es consommateurs européens apprécient le goût des vins issus de cépages résistants au mildiou ou à l’oïdium. En Allemagne, au Centre des services ruraux de Rhénanie-Palatinat*, c'est ce qu'a vérifié le professeur en viticulture-œnologie Marc Weber.
« Nous avons voulu comparer le calardis blanc au riesling, le muscaris au muskateller, et le sauvignac, et le cabernet blanc au sauvignon blanc, le satin noir et le cabernet cortis au cabernet sauvignon, et le laurot au merlot » a-t-il détaillé lors de son passage à Macrowine ce 25 juin.
En 2019, les vins blancs, tous issus du même vignoble ont été vinifiés soit de manière classique, soit avec macération pelliculaire, soit en présence de copeaux. Pour les rouges, les techniciens ont jonglé entre thermovinification, macérations classiques plus ou moins poussées, et fermentations boisées. Ils ont aussi réalisé un rosé.
« Nous avons finalement envoyé 16 échantillons de blanc, dont deux réplications, 10 de rouge, et 4 de rosé à 177 personnes allemandes, danoises, ou françaises qui s’étaient portées volontaires sur les réseaux sociaux. Les consommateurs ont reçu des bouteilles simplement numérotées, des verres professionnels, et un guide de dégustation » a poursuivi Marc Weber. En parallèle, 72 œnologues et acheteurs professionnels, ont dégusté ces vins à l’aveugle.
En blanc, les experts ont préféré le sauvignac au sauvignon blanc et le calardis blanc au riesling. Le muskateller s’en est en revanche mieux sorti face au muscaris. Les dégustateurs volontaires les ont rejoints presque en tous points. « Ils ont simplement moins bien noté le sauvignac et le cabernet blanc en vendanges précoces » a précisé le professeur.


En rosé, experts comme volontaires n’ont pas réussi à désigner leur variété préférée. Les vins rouges issus de résistants ont eu moins de succès que les blancs. La plupart ont été jugés équivalents voire moins bons que le merlot ou le cabernet sauvignon.
* : Dienstleistungszentrum ländlicher raum Rheinland-Pfalz.