ouche froide. Dans les couloirs de la Commission Européenne, les mesures d’aides demandées par la filière des vins européens face à l’inflation sont loin d’être jugées nécessaires. Alors que la filière européenne porte des demandes de compensation de l'augmentation des coûts de l’énergie et de relance des outils mobilisés lors du Covid (distillation de crise, aide au stockage, taux d’aide bonifiés…), un fonctionnaire européen explique à Vitisphere qu’« il n'est pas prévu pour l'instant de mettre en place des mesures exceptionnelles supplémentaires pour soutenir spécifiquement le secteur vitivinicole ».
Précisant que « le secteur vitivinicole ne subit pas la crise actuelle de manière isolée, mais avec tous les autres agriculteurs et producteurs, l'économie générale et la société européenne dans son ensemble », cette source bruxelloise note que la Commission Européenne a déjà pris des mesures de soutien aux agriculteurs au printemps dernier (suite à l’agression russe de l’Ukraine). « Ces mesures comprenaient la distribution de 500 millions d'euros en allocations nationales pour soutenir les agriculteurs les plus touchés par la hausse des coûts des intrants et la fermeture des marchés d'exportation (que les États membres de l'UE peuvent compléter jusqu'à 200 % avec des fonds nationaux) » indique ce fonctionnaire, ajoutant que depuis mai les fonds FEADER permettent « aux Etats Membres d'effectuer un paiement unique aux agriculteurs et aux entreprises agroalimentaires touchés par la hausse des coûts des intrants ».
Concernant la réforme de la moyenne olympique de l’assurance multirisque climatique, son principe « a été accepté par les États membres dans la dernière réforme de la Politique Agricole Commune (art.76(5) du règlement Plans Stratégiques de la PAC) » indique le fonctionnaire, pointant que « la Commission ne dispose pas d'informations sur les réflexions des autres États membres sur le sujet ».
Concernant la crainte d’une nouvelle vague de "prohibitionnisme" dans de futures initiatives législatives, la source européenne indique tout au plus que « la proposition de la Commission européenne sur l’étiquetage des produits alimentaires, notamment sur l’alcool, est attendue dans les prochains mois. Il s’agira donc d’une proposition qui sera ensuite discutée par les co-législateurs. »