menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / L’injuste rémunération des vins de Bordeaux unit 4 syndicats agricoles et 1 collectif
L’injuste rémunération des vins de Bordeaux unit 4 syndicats agricoles et 1 collectif
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Front viticole
L’injuste rémunération des vins de Bordeaux unit 4 syndicats agricoles et 1 collectif

Vintersyndicale : la FDSEA 33, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale, la Confédération Paysanne et le Collectif Viti 33 s’unissent pour que des indicateurs de coûts de production permettent le pilotage des prix du vin bordelais.
Par Alexandre Abellan Le 27 mars 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
L’injuste rémunération des vins de Bordeaux unit 4 syndicats agricoles et 1 collectif
« Le marché de la consommation de vin rouge en France est en baisse constante. Des prix cassés peuvent-ils encore inverser le mode de consommation ? » clame l’intersyndicale, qui veut « construire une rémunération montante ». - crédit photo : Manifstation de la FDSEA 33 au Carrefour de Lormont ce samedi 23 mars.
«

 Debout les forçats du vin, le raisin tonne en son cratère » pourraient entonner l’intersyndicale qui vient de se former dans le vignoble bordelais : la FNSEA de la Gironde, les Jeunes Agriculteurs de Gironde, la Coordination rurale de la Gironde, la Confédération paysanne de la Gironde et le Collectif Viti 33 « s’accordent sur la défense d’un prix rémunérateur basé sur des indicateurs indépendants » annonce un communiqué faisant « suite à une réunion intersyndicale ». Se dotant d’« objectifs communs », les représentants de la filière demandent « une rémunération basée sur des coûts de production, établie par indicateurs indépendants » comme le coût moyen de production publié annuellement par la Chambre d’Agriculture. Soit le principe de marche en avant des prix de la loi Egalim, dont l’application est limitée dans le vignoble faute d’indicateurs interprofessionnels, mais qui a été appliquée pour la première dans la filière vin avec le jugement Rémi Lacombe (deux négociants condamnés à 350 000 euros de dommages et intérêt au vigneron médocain pour « des prix abusivement bas » selon le tribunal de commerce de Bordeaux ce 22 février dernier)

Alors que le marché bordelais du vin en vrac est à l’arrêt depuis le jugement Rémi Lacombe (et l’annonce d’appel), les bordeaux en promotion à 1,66 € chez Carrefour, 1,89 € la bouteille chez Lidl ou 1,99 € chez Leclerc achèvent d’exaspérer un vignoble girondin déjà à bout, où les manifestations jusque-là rarissimes se sont succédées ces dernières semaines pour réclamer des cours rémunérateurs aux négociants et distributeurs. « Les syndicats et le Collectif Viti 33 dénoncent des prix ne permettant pas la prise en compte de la performance économique, sociale et environnementale » indique l’intersyndicale, pour qui « la transition écologique, l’emploi rémunéré à sa juste valeur, la stabilité d’une exploitation ont des coûts qui ne peuvent être couvert pas des prix extrêmement bas. Toujours moins cher ? Pour quelle finalité ? Pour quels objectifs ? »

La filière viticole en Gironde est à l’agonie !

Martelant qu’« une bouteille de Bordeaux à moins de 3 € ne rémunère pas le producteur ! », les quatre syndicats et le collectif pointent

qu’en ce premier trimestre pluvieux, « l’urgence n’est pas uniquement économique, elle est également sanitaire et sociale. L’humidité ne quitte pas les terres de Gironde et le mildiou menace à nouveau la vigne. La filière viticole en Gironde est à l’agonie ! Ce sont bien plus que des emplois qui sont menacés, mais bien tout un pan de l’économie du département, fournisseurs, concessions agricoles, prestataires, salariés. » Alors qu’une réunion entre l’ensemble de la filière et les distributeurs a été reportée (prévue un temps ce vendredi 29 mars, elle pourrait se tenir début avril), « les syndicats unis comptent bien obtenir des engagements » martèle l’intersyndicale. Qui pourrait entonner « debout, les damnés du terroir ! »

