’Hérault a beau être en alerte pour sécheresse depuis une semaine, Jacques Rousseau voit encore peu de vignes en situation de stress hydrique. « Le coup de chaud et le Mistral du weekend passé ont accéléré la maturation des baies » témoigne le responsable des services viticoles de l’Institut Coopératif du Vin (ICV).
Certains cépages ont gagné plus de deux degrés d’alcool potentiel en une semaine. « Beaucoup de sauvignons et de chardonnays n’ont plus que 2 ou 3 jours de retard sur le millésime 2020 ». Même si la syrah, les cabernets, le carignan et les grenaches n’ont pas progressé si vite, l’hétérogénéité causée par le gel au sein des parcelles s’estompe.
L’état sanitaire se tient, « sauf sur les secteurs à vers de la grappe, notamment sur le littoral, où des foyers de pourritures grise et acide apparaissent ».
Les tendances dégagées lors des premiers contrôles de maturité réalisés par l’ICV se confirment. « Les taux d’azote assimilable sont bons, et baies sont de taille moyenne mais bien juteuses. L’acidité totale est généralement élevée et dominée par l’acide malique ». Cela donnera des profils de blancs et rosés thiolés et gouleyants intéressants.
« Attention en revanche aux remontées de pH après la fermentation malolactique » prévient Jacques Rousseau.
Des vignerons ont commencé à vendanger le muscat et les sauvignons précoces dans tous les Départements de l’Occitanie.
« Il faut s’attendre à un gros pic de maturité en fin de semaine prochaine, indique le responsable des services viticoles, notamment sur les raisins destinés à la production de mousseux, les sauvignons et les chardonnays. » Les premières syrahs seront vendangées dans la foulée.