Je vois encore quelques tâches fructifères de mildiou sur le littoral, mais globalement la situation sanitaire s’est bien stabilisée » rapporte Jean Andrès, de l’Institut Coopératif du Vin en Provence (ICV).
Comme dans une bonne partie du vignoble occitan, à la fermeture de la grappe, les baies avaient en moyenne une grosse semaine de retard sur le millésime 2020. Dans les secteurs et parcelles précoces épargnées par les aléas climatiques, la véraison est en cours, annonçant des vendanges début septembre.
« Dans les parcelles gelées, je vois sur des souches se côtoyer des baies au stade de la "taille de grain de plomb" et des grappes fermées » prévient Jean Andrés.
Dans le Gard, les premiers prélèvements pour contrôle de maturité confirment ces écarts. « La classification des parcelles s’annonce compliquée et les vignerons vont devoir se montrer très rigoureux et passer toutes les semaines au même endroit » détaille le consultant.
Ceux qui cueillent 200 baies de chaque côté de l’interligne vont vraiment devoir le faire au hasard. « Il faut prélever à tous les niveaux du ceps, sur toutes les faces des grappes, et ne pas regarder où tombe sa main » détaille Jean Andrès.
Les baies vertes doivent être comprises dans l’échantillon, « il ne faut pas se contenter des plus colorées ou des plus simples d’accès ».
Les vignerons habitués à prélever 15 à 20 grappes entières par parcelle devront en cueillir davantage.
« A l’heure des vendanges, il ne faudra hésiter arrêter au bout de deux ou trois rangs si l’on se rend compte que la maturité n’y est pas » conclut le consultant.