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Pas (encore) de nouveau président du syndicat des viticulteurs
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Cognac
Pas (encore) de nouveau président du syndicat des viticulteurs

Ayant pour la première fois deux candidats, l’union générale des viticulteurs d’eaux de vie charentaises n’a pas réussi à s’accorder sur une nouvelle présidence. Le point avec le président par intérim et le directeur fraîchement arrivé.
Par Alexandre Abellan Le 02 juillet 2020
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Pas (encore) de nouveau président du syndicat des viticulteurs
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rain de sable dans la mécanique de renouvellement des élus à la tête des syndicats et de l’interprofession de Cognac (voir encadré). Réunis ce premier juillet à Sigogne (Charente), les 54 administrateurs nouvellement élus de  l’Union Générale des Viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC) n’ont pas réussi à dégager de majorité pour l’élection d’un nouveau président.

« Il n’est pas bon de trouver une solution à chaud, nous avons le souvenir de l’époque où nous avions deux syndicats. Il ne faut pas casser la dynamique et rester unis. Après deux tours [infructueux], les élections ont été arrêtées et [se tiendront à nouveau] ce 8 juillet » indique, ce 2 juillet à Cognac*, Christophe Véral, le président de l’UGVC depuis 2017, qui assure l’intérim pour une semaine.

Candidats impliqués

Les votants n’ont pas réussi à donner plus de 66 % des voix aux deux candidats en lice, l’inattendu Nicolas Baudry (Fins Bois) et l’annoncé Stéphane Roy (Petite et Grande Champagne). Dans l’histoire de l’UGVC, c’est la première fois que deux candidats se manifestent pour obtenir sa présidence. Les deux aspirants sont déjà impliqués dans la filière, étant des membres du comité permanent du Bureau National de l’Interprofession de Cognac (BNIC).

Nicolas Baudry étant le vice-président du développement de l’AOC et Stéphane Roy le référent du Business Plan. « Leurs visions sont assez proches, ce sont des candidats impliqués, nous allons nous expliquer sur les divergences » résume Christophe Véral, qui évoque un décalage portant sur le rythme de développement du vignoble charentais (en d'autres mots, le contingent de nouvelles plantations). « Il n’y aura pas de division syndicale. Je ne laisserai pas de terre brûlée derrière moi » promet le candidat à la présidence du BNIC (voir encadré).

Nouveau directeur

« Je ne crois pas à un scénario catastrophe, il n’y a pas de rupture » rassure également Cyril de Héricourt, le nouveau directeur général de l’UGVC, succédant ce premier juillet à Alexandre Imbert, qui s’éloigne du syndicalisme viticole après cinq ans à Cognac. Il n’y a pas eu de conflit, mais des débats au sein de l’UGVC ajoute Cyril de Héricourt, le juriste (master droit de la vigne et du vin à l’université Paul Cézanne) connaissant bien les rouages humains de la politique viticole (ayant dirigé la Fédération Viticole d’Anjou et la Confédération des Vignerons de Val de Loire de 2002 à 2004, puis le Comité de Viticulture de Côte d'Or de 2004 à 2007 et la structure de contrôle de la qualité des vins de Bourgogne, Icone, de sa création en 2007 jusqu’en 2014).

Vision partagée

Affichant sa confiance dans l’issue de l’élection du 8 juillet, Christophe Véral affiche également sa sérénité dans l’avenir de la filière Cognac. Avec la crise commerciale du coronavirus (-64 % de cognacs expédiés en avril), « il y a une récession aujourd’hui, mais le rebond va être important. Financièrement, aucun viticulteur de Cognac n’a été impacté par le covid-19. Ceux qui ont pris cher, ce sont les négociants. Aujourd’hui ils achètent tout ce qu’il y a, il n’y a plus de marché secondaire » note le viticulteur, vantant la solidité d’un modèle charentais basé sur échanges entre la production et le négoce.

