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Déroute du vin avec Complément d’enquête
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Déroute du vin avec Complément d’enquête

Fête de vin d’année pour l’émission d’investigation qui filme en caméra cachée l’enquête sur de faux champagnes Didier Chopin, les médailles boiteuses de Gilbert & Gaillard, la tromperie du bordeaux de Pascal Dourthe...
Par Alexandre Abellan Le 15 décembre 2023
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Déroute du vin avec Complément d’enquête
Sur la route des filouteries avec Complément d'enquête. - crédit photo : France TV
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urprise sur prise. Diffusée ce jeudi 14 décembre sur France 2, le Complément d’enquête dédié au vin tient du festival des fraudes, des tromperies et des caméras cachées avec une recette de faux champagne, des médailles douteuses, un bordeaux trompeur et la francisation de vins espagnols. De quoi plonger encore plus dans la perplexité les consommateurs déjà perdus au rayon vin de leur supermarché. De quoi plomber encore un peu plus le moral d’une filière vin déjà confrontée à une crise de la déconsommation et dont le linge sale est ici lavée en deuxième partie de soirée.

Réalisé par Dominique Mesmin et Vincent Buchy, le reportage d’une heure commence fort avec le dossier des champagnes du négociant Didier Chopin : les témoignages et documents fournis par plusieurs employés permettent de retracer la transformation industrielle de vins blancs espagnols gazéifiés en bouteilles de champagnes grâce à l’utilisation d’une usine initialement dédiée à la production de vins mousseux et aromatisés. Évoquant la production illégale de 1,5 million de « faux champagnes », le reportage s’appuie sur des analyses de laboratoires concluant à la non-conformité de ces vins par rapport aux canons de l’appellation Champagne. Retrouvant Didier Chopin au Maroc, où il cultive des fruits et légumes alors que sa maison de champagne est en redressement, les journalistes le filment en caméra caché, lui donnant l’occasion de dénoncer « un coup monté » de ses « salariés » alors qu’il nie avoir participé à la moindre action frauduleuse.

Les yeux dans les yeux

Complément d’enquête rapporte également la déception des consommateurs de ces bouteilles Didier Chopin, ayant pu être achetées 11,49 € lors de la foire aux vins de Leclerc en 2022. L’enseigne répond aux reporters que « suite aux retours des clients, nous avons pris des mesures immédiates en retirant les bouteilles des rayons, et la marque n’est plus commercialisée dans nos magasins. Nous confirmons qu’une procédure a été enclenchée ». Une instruction judiciaire pour fraude étant ouverte au tribunal judiciaire de Reims, l’avocat de Didier Chopin, maître Francis Fossier, répond à France 2 qu’« aujourd’hui, monsieur Chopin m’a dit les yeux dans les yeux que ce n’est pas vrai. Moi je n’en sais rien. Il n’y a pas une lettre dans ce dossier de la SAS Chopin de personnes venant l’accuser de faire du faux champagne. » Au-delà des déclarations de la défense, la dégustation d’un champagne Didier Chopin conduit l’avocat à des réactions spontanées : « je ne saurai pas dire, mais ce n’est pas trop mon goût. Ça pétille, mais il n’y a plus de bulles au bout d’une minute. Ce n’est pas normal. C’est clair. »

G&G pas gégé

Si des consommateurs néophytes tiquent sur ces bouteilles de champagnes, les dégustateurs experts de Gilbert & Gaillard lui ont décerné l’or en 2022, y trouvant un « nez très engageant, mûr, fruité, touche pâtissière, pain frais. En bouche beaucoup de fraîcheur, des arômes intenses et une finale exotique très équilibrée. » Bien loin des commentaires assassins trouvés sur Vivino, comme le lapidaire : « ce n'est pas un champagne, il ne pétille même pas, même à l'ouverture le bouchon ne saute pas. À boire avec du cassis pour enlever le mauvais goût. Je ne suis même pas sûr que ça vaille un bon mousseux. » Intervenant à la fin du reportage, la sommelière Laura Vidal teste ce fameux breuvage : « c’est très trouble, on dirait qu’il y a un défaut et un dépôt […] ça sent la serpillère mouillée […] c’est clairement pas du Champagne pour plein de raisons : la bulle arrive en début de bouche assez agressive et disparaît ensuite complètement. Ça goûte la limonade pétillante, c’est un peu ça l’énergie. » De quoi remettre en question la valeur de certaines médailles... La deuxième séquence du reportage se concentre justement sur le business florissant des macarons permettant de démarquer un vin en grande distribution.

