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57 vendangeurs victimes de traite d’êtres humains : l’heure du procès et du rassemblement
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Champagne
57 vendangeurs victimes de traite d’êtres humains : l’heure du procès et du rassemblement

Ce mercredi 26 mars s’ouvre au tribunal de Châlons­-en-Champagne le procès des prestataires de services ayant exploité 57 étrangers dans des conditions indignes. La CGT organise une manifestation de soutien pour en finir avec ces pratiques dans la filière.
Par Alexandre Abellan Le 19 mars 2025
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57 vendangeurs victimes de traite d’êtres humains : l’heure du procès et du rassemblement
Le procès s'annonce hors norme par son ampleur, 57 victimes, et sa nature, des conditions indignes de traite d'êtres humains. - crédit photo : Adobe Stock (Kazy)
L

e millésime 2023 restera marqué par « les vendanges de la honte » pour la CGT Champagne, qui organise ce mercredi 26 mars à 13 heures un rassemblement de soutien aux 57 vendangeurs victimes de traite d’êtres humains devant le tribunal judiciaire de Châlons­-en-Champagne (Marne). L’occasion dire dire « plus jamais ça » pour le syndicat alors que se tiendra l’après-midi l’audience de cette affaire judiciaire pour traite d’êtres humains, travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisations, rémunérations insuffisantes/inexistantes et conditions d’hébergement indignes du 8 au 15 septembre 2023 à Nesle-le-Repons.

Partie civile, aux côtés du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC) ou de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ou de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), la CGT rappelle les faits sordides : les 57 saisonniers étranges « ont été hébergés dans des conditions indignes : nourriture avariée, couchages de fortune, douches insalubres, état répugnant des toilettes, des sanitaires et lieux communs, installations électriques défectueuses… et pour certains sans rémunération. »

Recrudescence de prestataires peu scrupuleux

Ayant déjà été partie civile lors de l’affaire de traite d’êtres humains à Oiry en 2018, José Blanco, le secrétaire général de l’intersyndicat CGT des salariés du Champagne, demande « qu'il y ait enfin une prise de conscience de la profession qui emploie, sans scrupule, ces personnes qui sont elles-mêmes soumises à des réseaux mafieux ». Le syndicaliste estime auprès de Vitisphere que « la profession en est consciente en faisant appel à des prestataires peu recommandables venant de l'Est de l'Europe à défaut de faire travailler des prestataires locaux. Il faut condamner lourdement ces personnes mais également condamner conjointement les donneurs d'ordre. Nous voyons une recrudescence de ces prestataires peu scrupuleux. Ce qu'il se passe dans le vignoble est malheureusement à l'image de ce qui se passe dans le bâtiment. » Concrètement pour les 57 victimes, la CGT demande la rémunération des heures de travail, des indemnités et la régularisation des travailleurs sans papier (ce que la loi impose pour les victimes de traite d'êtres humains).

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Tous les commentaires (3)
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MG Le 25 mars 2025 à 17:49:33
" l'attestation de déclaration et de paiement des cotisations, une attestation sur l'honneur que les salariés seront employés régulièrement avec les copies des déclaration préalables à l'embauche." ; tous cela existe : la MSA fournie des attestations comportants un flashcode pour le vérifier comme sur la DR des impôts.
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claudius Le 24 mars 2025 à 08:57:09
le donneur d'ordre ne peu peut-être pas tout savoir sur les conditions d'hébergement mais il devrait établir un contrat de prestation de service et dans ce cadre demander au prestataire le document justifiant son inscription au registre du commerce, l'attestation de déclaration et de paiement des cotisations, une attestation sur l'honneur que les salariés seront employés régulièrement avec les copies des déclaration préalables à l'embauche. Si le prestataire est étranger , le document précisant le représentant en France et pour les salarié détachés la déclaration de détachement fait à la DEETS, le formulaire d'affiliation à la sécurité sociale du salarié détaché. Avec tout ça, ça permettrait peut-être de limiter les esclavagistes.
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MG Le 19 mars 2025 à 17:23:48
Autant on peu être critique vis à vis de la CGT, autant là, le tribunal doit être dur. Après, est ce qu'un "vigneron" a un droit de police pour vérifier le logement des employés du prestataire de service ?
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