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Petite récolte
Les Côtes-de-Gascogne face à la pénurie de vins blancs

Si les rendements de colombard réservent de bonnes surprises, les pluies qui ont gonflé les baies causent également un risque sanitaire hâtant la vendange.
Par Alexandre Abellan Le 01 octobre 2021
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Les Côtes-de-Gascogne face à la pénurie de vins blancs
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Millésime compliqué dans le Gers pour l’IGP Côtes de Gascogne. Techniquement d’abord, les maturités sont languissantes, mais si les degrés ne sont pas au rendez-vous, les raisins doivent être ramassés rapidement, les fortes pluies faisant exploser le risque de pourriture grise. Commercialement ensuite, la petite vendange qui s’annonce à la suite du gel de printemps commence à créer une tension sur les marchés qui se sent déjà sur les premiers échanges de moûts (+15 à +20 % d’après les premiers échos recoupés).

« Le marché du vin n’a pas encore démarré, mais des hausses significatives sont attendues sur les cépages recherchés avec la faible production nationale (comme le chardonnay peu produit en Languedoc et le sauvignon blanc en baisse dans la Loire) » analyse, le directeur de la cave coopérative de Condom (1 400 hectares en production au sein de Plaimont Producteurs, majoritairement en IGP Côte de Gascogne et en bouteilles).

Déficit de production en blanc

« On sait que la petite récolte va se répercuter sur les cours du vin » note Alain Desprats, le directeur du syndicat des vins Côtes de Gascogne, qui table sur une demi-récolte au niveau des 20 000 hectares du vignoble régional, mais une baisse de seulement 30 à 35 % des volumes revendiqués en IGP sur le millésime 2021. « Nous espérons que l’IGP va être privilégiée aux vins sans indication géographique » souligne le directeur, tout en reconnaissant qu’il y a « un tel déficit de production en blanc que la concurrence va être rude ». Notant une demi-récolte enregistrée pour les cépages précoces (chardonnay et sauvignon blanc) et prévue pour ceux tardifs (ugni blanc et gros manseng), Alain Desprats souligne que le colombard étant un cépage sensible à la turgescence des baies, les pluies de septembre en dopent les volumes.

« Les pluies ont augmenté les rendements, ce n’est quand même pas suffisant… » confirme Marie-Claude Della Vedove, la vigneronne du domaine de Bilé (25 ha à Bassoues, principalement en IGP Côtes de Gascogne). À la moitié de ses vendanges, la productrice enregistre « une perte de 40 % des rendements moyens, de -20 % pour ceux tardifs à -50 % pour les cépages précoces ». Ayant rentré 60 % de la vendange de la cave de Condom, Cédric Garzuel note pour le colombard un rendement en baisse de 35 à 40 %, ce qui serait supérieur aux estimations réalisées après les gelées de printemps (avec des prévisions de -50 % à l’époque).

Accélération des vendanges

Ce rebond tient notamment aux pluies enregistrées depuis septembre (plus de 150 millimètres), « ça précipite la récolte de tous les cépages à cause de la dégradation de l’état sanitaire » note le directeur de Condom. Ce qui implique pour les vinificateurs une gestion d’acidités élevées et une chaptalisation nécessaire, tandis que les profils aromatiques restent prometteurs (après débourbage pour éviter les déviations), avec une bonne présence de précurseurs aromatiques (notamment de thiols) grâce au millésime (pas de stress hydrique et des alternances de nuits fraîches et jours chauds en fin d’été).

En attendant de vérifier le profil aromatique des primeurs 2021, Alain Desprats note que la Gascogne aura un peu de stocks pour tenir le rythme des commercialisations. « Nous avons fini la campagne de commercialisation 2020-2021 sur un repli de 5 %, normalement on ne devrait pas en être satisfait, mais cela veut dire que l’on a des stocks plus importants, qui permettront de mieux gérer la petite récolte » indique le directeur de l’IGP. Qui note que les acheteurs ont cependant commencer à couvrir leurs besoins, avec une légère hausse des transactions en vrac après le gel (50 000 hl échangés de mai à juillet, contre 20 000 hl en temps normal). « Les volumes de vrac ont augmenté de 16 % sur la campagne (à 260 000 hl), mais les prix se sont maintenus (à 87 €/hl) » ajoute Alain Desprats.

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