Mais non , là tout le monde se couche, devant ce prétexte pourtant en peau de lapin :^( Et ce sont ces gens là que nous payons via notre cvo pour souffrir une telle capitulation en rase campagne ? Pas très courageux le civb , nonobstant qu un bref mea culpa sur l échec des recettes miracles de 2023 aurait aussi été apprécié . Arrachage , distillation, campagne de pub , florilège de dépenses en effet souvent inutiles et mal ciblees et en tous cas sans impact sur le niveau de gravité de cette crise qui s élevé inexorablement. La confédération paysanne demandait la dissolution du civb, la coordination rurale dénonçait la passivité des banques : qu en est il de ces sujets qui ont soudainement été passes à la trappe ? quelle mouche à donc pique les participants de la réunion d hier pour aboutir à si peu ? même le mauvais présage bien legitime du collectif viti 33 concernânt la prochaine "casse " n est pas documente.. alors meme que les experts comptables et administrateurs judiciaires bordelais voient bien les statistiques des procédures collectives exploser. La base des adhérents des 4 /5 syndicats pourrait bien montrer une impatience beaucoup plus marquée dans les prochaines semaines , une fois la cuve gnr et le local phytos vides ...surtout lorsque survoles par les helicos des vip venant goûter le vin en primeur chez certains voisins moins gènes par ce type de problème. Soit la résignation l emporte ... mais en aucun cas nous ne pourrons ethiquement nous en réjouir.
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Arthur Le 09 avril 2024 à 11:39:46
La fumée blanche (un chiffre en l'occurrence) n'est donc pas sortie de la cheminée du préfet Guyot. On s'y attendait un peu même si on espère toujours un peu. Côté CIVB l'un positive, se déclarant content qu'on se soit réuni pour dire qu'il fallait qu'on en parle , l'autre dit que de toute façon c'était mort d'avance vu que c'est illégal d'avoir une entente sur les prix. Le préfet sait qu'il marche sur des œufs et, dans son rôle, souhaite préserver la paix civile. Attendons de voir la réaction des représentants syndicaux dont il n'est pas rendu compte dans cet article, prudents qu'ils sont, sans doute en train de consulter leur base...
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VignerondeRions Le 09 avril 2024 à 10:06:26
Je suis souvent décris en éternel optimiste ou à l'inverse en éternel pessimiste, suivant ceux qui observent. Personnellement j'essaie autant que possible d'être un éternel réaliste. Clairement, ce qui devrait être une norme dans une interprofession comme la notre, à savoir mettre tout les acteurs autour d'une table pour s'écouter et échanger sur les problématiques de chacun est un événement sans précédent... Marquons une pause pour relire et intégrer cette dernière phrase. Depuis des années le Collectif, le CAVB, les organisations de producteurs, syndicats et autres ont plus ou moins maladroitement demandé cela. Il aura fallut un effondrement, la disparition des exploitations et de leurs actifs, des manifestations, des menaces pour simplement se parler. OUI, on ne va rien régler pour maintenant, c'est déjà trop tard faute d'avoir su écouter les grognards plus tôt. Si seulement nous avions fait cette réunion il y a 15 ans... et engager le travail nécessaire pour faire filière. OUI, si on sait s'écouter et tenir compte des attentes et des besoins de chacun on pourra continuer à faire du vin ici et à en vivre dignement. Mais que de temps perdu par un système complètement sclérosé. Nous devons impérativement nous réinventer pour éviter de reproduire toutes ces erreurs. Et pour l'avenir soyons confiant dans les gens qui ont pris la responsabilité de se mettre au boulot autour de cette table.
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Vivrelibreoumourir Le 09 avril 2024 à 07:43:24
J'ai fait un rêve?.. Le jour où?. Les dirigeants ne seront plus des négociants, des coopérateurs et où les AOC ne s'échangeront plus en vrac mais sortiront du lieu de production dans leurs conditionnements définitifs. Mais ce n'est qu'un rêve?.
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augustin Le 09 avril 2024 à 07:08:56
"the poor stay poor, the rich get rich, thats is how it goes ,everybody knows "( Léonard Cohen 1988 ) Didier Cousiney du collectif viti 33 est lucide en annonçant la " casse "imminente pour les petites exploitations viticoles bordelaises. Le civb verrouille sa survie , y compris sa cvo indexee sur les volumes et non sur la valeur , le système bancaire local va réduire tranquillement ses concours , tandis que l'union des grands crus peaufine les modalités de sortie du 2023 en primeur et la GD ses foires au vin . Beaucoup des plus puissants acteurs économiques bordelais peuvent être soulagés ce mardi 9 matin : show will go on , sans changement drastique , et en plus avec la bénédiction des pouvoirs publics obsedes par le sacro saint maintien de l ordre public . On reste confondu par le gap entre l ampleur des attentes syndicales des dernières semaines, pourtant recemment conjuguees , et la vacuité des promesses concrètes de l interprofession. Qui fustige par avance les " irresponsables " qui oseraient vouloir obtenir des solutions immediates. Place donc à la prolifération de réunions stratosphériques par des comités divers aux sigles les plus touffus , tandis que le petit château bordelais reste confronté à sa réalité du printemps 2024 : se déclarer ou non en CP... pour obtenir un RJ auprès du TJ , quitte à obtenir des PO pour éviter le LJ. Comme au Scrabble, chaque joueur a Bordeaux en viticole ne peut avancer qu avec sa donne ...Thats how it goes ... everybody knows ! Le 9 juin , 81 députés français seront élus à Bruxelles , c est un tout autre sujet en apparence, mais la coïncidence des 2 dates devrait nourrir une forme de réflexion de la part de nos decideurs quant à l urgence de trouver des solutions concretes , mais là encore , est ce trop demander ? 9 avril - 9 juin ... on peut en faire des choses , en deux mois , si on retrouve vraiment la volonté d avancer ensemble ... mais il faut vraiment accélérer ,sinon ce millésime sera celui de la misère , et ce pour beaucoup trop d exploitations .
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