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Le filtre 3 en 1 de Bucher Vaslin offre un "réel gain de temps"
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Retour d'expérience
Le filtre 3 en 1 de Bucher Vaslin offre un "réel gain de temps"

Le nouveau filtre tangentiel trois-en-un de Bucher Vaslin est capable de filtrer vins, bourbes et lies. À la clé : des gains de main-d’œuvre, de consommables, et une grande simplicité d’utilisation.
Par Amélie Bimont Le 29 novembre 2023
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Le filtre 3 en 1 de Bucher Vaslin offre un
Le filtre Flavy X-Treme 10, de Bucher Vaslin, option trois-en-un filtre vins, bourbes et lies. - crédit photo : DR
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a cave de l’Ormarine, à Pinet, dans l’Hérault, s’est laissé convaincre par le nouveau filtre trois-en-un de Bucher Vaslin. « Nous produisons environ 50 000 hl de vins par an, 85 % de blancs et 15 % de rosés, explique Christophe Marty, coordinateur maintenance et logistique. Avant, nous utilisions pour les vins un filtre à kieselguhr, et pour les bourbes et les lies un filtre rotatif sous vide. Nous avons voulu supprimer toutes les terres de filtration. À cette fin, nous avons choisi un tangentiel qui filtre les vins, les bourbes et les lies. Nous espérons ne plus fonctionner qu’avec ça. »

Ce filtre, c’est un X-Treme 10, le plus grand modèle de la gamme trois-en-un de Bucher Vaslin, le seul à même d’absorber les 8 000 hl de bourbes que la cave produit au cours des vendanges. « Généralement, c’est à partir du volume de bourbes constaté qu’on dimensionne l’outil », explique Yannick Cadot, chef de produit filtration et pressurage Bucher Vaslin.

Vérification du taux de matières en suspension avant de filtrer bourbes et lies

Avant de filtrer ses bourbes ou ses lies, Christophe Marty vérifie leur taux de matières en suspension (MES) grâce à une centrifugeuse fournie avec le filtre. « On centrifuge 10 ml de bourbes ou de lies et en trente minutes, on obtient le résultat. Au fond du tube, on a le culot et au-dessus, le surnageant. En mesurant le liquide, on détermine par différence notre pourcentage de MES. » En principe, afin d’éviter d’avoir à colmater, ce taux ne doit pas dépasser 25 % de MES.

Le taux de MES doit aussi être constant à l’entrée du filtre. Pour cela, il faut homogénéiser les bourbes et les lies. « On part d’une cuve équipée d’un agitateur, explique Christophe Marty. Malgré ces précautions, avec les lies, on a essuyé les plâtres. Comme c’était très difficile d’avoir seulement 20 % à 25 % de MES dans les lies de collage, Bucher Vaslin a ajusté les paramètres du filtre afin que nous puissions filtrer des lies avec 35 % de MES. En contrepartie, le débit est tombé à 25 hl/h, ce qui ne nous gêne pas car on a le temps. »

"Moins de perstes qu'avec le filtre rotatif"

Malgré ces débuts difficiles, Christophe Marty est conquis. « Nous avons beaucoup moins de pertes qu’avec le filtre rotatif. Parfois, on n’arrivait pas à filtrer certaines lies très épaisses. Elles partaient à la distillerie. Aujourd’hui, sur 2 000 hl de lies, nous récupérons 1 500 hl que nous pouvons réincorporer à nos vins. Sur du Picpoul à 200 €/hl, c’est un gain réel ! »

Avec ça, peu de manutention et une utilisation très simple. « Peu importe le produit – vin, bourbes ou lies –, on travaille avec les mêmes modules ! C’est un vrai confort », apprécie le vigneron.

Même les lies épaisses

En Corse, à Tallone, Terra Vecchia vinifie 30 000 hl par an, essentiellement des rosés. « En 2019, nous avons acquis un premier filtre tangentiel pour nos bourbes, explique Caroline Deze, directrice technique du domaine. Avant, on les filtrait au rotatif comme nos lies, ce qui nécessitait un opérateur qualifié et une surveillance extrême. L’an passé, quand Bucher nous a parlé de son filtre trois-en-un, nous avons souhaité l’essayer alors qu’il nous restait 700 hl de lies à filtrer. On a travaillé avec un modèle expérimental et validé le process alors même que nos lies étaient très épaisses. Du coup, nous nous sommes équipés cette année d’un modèle X-Treme 10, et nous avons réalisé des soutirages moins stricts. »

Résultat : comme à l’Ormarine, beaucoup moins de pertes. « Désormais, nous ne stockons plus nos lies : on les filtre au fur et à mesure, indique Caroline Deze. De ce fait, nous récupérons des vins bien plus frais et moins oxydés. Le filtre est très simple d’utilisation et très intuitif. On n’a pas besoin de changer les modules en fonction du produit filtré. On peut former un saisonnier à son utilisation en peu de temps, ce qui n’est pas le cas avec un filtre rotatif. »

Retour sur le continent, à la cave de Pomérols, dans l’Hérault, qui possède déjà deux de ces filtres trois-en-un. Produisant 170 000 hl par an (80 % de blancs et rosés, et 20 % de rouge), cette coopérative avait acquis un Flavy X-Treme il y a trois ans afin de filtrer ses vins et bourbes. L’an dernier, elle y a ajouté l’option lies. Et cette année, elle en a acheté un second, un X-Treme 10 équipé d’emblée pour filtrer vin, bourbes et lies.

Intervention à distance si besoin

« Nous filtrons les bourbes à 30 hl/h, comme les vins, explique Jean-Luc Lavergne, chef de cave. Mais avec les lies, le débit ralentit en fonction du taux de MES. Au-delà de 30 % de MES, ça devient compliqué, même si nous n’avons encore jamais eu à colmater. » Il souligne d’autres points importants à ses yeux. « Nous avons été formés par Bucher Vaslin pendant une demi-journée. On peut les contacter dès que l’on a un petit souci. Ils sont très réactifs. Ils peuvent même surveiller la machine et intervenir à distance. Tout comme moi : grâce à l’appli Winect, je garde constamment un Å“il sur la filtration et je peux intervenir à distance en cas de nécessité. » En revanche, les deux filtres n’ont pas suffi à assumer tous les besoins de la cave, qui a dû s’équiper d’un Della Toffola afin de filtrer les 2 000 hl de bourbes qu’elle a à traiter quotidiennement.

Reste également cette attente commune aux trois utilisateurs : pouvoir filtrer avec plus de matière en suspension sans diminuer le débit.

 

Un outil vite amorti

À la cave de Pomérols, les trois filtres tangentiels ont remplacé les trois rotatifs sous vide. « Avant, nous consommions environ 100 t/an de terres de filtration, à environ 0,70 €/kg, soit 70 000 €, détaille Jean-Luc Lavergne, chef de cave, sans parler du coût des analyses nécessaires au plan d’épandage des terres. Aujourd’hui, les terres de filtration sont à environ 1 €/kg, soit 100 000 € de consommables par an économisés ! Sans parler du gain de main-d’Å“uvre. » Et de conclure : « Avec nos volumes, un filtre est amorti en trois ans. »

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