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Cognac ne veut pas des vignes excédentaires de Bordeaux
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Fin de non-recevoir
Cognac ne veut pas des vignes excédentaires de Bordeaux

Alors que certains opérateurs bordelais caressent l’idée de transférer les autorisations plantations de vignobles à arracher de la Gironde vers les Charentes, l’interprofession charentaise fait connaître fermement sa fin de non-recevoir.
Par Alexandre Abellan Le 01 mars 2023
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Cognac ne veut pas des vignes excédentaires de Bordeaux
Soutenant les demandes d'aides à l'arrachage définitif de Bordeaux, Cognac refuse les troubles de voisinage type déversement des surfaces excédentaires bordelaises sur son propre vignoble. - crédit photo : Alexandre Abellan
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erci, mais non merci. Face à la déconsommation des vins rouges et aux défis pratiques d’arrachage, « l’Interprofession du Cognac met vigoureusement en garde contre l’idée selon laquelle arracher des vignes à Bordeaux pour les replanter à Cognac en dehors des modalités normales d’attribution des droits de plantation serait possible » indique un communiqué du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), précisant que « dans les difficultés qu’ils traversent, les viticulteurs girondins peuvent être assurés de la solidarité et de l’amitié de tous les professionnels du Cognac ». Si la position de l’interprofession charentaise reste inchangée sur le sujet, elle est réaffirmée : « tous les opérateurs et les viticulteurs sont instamment appelés à la vigilance et à la responsabilité » indiquent les représentants du Cognac, qui souhaitent préserver l’étanchéité de leur gestion du potentiel de production (calfeutrage obtenu au niveau européen suite à "l’affaire des vautours" en 2017) et continuer de dimensionner leur vignoble selon les équilibres entre offre et demande (pilotés par le Business Plan).

Transférer des vignes depuis l’excédentaire Gironde vers les demandeurs départements de Charente et Charente-Maritime « constituerait une tentative de contournement de la réglementation. Alors que de nombreux vignerons font actuellement face à des difficultés insupportables, les initiatives individuelles et opportunistes qui iraient dans ce sens ne pourraient qu’être condamnées » prévient le BNIC, ajoutant que les familles du négoce et de la viticulture « s’opposeront de façon déterminée à toute tentation individualiste qui aurait pour effet d’accentuer les difficultés que tous s’emploient aujourd’hui à juguler ».

Vases communicants

Alors que les dispositifs d’accompagnement à l’arrachage définitif sont en cours de finalisation (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, FEADER, et Fonds national agricole de Mutualisation Sanitaire et Environnemental, FMSE), les modalités d’un arrachage temporaire (ou restructuration différée) permettant un transfert d’autorisations de plantation vers d’autres bassins aiguisent les envies dans les vignobles bordelais en surproduction (35 000 hectares pour 1 320 domaines viticoles en Côtes, Entre-deux-Mers, Médoc…). L’idée de vases communicants est d’autant plus tentante entre Bordeaux et le vignoble voisin de Cognac que le premier freine ses demandes de nouvelles autorisations de plantation quand le second ne cesse d’ajouter nouvelles surfaces de vignobles pour répondre à la demande internationale en spiritueux. En témoigne l’arrêté du 27 février sur les autorisations de plantation 2023 tout juste paru : avec 1,5 ha pour les AOP de Gironde et 3 129 ha pour AOC Cognac (+100 ha pour l'IGP Charentais et 35 ha pour les VSIG).

 

 

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VignerondeRions Le 01 mars 2023 à 22:07:33
Ils préfèrent demander des droits nouveaux et gratuit auprès de l'État, lequel paie l'arrachage à Bordeaux et des plantations nouvelles à Cognac, qui dans quelques années demandera des aides à l'arrachage. Le cycle de la vie en sommes.
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