a première pierre du futur siège du bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC) a été posée le 5 juin par le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire Marc Fesneau. Le bâtiment, qualifié de « classicisme contemporain » par son architecte Jean-Michel Wilmotte, sera achevé en 2025 pour un coût prévisionnel de 18,4 millions €. Le chantier effectif débutera en septembre.
Cette manifestation symbolique a également permis à la filière Cognac d’annoncer la création de l’association Imagine Cognac, « dont l’objet est de mobiliser des ressources supplémentaires et coordonner une action collective, pour des actions de recherche et de développement et accélérer la transition environnementale et énergétique de la filière Cognac», annonce un communiqué du BNIC. Avec Imagine Cognac, la filière entend engager des moyens permettant la « préservation de l’eau, des sols, de l’air, de la biodiversité, des paysages, mais aussi des économies d’énergie et la protection des personnes ».
Présidée par Patrick Léger et composée de sept collèges, cette nouvelle structure est la tête de pont de la transition environnementale de la filière Cognac. Symboliquement, le premier programme de recherche mené par Imagine Cognac vise « le développement le plus rapide possible d’alternatives aux traitements conventionnels en vue de s’émanciper des pesticides à terme », précise Patrick Léger. Les travaux engagés par Imagine Cognac seront financés à la fois par la levée d’une cotisation volontaire obligatoire (CVO) d’1 M€ par la famille de la viticulture (UGVC), ainsi que par « la famille du négoce et les partenaires financiers intéressés par l’objet de l’association », poursuit un communiqué. Les résultats des recherches menées seront diffusés gratuitement auprès de tous les membres de la filière Cognac.
Autre annonce à l’occasion de cette pose de 1ère pierre : la révision de sa certification environnementale Cognac (CEC), engagée depuis 5 ans. Celle-ci représente actuellement 10 % des exploitants viticoles (pour 20 % des surfaces charentaises) et la filière cognaçaise veut changer de braquet pour atteindre les 100 % en 2028. Cette révision ouvre cette démarche « à toutes les certifications reconnues de niveau 2 et au label AB, et mettre davantage l’accent sur des objectifs essentiels de biodiversité, qualité de l’eau, de l’air, des sols, une approche raisonnée des traitements, gérer la vie des sols et viser la sobriété carbone », déroule un communiqué. Cette nouvelle approche a été pensée pour rester en parfaite compatibilité avec le modèle ‘CEC-HVE’ existant, « et qui restera tout à fait valide après le déploiement du nouveau système, dès le début de l’année prochaine ».