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Crédits : Elisa Centis

Nicolas Fournié
Arracher pour sauver
 

Le mot crise ne semble pas lui faire peur. Depuis son installation en 2002, le vigneron-coopérateur Nicolas Fournié en a connu plusieurs. Dans les années 2000, sa cave, les Côtes d'Olt, désormais fondue dans Vinovalie, est en difficulté. Il entre au bureau en 2011. A cette période il n'a qu'un credo : « Soutenir tout le monde et essayer de sauver un maximum de vignerons ».

Cette maxime ne semble pas l'avoir quitté. Président du syndicat de défense du vin AOC Cahors depuis 2022, il a soutenu les mesures d'aide à l'arrachage pour son vignoble où de nombreuses entreprises viticoles souffrent d'une succession d'aléas climatiques. En février 2024, Nicolas Fournié, était au ministère de l'Agriculture avec d'autres représentants du vignoble lotois, afin de réclamer une aide à l'arrachage sanitaire. Cette lutte s'est achevée grâce au plan d'arrachage national, qui s'est matérialisé dans le Lot par une cellule d'accompagnement mise en place par le syndicat. « Même arracher 5 ou 6 hectares, c'est un aveu d'échec pour certains vignerons, confie l'ancien joueur de rugby. On était là, pour donner des informations et rassurer ceux qui en avaient besoin. »

Le vigneron, formé aux plans stratégiques par Jacques Tranier, le directeur de Vinovalie, reste convaincu que Cahors n'avait pas d'autre choix que de passer par l'arrachage. « Il fallait assainir le vignoble afin d'éviter les contaminations et être plus compétitif ». Cette étape franchie, Nicolas Fournié espère que l'appellation est désormais mieux armée pour construire son avenir.


Elisa Centis