On n’est pas l’école des fans

À l’occasion du Concours Mondial des Vins Blancs à Strasbourg, Yann Juban, l’adjoint au directeur général de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), défend le sérieux des médailles patronnées par l’OIV : « on est les jeux olympiques, on n’est pas l’école des fans qui donne une médaille chocolat à tous ». Face aux 29 % d’étiquettes médaillées par ce concours (dans la limite légale du plafond français d’un tiers de médaillé), le journaliste Antonin Iommi-Amunategui réagit avec causticité : « c’est comme si l’on faisait des jeux olympiques auxquels ne participeraient aucun des meilleurs athlètes (aucun des grands domaines de France ne participe à ces concours) et parmi les athlètes qui participent et ne sont pas les meilleurs, 30 % ont une médaille d’or ».

4 candidats, 4 médailles d’or

Récemment piégées par une émission belge, les médailles de Gilbert & Gaillard sont de nouveau mises en défaut dans Complément d’enquête à la suite d’envoi de bouteilles truquées par le vigneron bordelais Jean-Baptiste Duquesne (château Cazebonne, collectif Bordeaux Pirate). Cédant au démarchage commercial de G&G, bien connu des domaines viticoles, le producteur envoie quatre bouteilles pour participer à une dégustation : deux cuvées de son domaine et deux vins premiers prix (un vin blanc chardonnay Pays d’Oc à 2,5 € et un vin rouge de Corbières à 1,95 €).

Quatre candidats remportant quatre médailles d’or et autant de commentaires élogieux. Pour le rouge des Corbières, « ça goûte la piquette » et pour le chardonnay languedocien « il n’y a pas la typicité de Bordeaux » réplique la sommelière Laura Vidal, se prêtant au jeu de la dégustation en plateau, « je ne vois pas trop en quoi ces deux peuvent obtenir des médailles d’or ». Devant les tarifs d’achat des médailles à étiqueter, Jean-Baptiste Duquesne est circonspect : « leur objectif est de distribuer des médailles d’or. La médaille n’est pas très crédible. » N’ayant pu avoir de rendez-vous avec un porte-parole de Gilbert & Gaillard, les reporters ont débarqué au siège de Baillay (Yvelines) avec une caméra cachée rapidement évacuée par un responsable remonté. Si Gilbert & Gaillard n'a pas souhaité participer au reportage de France 2 pendant son tournage, le concours a tenu à apporter son point de vue en demandant deux droits de réponse à Vitisphere pour cet article de compte-rendu. Ces deux commentaires du reportage sont reproduits en fin d'article in extenso.

