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Crédits : DR

David Bérard
L’union des villes et des vignes
 
Il est appelé à devenir le premier président de la Société des Vignobles Urbains de France qui doit voir le jour cette fin janvier. David Bérard, 46 ans, est journaliste à France bleu Vaucluse où il tient une émission sur l’agriculture et la viticulture tous les matins, du lundi au vendredi. Il est aussi président des compagnons des Côtes du Rhône, une association qui se définit comme un laboratoire d’événements culturels autour du vin.

« La vigne, ça m’a toujours plu, dit-il. Quand j’avais une dizaine d’années, chaque dimanche on allait déjeuner chez des cousins viticulteurs à Sablet. Je n’avais qu’une hâte : aller dans leur cave pour sentir l’odeur qui y régnait. » Aujourd’hui, c’est dans le chai du domaine de Chantegut à Sarrians, tenu par sa femme et le frère et les cousins de celle-ci, qu’il retrouve ces bonnes odeurs.

L’idée de créer la société des vignes urbaines de France lui vient lorsqu’il assiste à la conférence mondiale sur l’œnotourisme à Alba en septembre 2022 où il rencontre des membres de l’association internationale des vignobles urbains. « Je me suis dit qu’il manquait quelque chose à la française. A mon retour, j’en ai parlé à Eric Sureau du clos Montmartre à Paris. On s’est dit qu’il fallait monter quelque chose de semblable en France. »

L’affaire paraît bien partie. Mi-décembre, 23 villes avaient donné leur accord pour entrer dans l’association. « C’est un moyen de défendre le vin. Autrefois, le vin c’était quelque chose d’évident. Il est devenu quelque chose à défendre. Mettre des vignes dans le centre des villes, c’est une façon de rappeler qu’elles font partie d’un patrimoine unique », déclare encore David Bérard. L’association devrait accueillir toutes les vignes urbaines pour peu qu’elles soient entretenues et qu’elles produisent du vin.

Pour ses fondateurs, elle aura gagné son pari lorsque des villes toqueront à sa porte pour qu’elle les aide à chasser du béton afin de créer un vignoble.


Bertrand Collard