rogressant de 5% en 2024, le vin reprend le leadership des boissons alcoolisées des français. Plébiscité par 60% des répondants (contre 58% pour la bière) du baromètre 2024 de SoWine, le vin repasse devant une bière qui l’avait précédé lors de restitutions précédentes. Ce baromètre se base sur un sondage en ligne réalisé en décembre 2023 par Dynata sur un échantillon de 1058 personnes représentatives de la population française entre 18 et 65 ans (méthode des quotas). Sylvain Dadé et Marie Mascré, associés de SoWine ayant présenté ce baromètre en visioconférence ce 26 mars, rappellent en préambule que cette étude ne donne « pas de parts de marché ou d'informations de sortie de caisse », mais totalement déclaratif.
Fait notable, ce sont les femmes qui contribuent directement à ce regain en faveur du vin, en faisant progresser de +7% leur préférence pour le vin, à 56%. Leur appétence pour la bière baisse dans le même temps, alors que cela augmente pour les cocktails (+6%, à 42%). « Nous observons autant un biais de genre que générationnel sur ces tendances », rappelle Sylvain Dadé. Les hommes continuent en effet de préférer la bière, assez franchement (72%), un chiffre qui continue de progresser (+7%), même si leur intérêt pour le vin augmente aussi (+3%, 64%). De la même manière, la préférence pour le vin progresse très largement chez les trentenaires (26-35 ans), à +14%, alors que la bière progresse chez les 36-49 ans (+5%). Les jeunes de 18-25 ans affichent quant à eux un attrait vers le champagne (+7%), mais maintiennent leur préférence globale pour la bière et les cocktails avant le vin. « Nous constatons néanmoins que la bière reste la boisson la plus intergénérationnelle », pose Marie Mascré.
La part des français non-consommateurs d’alcool reste stabilisée à 14% des répondants, même si elle est bien plus marquée chez les jeunes et les personnes à plus faible revenu. Cela n’ouvre cependant pas la voie à la consommation des NoLo, qui concerne 28% des répondants (stable, -1%), mais seulement à 10% pour les vins. Cette tendance est en effet largement liée à la consommation de bières pour 65% des répondants.
50% des répondants se déclarent amateurs éclairés de vin, et 43% s’estiment néophytes. Les vins blancs gardent aussi leur pole-position, consommés par 90% des répondants, contre 87% pour les rosés et 82% pour les rouges. « La préférence pour les vins blancs se marque pour les apéritifs (36%,+8%), ainsi que pour les vins rosés, alors que les vins rouges sont plus consommés lors des repas », précise Marie Mascré. La consommation de vins se concentre lors des soirées de weekends, un moment de consommation où ce sont les champagnes qui sont le plus cités.


Pour la première fois cette année, le critère de choix par le cépage (26%, +2 points) a pris le pas sur celui de l’appellation (23% -2points) sur les critères d’achat des répondants. Le prix reste bien le premier des critères pour la majorité des sondés (54%, +2 points). Chardonnay et Pinot noir sont les deux cépages préférés des consommateurs, en particulier chez les consommatrices pour le chardonnay. Le sauvignon blanc s’attire ne revanche les faveurs des plus jeunes.
Enfin, la fréquence d’achat des vins poursuit sa diminution, avec une progression globale des achats de vins inférieurs à 10€ (+4 points, 25% des répondants). « Il y a une tendance à acheter moins cher », précise Sylvain Dadé, « mais la tranche d’achat 11-20€ reste dominante, pour 54% des répondants ». La vente de vins en ligne, qui avait connu une embellie à l’occasion de la pandémie, revient aux proportions d’avant-Covid (33% des répondants), mais s’oriente à présent préférentiellement vers les sites de producteurs (33%, +6 points) et de cavistes (32%, +6 points).