Pas un escroc, pas un voyou 

Comme au siège de Gilbert & Gaillard, le ton n’est pas plus collaboratif lors de la caméra cachée avec Pascal Dourthe, à la tête du château Maucaillou (Moulis-en-Médoc), qui s’agace de la condamnation en 2022 à 150 000 € de son négoce en appel pour la tromperie au consommateur avec la marque "Bordeaux de Maucaillou" : un vin de négoce se rattachant par le packaging et le marketing au prestige d’un château dont il n’est pas issu. « On lui reproche d’avoir commercialisé vin en ne précisant pas qu’il ne venait pas de Maucaillou » résume la juge retraitée Caroline Baret, ayant condamné en 2019 le négoce à 200 000 € d’amendes en première instance. Martelant n’être « pas un escroc, pas un voyou », Pascal Dourthe voit dans sa condamnation un exemple alors que les marques domaniales explosaient à Bordeaux (sur fond de tension avec l’administration depuis 2018, poursuivant aussi les Bordeaux de Larrivet Haut-Brion, de Citran, de Gloria, de By…). Ayant retrouvé des "Bordeaux de Maucaillou" 2016 en supermarché, les reporters de Complément d’enquête rapportent que la marque est désormais devenu "Le B par Maucaillou", sans façade de château sur l’étiquette et avec un avertissement sur la contre­-étiquette : « ce vin n’est pas issu des vignes du château Maucaillou mais élaboré en partenariat avec l’équipe technique ».

Mais le reportage ne s’arrête pas là pour Bordeaux, se penchant sur des pratiques on ne peut plus frauduleuses. « La profession risque de ne pas apprécier » glisse un vigneron médocain aussi perspicace qu’anonyme, expliquant qu’il mouille ses vins trop riches en alcool (à l’eau du puit, l’eau du réseau étant chloré). Si le documentaire évoque ensuite une affaire en cours d’instruction de francisation de vins espagnols, il se focalise sur le tour de passe-passe de 130 camions citernes changeant de qualité de vin selon les déclarations administratives entre 2014 et 2016. Ayant généré plus d’un million d’euros de bénéfices, cette affaire a conduit à la condamnation en première instance de 5 membres du réseau ce début 2023. L’un des condamnés, le courtier Michel Gilin, étant à la tête du négoce Cellier Vinicole du Blayais qui est une filiale de l’union coopérative Tutiac, Complément d’enquête met en scène une interrogation : pourquoi seul l’employé de la filiale a été poursuivi et pas son président, Stéphane Héraud ?

De sa propre initiative

Si les reporters relèvent que dans le dossier d’enquête le viticulteur affirme plusieurs fois avoir été berné, ses refus répétés à leurs demandes d’interview ont conduit les journalistes à le traquer en vain lors de la soirée de présentation du plan contre les fraudes de la gendarmerie (ce 12 septembre à la Cité du Vin). Une réponse était pourtant donnée le 7 octobre 2022 lors de l’audience de l’affaire devant la quatrième chambre correctionnelle du Tribunal Judiciaire de Bordeaux. « Monsieur Gilin a toujours dit avoir agi seul, de sa propre initiative. Il n’a jamais mis en cause ses responsables hiérarchiques dans la cave coopérative de Tutiac, qui est l’entité au-dessus de CVB » indiquait la présidente Marie-Élisabeth Boulnois, regrettant que les accusés ne veuillent pas parler devant le tribunal. Si les absents ont toujours tort, ceux silencieux ne sont pas épargnés. Ou filmés en caméra caché…

 

Répliques de Gilbert & Gaillard

"Bailly, le 15 Décembre 2023

Droit de réponse à l’article de Vitisphère

« Déroute du vin avec Complément d’Enquête » du 15 Décembre 2023.

1.   Vous sous-entendez que le Gibert & Gaillard International Challenge a décerné en 2022 une médaille d’or à une cuvée de champagne Didier Chopin issue d’un lot frauduleux composé d’un mélange de vin blanc d’Espagne et de gaz carbonique, ne faisant ainsi que répéter sans aucune vérification les allégations de l’émission Complément d’Enquête. Il ne fait pour nous aucun doute que l’échantillon en question ne pouvait provenir que d’un lot de champagne parfaitement légal et que les Champagnes Didier Chopin ont utilisé frauduleusement cette médaille régulièrement obtenue sur le lot incriminé.

Un examen attentif de la vidéo de Complément d’Enquête prouve en outre que la médaille diffusée à l’envie dans le film, y compris le visuel suggérant une analyse isotopique, est une médaille datée de 2020, décernée 2 ans avant que ne débute cette fraude, détail signifiant que des visuels utilisés par cette émission ont été sciemment détournés.

