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L’eau a fait du bien au vignoble de Bergerac
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Tombée du ciel
L’eau a fait du bien au vignoble de Bergerac

Plus fourni qu'en Gironde voisine, l'épisode pluvieux de mi-août a revigoré l'activité des vignes de Bergerac et sa région. Les effets de la sécheresse sur la taille des baies ne seront pas rattrapés mais l'attente des maturités connaîtra plus de sérénité
Par Olivier Bazalge Le 23 août 2022
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L’eau a fait du bien au vignoble de Bergerac
Le vignoble de Bergerac a accueilli des pluies bienfaitrices mi-août - crédit photo : IVBD - Interprofession des Vins de Bergerac et Duras
L

e vignoble de Bergerac avait été considérablement touché par la grêle au début du mois de juin, « en particulier sur un couloir allant de la zone de Saussignac jusqu’à celle de Pecharmant, où des exploitations ont été intégralement touchées », situe Stéphane Seurin, œnologue conseil à l’oenocentre Bergerac-Duras. « Dès qu’on s’éloigne de ce couloir, la différence est assez notable avec bien moins de dégâts », situe également François Ballouhey, conseiller viticole à la chambre d’agriculture de Dordogne (CA 24).

Mais, touchées ou pas par cette grêle, ce sont bien les conditions de chaleur et de sécheresse qui ont marqué les parcelles de vignes de la région bergeracoise cette saison. « Les feuillages arrivaient en souffrance sur les sols superficiels, c’est pourquoi les pluies qui ont essaimé du 14 au 16 août ont fait le plus grand bien. Nous avions déjà eu la chance d’avoir entre 80 et 150mm en juin selon les secteurs, qui avaient déjà aidé au grossissement des baies après nouaison », poursuit François Ballouhey.

Démarrage des blancs

Une trentaine de millimètres a arrosé le vignoble bergeracois lors de ces orages de mi-août, et plus encore dans le secteur de Pecharmant, « alors que la vigne peinait, cela va permettre de faire terminer des véraisons qui n’étaient pas homogènes et regonfler des baies qui étaient de petite taille », renchérit Stéphane Seurin. L’œnologue-conseil illustre les effets de ce gonflement par l’observation de quelques fissures sur sémillon, « sur lesquelles il faudra surveiller la possibilité de développement de botrytis ».

Malgré ce, François Ballouhey estime que les volumes de baies penchent pour être plus faibles que d’habitude, alors que les vendanges des premiers raisins blancs démarrent cette semaine. « Les raisins destinés à élaborer les pétillants naturels et les bases pour crémants viennent de commencer à être récoltés et les 1ers sauvignon blanc sur des profils très thiolés vont démarrer cette semaine. Viendront ensuite les rosés de merlot et les rouges ne démarreront pas avant septembre », déroule Stéphane Seurin. La première commission maturité organisée par l’organisme de défense et de gestion (ODG) de l’appellation Bergerac est d’ailleurs prévu pour le 24 août.

Vers de grappe à l'oeil

Le consultant de l’oenocentre de Bergerac-Duras avance même que ces pluies de mi-août vont permettre de passer plus sereinement le nouvel épisode caniculaire annoncé cette semaine, « qui contribuera à faire avancer les maturités, d’autant que les cabernet-sauvignon ont souffert en trainant dans les véraisons ». Les 1ers résultats de contrôles de maturité annoncent des teneurs basses en acide malique dans les baies et l’assimilation de l’eau de pluie par la plante va avoir une effet de dilution sur des acidités qui n’atteindront certainement pas des sommets. S'il estime qu'une vingtaine de millimètres supplémentaires serait parfaite d'ici la maturité des cabernet-sauvignon, Stéphane Seurin voit d’un bon œil un maintien de la précocité de cette année pour ce cépage, « dont les raisins pourraient ainsi être rentrés avant les entrées océaniques d’octobre qui font craindre pour le botrytis ».

François Ballouhey ne manque pas de mettre également en garde vis-à-vis d’une 3ème génération de vers de grappe qui « peut avoir tendance à s’étaler, voire générer une 4ème génération si les conditions restent favorables, il faut donc maintenir une surveillance serrée », en particulier pour éviter les déconvenues sur les cabernet-sauvignon plus tardifs.

Alors que certains secteurs avaient même été touchés par le gel de début avril, Stéphane Seurin souligne la difficulté actuelle d’échapper à un impact climatique dans son année culturale. « Quand vous avez gel, grêle et sécheresse au cours d’une même année, difficile de passer totalement à travers d’au moins un des trois aléas, et ça a nécessairement des conséquences sur les volumes de récolte », résume-t-il.

 

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