Défendant son bilan, Christophe Véral martèle « une vision partagée où chacun défend sa famille. Nous réussissons à échanger [avec] un Business Plan que l’on nous envie. Notre région se porte bien, allez voir malheureusement à Bordeaux, en Champagne, en Alsace, en Languedoc... »

Nouveaux projets

Estimant que l’UGVC a réussi à se positionner en interlocuteur incontournable de la politique viticole charentaise, Christophe Véral indique l’ambition de muscler encore le syndicat. Un directeur général adjoint doit être engagé d’ici la fin de l’année, pour assurer les fonctions de lobbyiste au sein des instances de la filière (BNIC en tête) et auprès des administrations (françaises et européennes).

Prévoyant de proposer de nouveaux services à ses adhérents (une plateforme d’achats groupés vient d’être lancée, des projets d’assurance mutualisée ou de services de paie sont à l’étude), l’UGVC entend également profiter de l’actuelle refonte de la gouvernance du BNIC pour récupérer des missions purement viticoles actuellement gérées par l’interprofession (déclarations de récolte, déclarations récapitulatives mensuelles, portage de subventions…). Pour l’UGVC, la prise en charge de ces nouvelles missions s’accompagnerait d’un versement de Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO).

Tout le monde participe

Réunissant 2 200 adhérents et 65 % de la surface de l’AOC Cognac, « aujourd’hui, notre syndicat vit de ses propres deniers (avec un budget annuel de 600 000 €). A un moment il n’est plus possible que notre syndicat travaille sur les rendements, la climatique ou la Haute Valeur Environnemental (HVE) sans que tout le monde participe » estime Christophe Véral. Alors que l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) présente la particularité à Cognac d’être incluse dans l’interpofession, le viticulteur indique d’ailleurs qu’« en tant que président de l’UGVC, la porte n’est pas fermée » à ce que l’avenir l’ODG s’émancipe du BNIC.

Un autre dossier sur la table du prochain président.

 

* : Actuellement basé à la maison des viticulteurs de l’Association Fine Champagne (25, rue de Cagouillet à Cognac), l’UGVC va déménager après les vendanges dans de nouveaux locaux, à Gensac-La-Pallue (Charente). « L’Alliance Fine Champagne nous accueille depuis 12 ans, ils ont d’autres projets et c’est l’occasion de trouver d’autres locaux » explique Emilie Chapalain, la directrice de la communication de l’UGVC.


 

 

2020, année d’élections et de nouvelles directions charentaises

L’arrivée d’un nouveau directeur et l’élection d’un nouveau président de l’UGVC marquent le début d’une session de renouvellement des représentants de la filière Cognac, aboutissant à l’élection d’un nouveau bureau du BNIC. Ce premier novembre 2020, le président de l’interprofession des eaux-de-vie charentaises, le négociant Patrick Raguenaud, doit céder la place à un représentant de la famille de la viticulture. Actuellement, seul Christophe Véral s’est déclaré candidat (le vote du candidat porté par l’UGVC n’a pu se tenir ce premier juillet, suite à l’absence de consensus).

Le BNIC doit également embaucher un nouveau directeur général, Catherine Lepage ayant quitté ses fonctions en janvier 2020.

Le Syndicat des Maisons de Cognac (SMC) va pour sa part changer de président à la rentrée, Patrice Pinet en assurant la présidence depuis deux mandats (la limite selon les statuts du syndicat). Pour parfaire le changement de têtes de la filière Cognac, le SMC a engagé une nouvelle directrice fin 2019.

 

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Tous les commentaires (1)
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Cognac XO Le 10 juillet 2020 à 00:46:58
Bon...maintenant que l’on connaît notre nouveau président ( de l’UGVC...), on voit bien qu’il va avoir du pain sur la planche dixit l’ancien président... Toutefois, dans le discours de Christophe Veral, on peut s’apercevoir que le syndicat va tout bonnement ..remplacer le BNIC, l’interprofession cognacaise ...pas totalement, mais en (très) grande partie.... Donc, au final, quid de l’interprofession M. Veral?...Une grande coquille vide?...donc à quoi bon à vouloir en être le président si c’est pour le couler.....
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