Il a peu plu, mais très souvent. L’hygrométrie a favorisé le développement de la pyrale Cryptoblabès gnidiella », regrette Cyril Cassarini.
Le technicien viticole à la Chambre d’agriculture du Gard voit des larves depuis presque deux mois dans les grappes des cépages précoces, notamment le chardonnay. « Elle se nourrissent du miellat secrété par les cochenilles favorisées par la deuxième génération d'eudémis » explique-t-il.
Les merlot et syrah sont désormais concernés, dans les Costières de Nîmes, les Sables, autour de Vergèze dans l’Hérault, dans les Corbières, et même dans les Côtes-du-Rhône, jusqu’à Châteauneuf-du-Pape.
« Le gel leur a laissé peu à manger. Il y a des vols partout, même dans les parcelles de cabernet. Les larves s’attaquent au raisin dès la véraison, voire avant » reprend le technicien.
Plusieurs insecticides sont homologués en viticulture conventionnelle et en bio pour lutter contre ce fléau. « Le tout est de bien positionner les traitements, ce que nous ne maîtrisons pas encore totalement ». Syngenta est d’ailleurs en train de mener différents essais avec son produit Proclaim.


Cyril Cassarini conseille pour l’heure aux vignerons de déplacer leurs réseaux de piégeage en fonction de la précocité de leurs parcelles, et de déclencher les traitements 8 jours après le dépassement du seuil de 20 à 30 papillons par piège. Il prévient aussi. Cette année est propice au botrytis.