Nous avons commencé avec le sauvignon et pressuré une centaine de tonnes issues d’une vingtaine d’hectares de vigne ce matin » indique Frédéric Saccoman, de la coopérative gardoise des Vignerons de la Voie d’Héraclès ce jeudi 12 août. C’est deux semaines plus tard que lors du dernier millésime, du fait du printemps et du mois de juillet secs.
Le directeur a également remarqué que le pic aromatique thiolé et les arômes de pamplemousse sont cette année atteints lorsque les baies affichent entre 10,5% et 11% d’alcool potentiel, contre 10 généralement.
Frédéric Saccoman table sur un total de 45 000 hl, à surface équivalente à 2020, soit la moitié d’une vendange normale, « en espérant encore ne pas avoir surévalué les rendements ». La faute principale au gel, à la sécheresse, avec 200 mm de précipitations sur le vignoble depuis janvier, à un peu d’oïdium et à la présence de la tordeuse eudémis et de la pyrale cryptoblabès gnidiella.
Dans le Département, le réseau de parcelles dédiées au suivi maturité de l’Institut Coopératif du Vin (ICV) indique un retard d’une à trois semaines par rapport à l’an dernier, en fonction de l’intensité du gel.


En moyenne, le retard par rapport à 2020 affiche un degré bien plus faible à même date : -3,6% vol. sur Chardonnay et -3,5% vol. sur Sauvignon. Mais l’ICV ne veut pas généraliser et rappelle l’importance de réaliser des prélèvements très rigoureux.
« Les baies ont grossi de 10 à 20% sur la semaine. Les comparaisons par rapport au millésime précédent sont encore délicates du fait des faibles niveaux de maturité mais la tendance semble aller vers un millésime à grosses baies, comparable à 2018 » ajoute Bernard Genevet, consultant sur le Gard.
Ailleurs dans la région, peu de vignerons ont lancé les vendanges, sauf sur quelques parcelles de muscat dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales.