Le Trubtube de l’ICV arrive tout droit d’Allemagne. Derrière ce nom se cache un simple sac en polymère de 250 l pour filtrer environ 2 hl de bourbes. « Avant de filtrer les bourbes, on y ajoute de la perlite, explique Renaud Denos, œnologue à l’ICV, entreprise qui distribue cette solution. Puis on couche le sac dans un pressoir et on le remplit de bourbes. Une fois qu’il est plein, on le ferme puis on presse par paliers jusqu’à 1,2 bar. » Les Trubtube sont lavables et réutilisables. Comptez 350 € HT pièce.
Lui aussi vient d’Allemagne : le contacteur membranaire de KH Tech, fabriqué outre-Rhin sous licence Inrae et distribué par GAI. « Il permet d’ajouter jusqu’à 12 g/l de CO2 pour faire des effervescents, dans ce cas, et d’enlever jusqu’à 90 % de l’oxygène dissous dans les vins », explique Andreas Blank, directeur général de KH Tech. Il s’intègre avant la ligne de tirage et fonctionne à température ambiante. À partir de 30 000 € HT.
Le contacteur membranaire de KH Tech (Photo A. Bimont)
De son côté, l’italien Omnia Technologies mise sur la désalcoolisation avec deux appareils : Libero Beverage et Libero Wine. Le premier combine nanofiltration et osmose. « Il peut abaisser de 3 points le degré, mais comme on ajoute de l’eau osmosée, on se retrouve dans la catégorie des boissons à base de vin, précise Fabien Réquillard, chef des ventes. Le second combine nanofiltration et distillation sous vide à 25 °C pour obtenir le degré voulu jusqu’à la désalcoolisation totale. »
Libero Wine (Photo Omnia Technologies)
Retour en France. Pour les petits domaines, Socma a conçu le mini-Cube. Plus compact que son grand frère, cet égreneur-trieur s’installe dans les chais les plus exigus. « Les grains sont détachés et tombent avec les rafles sur des rouleaux serrés », indique Rémi Ferrandez, directeur de Socma. Les débris végétaux sont ensuite éliminés par la table Viniclean. Débit : jusqu’à 5 t/h. Prix : 43 000 € HT.
Autre nouveauté chez Socma : la laveuse de raisins Niagara. Elle débarrasse les baies des poussières et des résidus de produits phytosanitaires. « On remplit d’eau un bac de 700 litres. Les grappes entières avancent sur un tapis et sont douchées sous toutes les coutures. L’eau de lavage est filtrée et recyclée tout au long de la journée. Socma annonce un débit allant jusqu’à 5 t/h. »
Mini-Cube de Socma (Photo A. Bimont)
Chez Onafis, la nouveauté, c’est un détecteur optique de CO2, « certifié et garanti 15 ans sans calibration, précise Alexandre Ermenault, dirigeant de l’entreprise. On peut s’en servir comme détecteur fixe ou portatif. On règle les seuils et le type d’alarmes : visuelle, sonore, par SMS… » Comptez 249 € le détecteur, plus un abonnement pour la commande par smartphone.
Détecteur optique de CO2 (Photo Onafis)
Axe-environnement, enfin, présentait un prototype de mélangeur pour les produits œnologiques : Typhon œno. « Il sert à fondre du sucre, à préparer des levures ou un collage à la bentonite, explique Fabien Vermot-Desroches, le directeur R & D. L’intensité de l’agitation est réglable. On le vendra à un tarif plus concurrentiel que ceux déjà présents sur le marché. »
Prototype du mélangeur Typhon Oeno (photo C. Faimali)
Pour les copeaux, la tendance reste à la sucrosité. Arôbois le confirme avec son ArôSens Duo Expression. « Ce copeau a subi une double chauffe, explique Solange Champon, assistance de direction. Il apporte de la sucrosité, de la rondeur et du volume en bouche. »
Solange Champon présente ArôSens Duo Expression (Photo C. Faimali)
Chez Vivelys, deux nouveaux copeaux – DC 170 et SC 200 – complètent la gamme Boisé Origine. « Le premier apporte volume et rondeur avec des notes torréfiées, tandis que le second donne du volume, de la sucrosité et réduit le caractère végétal », relate Karine Herrewyn, directrice générale. Vivelys étend aussi sa gamme Boisé Absolu pour aromatiser les vins sans alcool. Jusqu’alors, les extraits étaient issus de chêne. Les trois nouveaux venus sont de merisier. L’un apporte des notes florales, l’autre des notes de caramel et le dernier du réglisse.
Karine Herrewyn présente Boisé Absolu pour aromatiser les vins sans alcool (Photo C. Faimali)
Chez les tonneliers, c’est la Bourgogne qui est en vogue. Charlois a présenté sa nouvelle marque, la Tonnellerie des Clos, qui produit des fûts uniquement en chêne de Bourgogne. Et Cadus, tonnellerie basée à Ladoix-Serrigny, a lancé son fût 47.07. « 47.07, c’est le début de nos coordonnées GPS, indique Benjamin Le Berre, le PDG. Tous les composants de ce fût proviennent d’une localité comprise dans un rayon de 130 km autour de Ladoix : le bois, les cercles, la pâte de farine, jusqu’au chanvre qui protège la barrique pendant le transport. » Les cercles sont décorés au marteau. Prix : à partir de 800 € HT le 225 l.
Fût 47.07 de Cadus (Photo C. Faimali)
Non loin de là, Billon exposait L’Aubaine. Un nom tout trouvé pour cette barrique vendue 650 € HT. « Nous répondons aux attentes du marché, explique Quentin Tilman, responsable commercial. L’Aubaine est en chêne des Vosges de second choix, mais tout aussi qualitatif que le premier choix. Seule différence : on peut retrouver des nœuds ou de légers défauts visuels. » Toutes les chauffes sont disponibles, de légère à forte.
Barrique Aubaine de Billon (Photo C. Faimali)