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Matériel et Viticulture
Le groupe Facebook aux 27 000 abonnés
 

S’il est un groupe Facebook bien connu des professionnels de la filière c’est bien Matériel et Viticulture. Non seulement il permet, comme son nom l’indique, de se pencher sur du matériel d’antan ou présent, cassé ou innovant, à disques ou à dents, mais il soude la communauté autour de questionnements, de solutions et d’échanges amenant parfois les abonnés passionnés à se ferrailler.

Le créateur du groupe, professionnel de la filière, connu sous le profil Max Xix, raconte « J’ai créé ce groupe en novembre 2017 en partant du constat qu’il existait des groupes de discussions autour du machinisme dans le milieu de la grande culture, mais rien pour la viticulture. Je me suis dit qu’il y avait forcément des viticulteurs en demande de ce genre d’échanges. » Le parent pauvre de l’internet s’est vu doté d’un puissant outil de discussions qui regroupe aujourd’hui plus de 27 000 professionnels de la filière. Ce qui se voulait être un groupe dédié au machinisme s’est transformé peu à peu en un groupe d’échanges autour de toutes les thématiques techniques viticoles. Réparer des outils, comparer du matériel, identifier des maladies, les sources d’inspiration ne manquent pas pour alimenter les conversations… et les modérations.

« Au début, j’étais seul à modérer les admissions et les discussions, puis des viticulteurs se sont proposés pour venir donner un coup de main et sont pour certains devenus administrateurs. » raconte le créateur. Bien qu’il y ait un turn-over, ils sont aujourd’hui 8 modérateurs dont 5 administrateurs. Laurent Rousseau, viticulteur et administrateur du groupe explique « Certaines discussions créent des passions plus que certaines autres. Ça ouvre des perspectives mais aussi des échanges incroyables… qui doivent parfois être régulés pour éviter les noms d’oiseaux et l’agressivité. Nous avons un groupe de discussion Messenger entre administrateurs, pour échanger des informations et nous ne prenons pas la décision de bannir ou de sanctionner quelqu’un sans en parler ensemble. »

Heureusement, les échanges positifs et constructifs sont plus nombreux que les prises de bec. Benjamin Barron, lui aussi viticulteur et administrateur s’en réjouit : « Avant, on était chacun chez soi, mais on voit bien que notre génération -entre 30 et 40 ans- veut changer, être plus dans le partage, donner des bons plans. Parfois on se pose des questions à s’en faire des nœuds au cerveau, mais c’est sympa d’échanger entre viticulteurs. Pour moi les autres ne sont pas des concurrents mais des confrères. On veut tous s’en sortir. »

Si Max Xix devait donner un dernier coup de klaxon pour la route : « Continuez à être actifs et à vous enrichir mutuellement. C’était le but et je trouve que l’on réussit collectivement, pourvu que cela continue le plus longtemps possible. »


Sarah El Makhzoumi