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Renouvelle génération

Par Alexandre Abellan Le 21 octobre 2022
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D

ésolé d’avance pour nos lecteurs estimant que la filière vin chouine sans fin. Il leur est conseillé de passer cet édito, qui ne dira rien à ces opérateurs visiblement épargnés par les tensions de trésorerie, l’inflation des coûts de production, les aléas climatiques à répétition, la déconsommation en grande distribution, la crainte de récession à l’export, les difficultés de recrutement… Pour eux, tout va très bien madame la marquise. Pour les autres, c’est une autre paire de manches alors que les vendanges/vinifications s’achèvent.

En passe d’être crevé dans les vignobles concernés, l’abcès des besoins conjoncturels de distillation de crise et structurels d’arrachage primé n’est pas en mesure d’apporter des solutions immédiates aux impasses économiques qui plombent trop d’acteurs de la filière vin (caves coopératives, vignerons, négociants, courtiers, fournisseurs…). Que cela soit bien clair : rien n’est acquis à date pour la distillation des surplus de stocks (notamment liés à la baisse du pouvoir d’achat depuis la guerre en Ukraine), rien n’est acquis pour l’arrachage primé des vignes excédentaires (dont l'origine est surtout la déconsommation des vins rouges d’appellation). Dans les deux cas, les discussions s’annoncent ardues en termes technico-juridiques, et âpres en matière de financements (européens, nationaux, régionaux…).

Au-delà des outils devant rééquilibrer l’offre et la demande à court-terme, tout le défi pour la filière vin est de se projeter vers l’avenir. En la matière, le constat du dernier recensement agricole alarme : la moitié des exploitants viticoles ont plus de 55 ans en 2020, dont un grand nombre n’ayant aucun projet précis de (suc)cession. Un nécessaire renouvellement de génération des propriétaires, mais aussi des salariés : dans les deux cas, le bât blesse sur l’attractivité. Pour y répondre, le diagnostic du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est pertinent : augmenter la rémunération du travail agricole pour soutenir la valorisation des métiers, la transmission des métiers et la transition des pratiques. Reste à transformer les bons mots en belles actions pour débloquer les situations difficiles, où les seules solutions sont l’abandon, la concentration ou l’industrialisation. Tout l’inverse de l’image d’Épinal d’un vignoble français artisanal et familial. Le changement de main devra aussi passer par un changement de vin pour s’adapter aux marchés futurs. De la désalcoolisation aux crus, en passant par la diversification de l’encépagement.

Et si l’on parlait finalement d’arrachage et de distillation de crise démographique ?

 

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Tous les commentaires (8)
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Albert Le 23 octobre 2022 à 22:18:59
A l'attention de "Claude" : de quelle dérégulation vous parlez ? .. à ce jour, mis à part les autorisations de plantation nouvelle (limitation annuelle à 1% du potentiel planté), je ne vois pas !
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Albert Le 23 octobre 2022 à 15:29:57
Mais quel est l'intérêt de ce commentaire de "loirevelonature" ? ..
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Claude Le 23 octobre 2022 à 15:16:21
Interessant les précédents commentaires. Ils omettent un point crucial en disant que les viti sont responsables. Pas tous. Et qui a dérégulé les droits de plantation?
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loirevelonature Le 22 octobre 2022 à 13:54:49
Bravo pour l'edito ! ne pas oublier l'oenotourisme, etant Sommelier et Ambassadeur de 'Vignobles et Decouverte', 2 annees sans etrangers et cette annee avec des couts de production tres eleves, du petrole a la pompe hors de prix, le marche de la degustation s,est efondre ! il ne reste que les fetes de fin d,annee pour ecouler les stocks...
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Albert Le 22 octobre 2022 à 08:56:22
Avec mes mots, je conteste la démarche, la revendication de ces syndicalistes bordelais car elle foule du pied l'un des fondamentaux de l'AOC/AOP : ils ont la propriété collective de leur dénomination Bordeaux, ce qui aurait dû les amener BIEN avant à se poser la question des virages qu'ils auraient dû amorcer - ras-le-bol que la seule et unique solution proposée et "exigée" soit les deniers publiques. Lorsque tous les indicateurs sont au vert, ne serait-il pas nécessairement judicieux d'instituer le principe d'une taxe pour alimenter une caisse "stratégique" dont seraient précisément fixés les objectifs et utilisations ?
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Albert Le 21 octobre 2022 à 19:01:41
Ce qui m'interpelle avec cette "exigence" d'obtenir un financement publique pour arracher est qu'il est clairement question de cibler les parcelles du vignoble à éradiquer afin de les "convertir" vers d'autres spéculations agricoles. On peut dès lors se demander si les 15000 ha offraient un incontestable potentiel viticole. Et s'interroger sur la rigueur et la vertu de notre système AOC/AOP à nous garantir une typicité ! Ça me saoûle en tant que contribuable d'avoir à éponger les errements de ce système.
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rémy Le 21 octobre 2022 à 15:07:52
celui de Chis fortin (qui est-ce?) me semble pertinent pour le futur du vin en l'occurence du vigneron qui est un métier à 3 casquettes: agri pour la viti, vinif pour la transformation et bien sûr commercial (on assume son métier!. Et j'aimerai assez que "la vigne" (appartenant à la FNSEA eh oui!) s'y intéresse. Vous savez les petits qui essayent de faire du bon (qualitatif) , de l'original (qui sort du sillon étatique, INAO/douane et autres marketing des gros...) et adapté aux conditions de leurs parcelles (fini les standard à la AB flèchés vers les supermarchés et bobos parigots) mais qui surprend et plait aux papilles!.
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Chis Fortin Le 21 octobre 2022 à 14:03:52
La crise avait commencé bien avant la guerre en Ukraine, ( Effondrement du marché Chinois, taxes Trump, baisse de la consommation sur le marché intérieur depuis 50 ans, loi Evin ..) . Quant aux droits de plantation accordés à tour de bras pendant des années c'est bien parce que des vignerons les ont demandé ? Qu'ils ne soient pas capables de valoriser leur vin et de le vendre c'est leur problème . en quoi la collectivité, l'état ou l'UE devrait financer l'échec ? Le marché est sans pitié et, quand on fait du commerce issus de la production agricole ou non, on s'y confronte . Nous sommes des entreprise agricoles Oui . et commerciales aussi . certains semblent l'avoir oublier . Mais, comme il était si confortable pour nombre de propriétés de l'Entre deux mers et de caves coop, de vendre en vrac au négoce, même à mille euro le tonneau ...le ron-ron de la médiocrité de pensé et du manque d'ambition . Les millions de CICE donnés grassement aux Importantes maisons de Négoces basées à Bordeaux sont passés où aussi ? Certains châteaux vivent bien . et, je ne parle pas du club des 1855 complètement déconnecté de la réalité, qui servent plus de placement financier que de pourvoyeur de bonnes bouteilles . Les châteaux qui ont sue valoriser leur savoir-faire, leur nom, leur qualité, travaillent bien . Evidement ...faut se bouger un peu ...salons , foires, déplacement à l'étranger, investissements dans les réseaux sociaux et dans du personnel compétent. Attendre que le CIVB , le ministre, le père Noel sortent les euro pour détruire l'outil de production ce n'est pas nécessaire . Certain vignerons , négociants et instances inter professionnelles le font déjà très bien depuis des années .
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