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Elle dit oui à l’arrachage de vignes pour réduire ses charges et pas sa production
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Banco à Cognac
Elle dit oui à l’arrachage de vignes pour réduire ses charges et pas sa production

C’est une opportunité développée à Cognac qui peut inspirer d’autres vignobles français : arracher des parcelles AOC pour réduire ses charges viticoles sans affecter le rendement disponible à l’échelle de l’exploitation. Une opportunité d’adaptation face aux incertitudes qui se multiplient actuellement.
Par Alexandre Abellan Le 26 mars 2025
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Elle dit oui à l’arrachage de vignes pour réduire ses charges et pas sa production
Il ne s’agit pas d’arrachage définitif, « on reste sur de l’arrachage temporaire sans destruction des droits » pointe Julie Begey. - crédit photo : Geoffrey Edely
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ntre le repli du marché chinois à cause de l’enquête antidumping et les menaces américaines à 200 %, il semble lointain le temps où Cognac demandait plus de 3 000 hectares de plantations nouvelles de vignes par an (de 2019 à 2023). Et encore plus lointain le moment où était envisagé le transfert de parcelles sans débouché du bordelais (encore évoqué au printemps 2023). Face au repli des marchés export (98 % des ventes de Cognac) et aux révisions annoncés des contrats d’achat entre la viticulture et le négoce (des clauses de baisse étant prévues), le système volontaire de Volume Cognac Complémentaire Individualisé (VCCI) doit permettre de réduire les surfaces en AOC sur les 6 prochaines campagnes avec une compensation des rendements pour les opérateurs arrachant des vignes (avec un plafond de 12 hl AP/ha). Se préparant à solliciter le VCCI, la viticultrice Julie Begey, cheffe d’exploitation sur 108 hectares de vignes à Villars-les-Bois (Charente-Maritime) compte saisir l’opportunité du mécanisme d’adaptation pour arracher cette année 2,5 ha de vieilles vignes d’ugni blanc peu productives (40 hl/ha sur le millésime 2024), et autant l’an prochain (toujours sur parcelles argileuses).

« On sait quelles parcelles on va arracher : on a prétaillé plus que l’itinéraire habituel pour se faciliter la vie » indique la bouilleur de cru, qui note que le VCCI lui permet de sortir du « système où l’on arrachait et replantait la même année. On ne prenait pas le temps de préparer terrain, on était dans l’urgence. On va se permettre d’arracher, de préparer correctement le sol, de faire des amendements ou d’implanter un couvert végétal si nécessaire, de laisser en repos et de replanter d’ici 2 ans. » Le tout « dans un moment où l’on parle tous d’économiser sur charges », ce qui va permettre « de réduire les charges structurelles et variables (moins de traitement phytos, moins de personnel…) ».

Postes de charges plus que de rendement

Ayant 1,5 ha de plantations nouvelles en portefeuille, Julie Begey prévoit de les planter en 2025, leur rentrée en production dans trois ans lui permettant d’espérer un rebond des marchés. « On va s’efforcer d’être résilients et profiter du dispositif d’adaptation. Ces vieilles vignes sont des postes de charges plus que de rendement. L’avantage de ce mécanisme est de pouvoir bénéficier du rendement potentiel de ces vignes sans avoir les charges de cette production » résume la membre du bureau de l’Union Générale des Viticulteurs pour l'AOC Cognac (UGVC), qui salue « un système intéressant » qui a le mérite d’avoir été « construit en six mois » et « même s’il n’est pas parfait et ne peut pas convenir à tout le monde, a l’avantage d’exister et d’apporter de la souplesse à ceux qui veulent l’utiliser ». Le VCCI « peut être adapté dans d’autres vignobles [français] pour attendre des jours meilleurs (comme les droits restent en portefeuille). C’est un bon outil de pilotage qui apporte de la souplesse pour les viticulteurs. »

L'arrachage via le système d'adaptation charentais permet de donner du temps de repos et de rebond espère la vigneronne.

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