Nous nous réservons bien sûr le droit d’attaquer en justice les champagnes Didier Chopin pour utilisation frauduleuse de notre médaille.

2.     Même légèreté concernant la dégustation réalisée par la jeune sommelière Laura Vidal à la fin de l’émission. Comment pouvez-vous prêter foi sans aucun recul critique ou précaution d’usage à une dégustation organisée dans de telles conditions et la comparer à la dégustation à l’aveugle d’une douzaine d’échantillons différents réalisée par l’équipe du GG International Challenge ? Si l’on résume : 

a.     L’origine des échantillons est plus que douteuse comme en témoignent l’achat des bouteilles et le transvasement théâtralisé des vins en dehors de tout contrôle d’huissier. Dans ces conditions, tout est absolument possible, y compris le soupçon que notre pirate bordelais n’ait pas modifié du tout les échantillons envoyés.

b.     Le choix de la dégustatrice est pour le moins orienté, une sommelière de 29 ans d’origine québecoise décrétant sans nuance qu’aucun vin n’est bon en dessous de 10€ et qu’il faut fuir la grande distribution. C’est un peu comme faire goûter de la viande à un végétarien.

c.     Mise en condition appuyée de ladite sommelière à qui l‘on décrit précisément les bouteilles en ajoutant « je vais vous faire goûter un mauvais vin acheté en grande surface qui a scandaleusement reçu une médaille d’or".   

On ne s’étonnera pas cette fois encore des procédés utilisés par l’équipe de Complément d’Enquête pour étayer un procès d’intention. En revanche, il n’est pas admissible qu’un media comme le vôtre se contente de reproduire sans vérification, sans recoupement de source, les allégations d’une émission de télévision dont la volonté de nuire saute aux yeux de chacun.

Gilbert & Gaillard

 

 

Bailly, le 21 Décembre 2023

 

« Déroute du vin avec Complément d’Enquête » du 15 Décembre 2023.

Dans votre article du 15 décembre dernier « Déroute du vin avec Complément d’Enquête », vous relayez sans recul critique, une série d’affirmations mal fondées ou manipulées, assénées par l’émission Complément d’Enquête. Ces informations dénigrant le Gilbert et Gaillard International Challenge sont d’autant plus graves qu’elles participent à nourrir à dessein, de manière directe ou insidieuse selon le cas, une entreprise de décrédibilisation de notre travail. Ce discours étant susceptible de nuire grandement à notre image, nous avons souhaité par ce droit de réponse décrypter quelques un des moments forts de ce qui s’apparente à une tentative de lynchage prémédité.

1.   L’affaire Didier Chopin : L’émission Complément d’Enquête, après avoir dans sa première partie longuement conditionné le spectateur en exposant des bouteilles de champagne Didier Chopin porteuses d’une médaille G&G, sous-entend que le Gilbert & Gaillard International Challenge a décerné en 2022 une médaille d’or à un lot frauduleux du dit champagne, composé d’un mélange de vin blanc d’Espagne et de gaz carbonique. Qu’en est-il?  Oui, un échantillon de Champagne Didier Chopin a bien été dégusté en juin 2022, lequel  a obtenu une médaille, comme d’ailleurs ce fut déjà le cas en 2020. Oui des médailles 2022 ont été commandées par les Champagnes Chopin suite à cette attribution. Cet échantillon était accompagné, comme l’impose notre Règlement, d’un certificat d’analyse provenant de l’Institut Oenologique de Champagne qui précise "La composition analytique de cette cuvée est satisfaisante et répond aux normes actuellement en vigueur… de l’appellation Champagne » Il ne fait donc aucun doute que l’échantillon présenté, provenait d’un lot de champagne parfaitement légal. 

