UMC

David Chatillon reste président des négoces de Champagne

avid Chatillon vient d’être réélu par son conseil à la présidence de l’Union des Maisons de Champagne (UMC, 77 négoces représentant 20 % des exportations de vins et spiritueux français). A la tête de l’UMC depuis 2022, il est également le co-président du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC). Défenseur de l’unité champenoise entre négoce et viticulture, David Chatillon affirme dans un communiqué son cap d’un vin de Champagne « toujours disponible, toujours désirable et toujours exemplaire ».

Trois défis toujours d’actualité. Sur la disponibilité, et l’accessibilité tarifaire plus particulièrement, les effervescents champenois voyant un repli de leurs ventes en volumes et valeur (à 271 millions de bouteilles expédiées en 2024 pour moins de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024), notamment après des hausses conséquentes de prix par certaines maisons et des critiques de réseaux traditionnels (comme les cavistes français reprochant au négoce des arbitrages stratégiques pour l’export et la premiumisation). Sur la désirabilité, ces augmentations de prix couplées à un moral mondial maussade (entre crises économiques et géopolitiques) semblent jouer sur l’attrait des champagnes (perdant 4 points dans les préférences des consommateurs d’après le dernier baromètre SoWine Dynata). Sur l’exemplarité, les 5 décès de vendangeurs et les affaires judiciaires de traite d’êtres humains (avec 57 plaignants pour un dossier choc, dont l'audience est finalement reportée au 19 juin) ont non-seulement marqué le millésime 2023, mais aussi l’image de la Champagne qui s’est mobilisée pour que ces drames ne se reproduisent plus (avec plan d’action interprofessionnel et structuration des prestataires de services). Les enjeux de durabilité restent discutés en Champagne, comme en témoigne le débat non-purgé sur l’obligation de la coiffe en AOC Champagne.

Monde évolutif et instable

Dans tous les cas et « dans le sillage de nos prédécesseurs, notre rôle est de créer collectivement l’environnement le plus favorable et le plus stable possible au développement durable des acteurs du champagne dans un monde évolutif et instable » plaide dans son communiqué David Chatillon, pour qui « il s’agit de renforcer encore et toujours la valeur matérielle et immatérielle de notre appellation que les maisons ne cessent d’enrichir depuis trois siècles ». Avec actuellement la menace des taxes américaines annoncées par Donald Trump et ciblant spécifiquement les champagnes.