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La déconsommation de vin bio plus forte qu’en conventionnel
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Grande distribution
La déconsommation de vin bio plus forte qu’en conventionnel

Handicapé par des prix nettement supérieurs au non-bio, le rayon des vins certifiés Agriculture Biologique affiche une baisse conséquente de ses ventes en 2022. Retour en infographies sur la domination languedocienne, la croissance provençale et le repli bordelais des vins bio en GD.
Par Alexandre Abellan Le 30 janvier 2023
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La déconsommation de vin bio plus forte qu’en conventionnel
Le point chiffré sur les tendances commerciales des vins bio en GD à l'occasion de l'ouverture du salon Millésime Bio (30 janvier au premier février à Montpellier). - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2022)
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n 2022, la grande distribution française a commercialisé 42,9 millions d’équivalent bouteilles de vin tranquille bio pour un chiffre d’affaires de 251 millions d’euros d’après les panels Nielsen. Soit des baisses de 9 % en volume et de 7 % en valeur. Alors que les vins conventionnels sont en chute de 5 % en volumes et 2 % en chiffre d’affaires, « les vins bio reculent plus que le non-bio » résume Nielsen. Alors que l’inflation marque les comportements de consommation, avec des arbitrages en défaveur du vin, le bio pâtit clairement de ses prix plus élevés/valorisés que le conventionnel. En 2022, le prix moyen d’une bouteille de vin bio vendue en grandes et moyennes surfaces atteignait 5,85 € (+2,4 %), quand celle conventionnelle était de 3,79 € (+3,2 %).

Cette tendance s’inscrit dans un repli plus global des ventes de produits alimentaires bio en grande distribution et l’arrivée de nouveaux volumes certifiés en vin bio. Un contexte de décrochage de la GD et de crise de croissance qui n’est pas sans conséquence sur les cours et l’activité du vin en vrac bio, mais qui reste à pondérer par le poids réduit de ce réseau dans les ventes de vin bio (développant historiquement la vente directe, les magasins spécialisés, l’export, les réseaux traditionnels : cavistes, restaurants…). De quoi permettre aux optimistes de croire dans des lendemains meilleurs, du moins si la filière bio réussit à maintenir la valorisation de sa production.

1 bouteille sur 20

Les vins bio pèsent désormais pour 5,7 % des ventes de vin tranquille en grande distribution (-0,3 point en un an). Ce qui reste une proportion conséquente par rapport aux autres boissons alcoolisées note Nielsen, les bières étant à 3,6 % de bio, les champagnes et cognacs à 0,6 %, le rhum et la vodka à 0,1 %... À l’inverse, les cidres bio représentent 17,4 % de ce marché.

Comme l’indiquent les infographies ci-dessous, les vins rouges sont les grands perdants de 2022 dans le rayon bio, les vins rosés affichant une nette croissance en volume (+3 %) quand les vins blancs se maintiennent (+0,2 %). Portée par les rosés, la Provence affiche logiquement les plus fortes croissances en valeur (+1,6 %), quand Bordeaux est plombé par les rouges (-1,5 %). Poids lourd des vins bio, le Languedoc-Roussillon représente un tiers de bouteilles de vin bio vendue en grande distribution (deuxième fournisseur, le vignoble de la Valée du Rhône représente une bouteille bio sur six).

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Tous les commentaires (3)
Vigneron Le 30 janvier 2023 à 15:24:34
A mon avis le Bio est dans une logique de valorisation nécessaire pour l'agriculteur vis à vis de ses rendements que la GD tue. Le Bio ne devrait pas être portée par des industries agroalimentaires. Cela conduit à une abondance de produits Bio "bas de gamme" qui n'aide pas la filière. De plus, le consommateur s'interroge sur les provenances de tout les produits bio dont l'exigence n'est pas la même partout en France, en Europe et à l'étranger, ce qui introduit une certaine relativité dans la valeur du produit Bio.
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Juju Le 30 janvier 2023 à 14:29:53
Vous croyez que l'abondance du bio tue le bio, absolument pas si on fait la démarche du bio le consommateur va interroger ça consommation et forcément cela implique une baisse de conso surtout pour du vin qui est loin d'être indispensable pareil pour la viande. Le bio est un état d'esprit une lutte contre la surconsommation une hygiène de vie.
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Vigneron Le 30 janvier 2023 à 09:07:34
L'article a bien résumé la tendance. La multiplication des offres Bio peut expliquer la crise quand la tendance de la consommation est à la baisse. Est-ce que cette multiplication des offres Bio en GD n'a pas causé sa perte ? Ou plutôt le signe que celui-ci ne trouvait pas de débouchés. Le droit à l'utilisation de pesticides et de divers produits chimiques en Bio peut aussi nuire à son image.
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