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Crédits : Lahcène ABIB/ISVV

Nathalie Ollat
Mobilisée contre le réchauffement climatique
 

Pas de doute. Pour Nathalie Ollat, le matériel végétal est un levier important qu’il faut mobiliser pour s’adapter au réchauffement climatique sur le long terme. Ingénieure agronome de formation, la physiologiste démarre sa carrière en 1988 à l’Inra de Bordeaux (devenu Inrae). Très vite, elle choisit de redynamiser les recherches sur les porte-greffes qui ont été délaissées. « Pour mieux comprendre leur rôle dans le fonctionnement de la vigne, étudier la vigueur conférée et ses déterminants et créer de nouveaux porte-greffes…». Elle poursuit ainsi les travaux d’Alain Bouquet dans le but de sélectionner de nouveaux porte-greffes résistants aux nématodes vecteurs du court-noué. Elle s’attaque également à la recherche de porte-greffes adaptés à la chlorose et à la contrainte hydrique. Petit à petit, elle renforce les équipes de chercheurs sur ces questions.

Puis en 2011, avec son collègue Jean-Marc Touzard, elle prend la responsabilité du grand programme de recherche Laccave sur le changement climatique, ses conséquences pour la viticulture et les pistes pour s’y adapter. Après dix ans de recherches, ce programme pluridisciplinaire a confirmé que le changement climatique était bien là et que s’y adapter était un enjeu majeur pour la filière. Le millésime 2022 l’a bien montré. Et, les travaux se poursuivent, notamment au sein du laboratoire d’écophysiologie et d’écologie fonctionnelle de la vigne que Nathalie Ollat dirige depuis 2018. Cette unité de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) rassemble aujourd’hui 47 chercheurs permanents de l’Inrae, de Bordeaux Sciences Agro et de l’Université de Bordeaux et plus d’une vingtaine de non permanents. Tous mobilisés pour étudier le fonctionnement de la vigne greffée, les déterminants de la qualité des baies dans le contexte du changement climatique et des pratiques agronomiques…


Christelle Stef