Pourquoi sous-entendre le contraire ? Pourquoi éluder l’hypothèse évidente que les Champagnes Didier Chopin ont pu sans difficulté utiliser frauduleusement cette médaille, régulièrement obtenue, sur le lot trafiqué ?

Un examen attentif de la vidéo de Complément d’Enquête prouve en outre que la médaille diffusée à l’envie dans le film, y compris le visuel suggérant une analyse isotopique, est une médaille datée de 2020, décernée 2 ans avant que ne débute cette fraude, détail signifiant que des visuels utilisés par cette émission ont été sciemment détournés dans le but d’alimenter le procès d’intention.

Nous nous réservons bien sûr le droit d’attaquer en justice les champagnes Didier Chopin pour utilisation frauduleuse de notre médaille.

2.     Les piquettes du Languedoc : Même légèreté, même sens de la mise en scène, concernant la dégustation réalisée par la sommelière Laura Vidal à la fin de l’émission. Comment prêter foi sans aucun recul critique ou précaution d’usage à une dégustation organisée dans de telles conditions et la comparer à une dégustation à l’aveugle d’une douzaine d’échantillons différents réalisée par l’équipe du GetG International Challenge ? Si l’on résume : 

a.     Le choix et l'élaboration des échantillons, incluant des achats dans un supermarché et le transvasement théâtralisé des vins, constituent la première étape du processus de conditionnement du spectateur. La voix off « L’objectif est de dénicher 2 piquettes du Languedoc maquillées en bordeaux" », sentence confortée par les propos du vigneron pirate « un vin de pays du Languedoc à 3,50 € ça fera le job «. On comprend l’émotion suscitée par ces propos auprès du monde viticole languedocien

b.     Le choix de la dégustatrice est également pour le moins orienté, une sommelière affichant clairement sa vision du vin, intellectuelle et quasi mystique, décrétant sans nuance qu’aucun vin n’est bon en dessous de 10-13€ et qu’il faut fuir la grande distribution. On notera que les deux autres intervenants, le vigneron bordelais « pirate» clairement anticonformiste d’une part, et l’auteur-éditeur d’ouvrages spécialisés dans les vins naturels, organisateur de salons d’autre part, partagent la même vision et les mêmes opinions négatives définitives sur les concours ou la grande distribution. On ne ferait pas mieux en faisant goûter de la viande à un trio de végétariens.

c.     Mise en condition appuyée de ladite sommelière et plus encore des téléspectateurs, à qui l‘on décrit précisément les bouteilles, leurs cépages, leur origine, en ajoutant en substance «on va goûter maintenant des mauvais vins achetés en grande surface qui ont scandaleusement reçu une médaille d’or".   

On ne s’étonnera pas cette fois encore des procédés utilisés par l’équipe de Complément d’Enquête pour étayer leur procès à charge : amalgame des sujets, détournement de pièces, recherche de la déstabilisation… C’est la raison pour laquelle nous avons refusé toute participation à cette pantalonnade..

3. Un rétropédalage en règle : Les derniers rebondissements semblent toutefois militer en faveur d'une vision moins radicale et sectaire de cette affaire. Le 19 décembre dernier, face aux réactions scandalisées des vignerons  languedociens et de leurs organisations professionnelles, Vitisphère a donné la parole à notre « pirate bordelais » dans un article titré « La polémique piquette dégonflée par le vigneron Jean baptiste Duquesne » . Ce dernier y procède  à un rétropédalage en règle : «Je n’approuve pas le terme de piquette, je voulais faire une blague, j’ai pris…, un chardonnay technique, boisé au copeaux, facile à boire : irréprochable à 3,50€ ; un corbières marchand, nickel pour son prix de 1,99€ » Miracle ! ces flacons ne sont plus des piquettes infâmes, mais des vins dont le profil correspond tout simplement à leur prix...