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (6)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
augustin Le 29 mars 2024 à 15:35:01
nous et nos comptables avons notre art de responsabilité En effet il est obligatoire en principe de se déclarer en cessation decpaiement des lors que la dette exigible est supérieure ne fut ce que d un euro à la dette exigible Donc aimons nous de courage , mettons nous en cp et obtenons du magistrat une puis deux yis trois périodes d observation. Les pouvoirs publics prendront enfin conscience du problème et feront sortir les banques de leur terrier , avec l aide des mandataires et des administrateurs compétents voire de quelques avocats spécialisés. c est à nous de fiche la trouille aux banques , elles seront contraintes de se réveiller !
Signaler ce contenu comme inapproprié
VignerondeRions Le 28 mars 2024 à 15:18:21
@ Arthur, mettre le paquet sur des aides à la commercialisation à l'export... Sauf que quand les clients à l'exportation se rendent compte qu'en France on trouve du Bordeaux TTC en rayon à moin de 2 ? c'est toujours un peu compliqué de leur expliquer que nous voulons leur vendre plus cher et HT. La juste rémunération du vigneron évitera de se retrouver avec des vins de Bordeaux proposé 1.30 ht à l'autre bout de la planète, qui nous concurrence directement. Construire une alternative à ce puit sans fond n'est pas du temps perdu, même si ça arrive tard, sûrement trop tard pour beaucoup. Mais quand on regarde froidement, il y a pas eu beaucoup de soutien pour en arriver à ce stade, "la grande majorité se laissant mourir en silence ?(dixit la préfère Buccio 12/2022). Perso, je crois qu'on peut construire un nouveau système qui prenne en compte le coût de revient, si on ne le fait pas nous sommes mort à plus ou moins brève échéance.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Arthur Le 28 mars 2024 à 09:33:27
Bah ça ne va pas changer le pb de fond , on va juste mettre un an de plus à crever, pendant que le négoce et la GD continueront à nous dicter leurs conditions. Et les aides qui les payent : le contribuable , la dette quoi. Bref un dispositif de plus qui génère de la dette et n'améliore pas la situation sur le long terme. On ferait mieux de mettre le paquet sur l'aide à la commercialisation à l'export . Mais je suis hors sujet là...
Signaler ce contenu comme inapproprié
augustin Le 28 mars 2024 à 08:25:07
la préfecture va donc distribuer 14 millions d euros entre plus de 2000 exploitations viticoles soit 7000 euros en moyenne .Une fois la cuve gnr pleine et le local à produits phytos bien garni il va falloir repartir sur les parcelles pour un printemps 2024 sème d embûches. Reste que rien n est réglé car debut juillet les mêmes seront à nouveau dans l impasse La bonne surprise vient de la création de la toute nouvelle intersyndicale bordelaise du vin . Face au civb désespérément statique pour beaucoup , c est une excellente nouvelle que l apparition de cette organisation pleine d idées réformistes.On peut enfin imaginer ensemble la sortie de crise !
Signaler ce contenu comme inapproprié
mouline Le 27 mars 2024 à 08:26:48
enfin la vraie solution conte la bradeie des vins de Bordeaux . la fixation comme pour les fermages d,un baeme qui coresponde au cout de production augmente du moyen de vivre du viticulteur. Bien sur cela va a l,encontre du systeme d,economie de marche qui prefere la loin egalim ou les distributeurs font la loi
Signaler ce contenu comme inapproprié
saint augustin Le 27 mars 2024 à 07:53:46
La création de cette intersyndicale est une bonne nouvelle .Son objet laisse penser neammoins que la problématique bordelaise se cantonne essentiellement à l entrée de gamme et à la rive droite .Les prochaines semaines permettront à tous de constater que le milieu de gamme et celui de la rive gauche notamment est aussi concerné. et pas qu un peu !!!Jusqu a présent en effet tant le grand cercle des vins de bordeaux ( historiquement rive droite) que l alliance des crus bourgeois ( géographiquement rive gauche ) étaient restés très discrets quant à leurs difficultés économiques.. et notamment l arret de leur processus de commercialisation.Gageons que face à l immobilisme persistant du négoce , ils prendront bientôt la parole à leurs tours et que les éléments de langage utilisés surprendront par leur toute nouvelle vivacité.A la hauteur du désespoir croissant de leurs adhérents. Que penser dans ces conditions d un civb confiné dans ses illusions , et comme si la sainte trinité de l arrachage , de la distillation et de la publicité 2023 pouvait encore sauver la filière en 2024 ??? Beaucoup préssentaient l an dernier sur le terrain que ce n était que poudre aux yeux et il aura fallu un an a m le préfet Guyot pour s en convaincre. L interprofession à donc fait perdre un an à la filière ... et il va falloir enfin faire le décompte des plus touches, mettre en place une nouvelle cvo plus équitable et si requis prévenir tout abus de position dominante . Et il faudra galement compléter cette importante reforme en déclenchant un processus de survie de tresorerie pour les petits châteaux ( aides pouvoirs publics et bancaires ) mais aussi pour leurs associés lorsque lj ( revalorisation des retraites et renforcement de l art 1858 du cc) sans oublier egalim et l assurance d un revenu minimum. A tergiverser , la tâche à accomplir en 2024 est à la fois immense et très urgente. Restons optimiste en pariant que Bordeaux , desormais au pied du mur, saura une nouvelle fois se réinventer !
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé