n 2019, les ventes de cognacs ont bondi de 6 % en volume et de 11 % en valeur (à 216,5 millions de cols pour 3,58 milliards d’euros). Atteignant de nouveaux records, ces expéditions poursuivent les tendances connues en 2018 note un communiqué du Bureau National Interprofessionnel de Cognac (BNIC). Affichant un taux d’exportation de 97,9 %, l’eau de vie charentaise connait de nouveaux replis sur le marché européen malgré le développement en Europe de l’Est (-4 % en volume et -2 % en valeur), un tassement en Asie lié à un essoufflement en Chine (-1 % en volume, mais +3 % en valeur) et surtout un nouveau bond du marché nord-américain (+17 % en volume et +25 % en valeur).
Avec 102,4 millions de cols importés en 2019, les Etats-Unis sont de loin le premier marché de consommation de Cognac au monde (47 % des volumes). Les performances 2019 sont cependant à pondérer, les menaces américaines répétées de mesures de rétorsion contre les vins et spiritueux français ayant conduit à une surexportation de précaution. « La demande augmente grâce au changement de consommation, passant de l’alcool blanc à brun. Mais les expéditions sont plus fortes en anticipation des risques de taxe, pour sécuriser le marché » rapporte ainsi Patrice Pinet, le président du Syndicat des Maisons de Cognac, lors du salon VS Pack.


« Dans un contexte commercial international sensible, les acteurs ont été conduits à effectuer des arbitrages géographiques conjoncturels pour leurs expéditions » précise le BNIC.
Un autre communiqué du BNIC annonce le départ « pour des raisons personnelles et familiales » de Catherine Le Page, qui assure depuis dix ans la direction de l’interprofession du Cognac. Si la directrice est retournée dans son Finistère natal, « le recrutement de son successeur a été lancé et le président Patrick Raguenaud assure la fonction pendant la période de transition » conclut le BNIC.