En attaquant le Gilbert et Gaillard International Challenge avec des tels arguments et de telles méthodes, Complément d’Enquête et les media qui lui emboitent le pas sans recul critique, ont montré au grand jour leur vision partielle et partiale du monde du vin. En dénigrant sans vergogne des pans entiers de la viticulture et la plus grande région viticole française -le Languedoc-Roussillon- pourtant connue pour avoir accompli ces 25 dernières années une révolution qualitative que tout observateur sérieux qualifie d’extraordinaire, ils ne sortent pas grandis. En méprisant les consommateurs acheteurs des vins à moins de 5€, présentés comme un troupeau ignare et influençable, Complément d’Enquête affiche non seulement sa méconnaissance d’une part essentielle de l’économie du vin mais aussi le mépris qu’elle voue au contribuable qui la fait vivre.


Gilbert & Gaillard"

 

 

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Tous les commentaires (9)
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Natoche Le 15 décembre 2023 à 18:21:20
J?ai vu l?emission et déçue de lire que vous vous engouffrez là dedans une fois encore sans réfléchir aux conséquences pour l?industrie en pleine crise. Si on en croit la Bobo sur le divan, il y a que chez le caviste qu?on peut trouver une bonne bouteille et pas en dessous de 12eur? Honteux et Insulte aux français qui n?ont pas ce budget. Sont ils voué à boire des mauvais vins? Bien sûr que Non! Les producteurs ont fait beaucoup de progrès ces dernières années ( surtout dans le Languedoc) et il n?est pas rare de trouver des bons vins à petits prix. Alors pourquoi n?ont ils pas le droit d?avoir une médaille?
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Fred Le 15 décembre 2023 à 13:28:05
J?ai vu cette émission et lorsque je lis votre article je me demande si vous êtes de mauvaise foi ou tout simplement incompétents. Croyez vous pas exemple que Chopin a envoyé des échantillons de mauvais champagne à Gilbert et Gaillard que vous accusez d?imcompetence? Bien sûr que non, n?importe qui comprends que G@G a été trompé avec l?envois du vrai champagne (d?où les bonnes remarques après dégustation des échantillons) et que Chopin a ensuite mis les médailles sur les bouteilles frelatées. Je pourrais vous citer d?autres exemple mais je pense que vous êtes plutôt à charge, ce que je constate de plus en plus souvent sur votre site. Oui pour faire évoluer les mentalités mais avec des gens sérieux, pas des activistes bornés et souvent incompétents
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Guillaume Le 15 décembre 2023 à 11:40:16
Complément d?enquête effectue son travail, oui ça ne fait pas plaisir à voir et à entendre, oui il y a certaines choses à revoir et à redire ; mais l?objectif de ce type d?émission est d?alerter le grand public sur des comportements déviants d?une minorité de personnes. Doit-on les blâmer de nous en informer ? Devons-nous ne pas réagir ? D?abord, ne refusons pas de répondre à leurs questions, communiquons (si nous avons des choses intelligentes à dire) plutôt que de faire l?autruche, les médias ne demandent qu?à être éclairer et faire la part des choses, mieux vaut s?en faire un allié. D?ailleurs on voit bien, que fautes d?interlocuteurs, ils sont obligés d?en tirer leurs propres conclusions. Ensuite, plutôt que de vociférer « ils veulent notre mort » ou de se positionner dans le camp des « personnes ne m?aime » ou encore des conspirationnistes, je préfère me placer dans le camp des constructifs et me poser la question « comment faire pour éviter que ce type de publicité ne se reproduise ? » Quels moyens avons-nous pour éviter à la fois de nouvelles fraudes, que la presse s?en empare et fasse du tort à tout un secteur d?activité ? Nous devons nous appuyer sur nos interprofessions, nos ODG pour développer d?avantage une : ? Prévention interne ? Sensibilisation interne ? Vigilance interne ? Négociation interne ? Répression interne ? Communication interne et externe Qui est mieux placer que nous pour connaître nos forces et nos faiblesses ? Qui est mieux placer pour trouver, traiter et guérir nos maux ? Alors faisons-le ou sinon ne nous plaignons pas que d?autres le fasse pour nous. Quant aux modifications techniques de culture et d?élaboration qui peuvent être pointées du doigt dans les émissions, les articles et les commentaires de lecteurs, faisons savoir qu?elles apparaissent souvent nécessaires pour s?adapter au changement climatique et au changement du type de consommation. Prenons les moyens là aussi de ne pas laisser crier à la fraude.
