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Une production de vin "historiquement élevée" sur l’île de Beauté
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Corse
Une production de vin "historiquement élevée" sur l’île de Beauté

Les vignerons corses ont encuvé plus de 400 000 hl en 40 jours de vendanges. La cicadelle verte a gêné la maturation des rouges. Les vins blancs et rosés sont de qualité.
Par Marion Bazireau Le 13 octobre 2023
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Une production de vin
Les vignerons corses ont très bien négocié la pression sanitaire. - crédit photo : Adobe Stock
L

e millésime 2023 fait le bonheur de trois vignobles : la Champagne, Cognac, et la Corse. Sur l’île de beauté, « la production est historiquement élevée » s’enthousiasme Nathalie Uscidda, directrice du Centre de Recherche Viti-vinicole Insulaire (CRVI). Plus de 400 000 hl ont été encuvés en Haute-Corse et en Corse du Sud.

Le printemps pluvieux a favorisé une jolie sortie de grappes et épargné la vigne de carences en azote. « Les vignerons ont très bien négocié la pression sanitaire et récolté des raisins très sains » continue Nathalie Uscidda. « Nous avons vite maîtrisé les quelques départs de mildiou » confirme Charlotte Lemonnier du domaine Comte Peraldi. Après 40 jours de vendanges, elle calcule un rendement moyen proche de 38 hl/ha sur 50 hectares répartis entre Ajaccio et Sartène. « C’est mieux que les années passées » se réjouit la vigneronne.

Charlotte Lemonnier aurait encore fait mieux si des orages de pluie avaient stoppé la cicadelle des grillures. « Fin août, malgré nos traitements au savon noir, elle a très largement endommagé le feuillage et le processus photosynthétique ». Comme elle, la cicadelle a désemparé de nombreux viticulteurs. « Nous avons enregistré des dégâts dans tout le vignoble Corse » confirme Nathalie Uscidda. Sur certaines de ses parcelles, Charlotte Lemonnier a longtemps attendu la maturité. « Fin septembre, j’ai finalement demandé à mes vendangeurs de trier et de ne ramasser que les raisins bons à manger ».

Des vins prometteurs

Les fermentations alcooliques ont été moins laborieuses que la maturation. « A l’arrivée les vins blancs et rosés sont équilibrés et aromatiques, c’est prometteur » se réjouit Nathalie Uscidda, préférant attendre la fin des malos pour se prononcer sur les rouges. Conseillère pour la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, Anne-Gaëlle Dubreuil Lachaud pense que tous les vins rouges ne seront pas aptes à la garde.

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