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Un beau millésime, sauvé des eaux
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Bordeaux 2020
Un beau millésime, sauvé des eaux

L’année aura mis les nerfs des vignerons bordelais à rude épreuve. A défaut d’une grosse récolte, leurs efforts sont récompensés par de jolies cuvées. Les vins sont tanniques, colorés et très aromatiques, avec des degrés en alcool modérés.
Par Marion Bazireau Le 30 septembre 2020
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quelques exceptions près, le millésime bordelais 2020 est dans les chais. « C’est la fin d’un vrai parcours du combattant pour les vignerons, qui ont commencé leur saison en taillant sous des seaux d’eau, protégé leurs vignes sous des conditions tropicales, et suivi la maturation des raisins sous 35°C » rappelle David Pernet, co-dirigeant du laboratoire Sovivins, à Martillac (33).

A l’arrivée, les viticulteurs ne sont pas récompensés par de gros rendements. « On s’y attendait, compte tenu de la mauvaise fertilité des bourgeons et de la sécheresse de l’été. Les cabernets ont conservé leur taille de myrtilles jusqu’aux vendanges, tandis que les merlots ont laissé s’évaporer début septembre l’eau que les orages avaient apportée au moment de l’Assomption » rapporte David Pernet.

Heureusement, la qualité est à la hauteur de leurs efforts. « 2020 est un millésime de climat, comme 2005, 2010, ou 2018 » pose l’œnologue, dans sa synthèse du millésime, expliquant que les caractéristiques hydriques et thermiques de l’année ont eu plus d’impact sur le profil des vins que celles du sol.

Des teneurs records en polyphénols

« La couleur vient facilement et les raisins n’avaient pas renfermé autant de pépins depuis 2006. C’est vrai sur merlot comme sur cabernets, dans le Médoc comme sur la rive droite » témoigne David Pernet, qui justifie ce phénomène par la bonne floraison, suivie par une véraison sous un temps sec et très chaud, « ayant favorisé le métabolisme secondaire des polyphénols. »

L’état sanitaire et les teneurs modérées en sucres, liées au ralentissement de la photosynthèse début août, ont permis aux vignerons d’attendre que ces nombreux pépins murissent. Au final, les vendanges, annoncées exceptionnellement précoces il y a quelques mois n’affichent qu’une dizaine de jours d’avance sur la moyenne, comme c’était le cas en 2005, 2006 ou 2011.

Le goût vient vite

A condition de ne pas laisser les températures s'envoler pendant la cuvaison et de ne pas pousser l’extraction en fin de fermentation, les vignerons obtiennent des vins équilibrés. « Et la trame tannique ne masque pas l’aromatique. Le goût des vins vient vite, avec une palette intéressante, sans notes végétales ni évoluées. Même sur les parcelles précoces, c’est un millésime moins sudiste que 2019 » se réjouit David Pernet.

Aboutissant sur des degrés alcooliques modérés, la contrainte hydrique et les pics de chaleurs aoûtiens ont aussi dégradé l’acidité des raisins. « Puis, les orages en milieu de mois ont fait grimper les pH, qui sont dans la moyenne haute. On a des conditions favorables aux levures de contamination » prévient l’œnologue.

Malgré cette faible acidité, les vins blancs restent agréables. David Pernet note toutefois que « les raisins issus des terroirs argileux donnent des vins plus expressifs que ceux des graves car ils ont moins été dilués par les pluies de la fin de l’été. »

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Tous les commentaires (1)
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Yvan FAVIER Le 02 octobre 2020 à 11:20:02
Aucun millésime, à mes yeux, en tout cas récent, ne pourra égalé, mais jamais, en aucune façon, et ce de façon définitive, le grand et merveilleux millésime de 2005 du Bordelais.
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