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Iker Le 15 décembre 2023 à 10:20:37
Quand on connait l?exemple Bichot/Bouchard, on rit d?entendre la sommelière bobo Laura Vidal raconter que les cavistes vendent de meilleurs vins que la grande distribution. Alors qu?il peut parfois s?agir des mêmes jus, bouteilles et bouchons mais avec un habillage (étiquette et contre-étiquette) et des coefficients de vente différents ! Par contre, là où elle a raison, c?est que contrairement à ce que l?on veut faire croire, beaucoup de Français ne connaissent rien au monde du vin.
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Benji Le 15 décembre 2023 à 09:03:37
France tv continu son dénigrement de la viticulture française ,tout est bon pour détruire nos productions françaises à grand coups de reportages financés par nos impôts. Augustin votre militantisme pour la confédération paysanne est évident ! Mais là vous de montrer que la confédération paysanne n?est plus un syndicat agricole mais bien une organisation intégrée par tout les militants altermondialistes et anarchiste! Le dénigrement permanent et la destruction de notre agriculture française est le Cheval de bataille de la conf! C?est bien le seul  « Syndicat » qui appelle à destruction de bien agricole et de bien privé ( bassines,vendanges chez lvmh,train de céréales,et?) sans jamais condamner les auteurs!
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Pat41viti Le 15 décembre 2023 à 08:58:56
Vitisohère fait partie de la même clique de journalistes que ceux de ce. Leurs articles partisans commencent à etre clairement problématiques pour la fillière
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Max le caviste Le 15 décembre 2023 à 07:30:13
Les médailles c est bon pour la GD un maître caviste se fout des médailles il déguste les vins qu il vend et vend les vins qu il aime Alors les consommateurs n ont qu?à faire leur achat chez des cavistes professionnels de plus ils ont à chaque fois un cadeau le conseil est offert?
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Max le caviste Le 15 décembre 2023 à 07:25:38
Toute ces fraudes sont faites pour alimenter un seul circuit de distribution la GD qui est le cancer de la France en paupérisant les agriculteurs ??.Mr Lemaire qui ne voit que par la grande distribution ?voyez où cela nous mène ?..si vous interviewez Mr Leclerc ou Mr Bompard ce n est pas de leur faute ils sont blanc comme neige?il faut que le consommateur réfléchisse aussi il y des prix minimum auquel un produit ne peut être inférieur sinon il y a suspicion de fraude ou de blanchiment de marchandise tombe du camion?.
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augustin Le 15 décembre 2023 à 06:51:08
Et encore cette équipe de journalistes dénonce les malversations de quelques pieds nickeles en déroute. Que dire de l élite des propriétaires de grands crus s efforcant d étendre leur sau en modifiant le perimetre de certaines aoc , de bricoler le cahier des charges d un classement décennal prestigieux ou encore de purement frauder en transformant du vin de table en vin.d aoc de renom ,via une maison de negoce aux ordres. La filière vin notamment à Bordeaux est malheureusement malade de sa consanguinité .Au lieu de faire le ménage en interne , elle continue à élire dans la majorité des organisations interprofessionnelles les mêmes chevaux de retour ,eux même conseilles par de bons avocats leur évitant le pire. L avenir appartient à des aoc moins prestigieuses, à des organisations intégres comme la confédération paysanne ou bien spontanées comme le collectif viti 33. Souhaitons a ces dernieres bonne chance pour 2024 , en espérant que les média honoreront de leurs projecteurs plutôt ces héros de demain que les renégats d hier.
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