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35 000 hectares de vignes en péril à Bordeaux
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35 000 hectares de vignes en péril à Bordeaux

Cartographiant la crise viticole en Gironde, le questionnaire sur les difficultés économiques réalisé par la Chambre d’Agriculture donne l’ampleur d’un peuple vigneron au bout du rouleau.
Par Alexandre Abellan Le 26 janvier 2023
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35 000 hectares de vignes en péril à Bordeaux
« La répartition géographique reflète les secteurs et appellations les plus touchés par la crise » indique la Chambre d’Agriculture. - crédit photo : DR
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vec 1 500 réponses à son questionnaire de "recensement des viticulteurs en difficulté" (diffusé du 20 décembre 2022 au 15 janvier 2023, en ligne et en papier), la Chambre d’Agriculture de Gironde constate « l’ampleur de la crise que traverse la viticulture bordelaise » dans ses premières analyses consultées par Vitisphere. Représentant 35 000 hectares de vigne, ils sont 1 320 exploitants à se déclarer en difficulté économique, « sur 4 000 exploitations dont le revenu principal provient de la viticulture » en Gironde précise la Chambre. Âgés en moyenne de 51 ans, ces vignerons se trouvent principalement dans les Côtes de Bordeaux, en Entre-deux-Mers et en Médoc/Haut-Médoc.

Dans le détail, 70 % des exploitants sondés souhaitent poursuivre leur activité viticole (en moyenne âgés de 47 ans et 28 ha/exploitation). Si « plus d’une centaine de viticulteurs souhaite rester en production uniquement viticole en réduisant les surfaces [y compris en arrêtant des fermages,] la plupart envisage de se diversifier vers d’autres productions végétales, sans pour autant indiquer des choix arrêtés de la production » note la Chambre, précisant que certaines indiquent des orientations agricoles (arboriculture, notamment oliviers et noisetiers, grandes cultures, maraîchage, chanvre…) ou touristiques (avec le développement de l’œnotourisme). Mais « la fragilité économique de ces exploitations pose la question de leur capacité à investir dans une autre filière. La réussite de leur projet passera par un accompagnement adapté » prévient la Chambre.

Arrêt d’activité

Sur les 1 320 domaines en difficulté, 23 % souhaitent arrêter toute activité agricole (60 ans pour 19 ha/exploitation en moyenne). « 98% de ces viticulteurs n’ont pas de repreneur » rapporte la Chambre, notant que « 66 % souhaitent prendre leur retraite » et « 34 % envisagent de se reconvertir dans une autre activité (hors agriculture) ».

Parmi les autres réponses, la Chambre rapporte 130 retraités possédant des fermages impayés (pour 1 245 ha), mais note la faiblesse de l’échantillon par rapport à la population qui serait concernée.

 

 

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Tous les commentaires (3)
Prieur Le 27 janvier 2023 à 19:53:22
Oui Dominique, en attendant CIVB. Syndicats viticoles, ADAR, crédit agricole, Groupama etc tout le monde continue d'envoyer ses factures comme si de rien n'était. On paye les capsules (droit d'accise comme ils disent), on rembourse la TVa bah qu'on a déjà cramé vu qu'on a les poches trouées. Tous les fournisseurs nous envoient des nouveaux tarifs 2023, en hausse évidemment. Même le tarif mensuel de location du terminal de paiement du crédit agricole va augmenter, comme si à 30 ? c'était pas assez.
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Dominique Le 27 janvier 2023 à 09:06:40
Il aura fallu 10 ans de déconfiture pour que la vraie vie atteigne enfin le cerveau d'institutions fossilisées qui sont censées être les seules crédibles. C'est quand il est trop tard qu'elles se réveillent vaguement. L'arrachage ? Oui mais on n'a pas de dispositifs prévus pour l'instant ! Prière d'attendre 2 ou 3 ans. La reconversion ? Oui mais dans quoi quand on n'a rien anticipé et qu'il n'y a pas de filières ? Résultat : c'est à chacun de se bricoler en catastrophe une solution individuelle. Dans la nature, les organismes inadaptés au milieu disparaissent. Dans le monde des institutions agricoles, il en va autrement.
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Kluke Le 26 janvier 2023 à 19:34:26
il faudrait pousser plus loin l'étude, ne pas rester seulement sur l'age et la surface exploitée car cela n'explique rien. Il faudrait s'intéresser au mode de commercialisation, les types de vins élaborés, mode de culture bio conventionnel biodynamie, appellation ou non , ?
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