La production viticole s’établirait, en 2020, à 45 millions d'hectolitres, soit un niveau supérieur de 6 % à celui de 2019 » annonce, ce 8 septembre, le Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l’Agriculture (SSP). Confirmant les premières prévisions d’août, l’administration pronostique donc une vendange dans la moyenne quinquennale (+1 %), « aux niveaux des récoltes précédant 2016 ».
Tout en restant prudents*, les services statistiques notent que « la production globale est orientée à la hausse sur un an dans tous les bassins viticoles, à l’exception du Sud-Est. La sécheresse de surface a continué à s’aggraver dans certains bassins, notamment en Bourgogne, Beaujolais, Vallée du Rhône, Centre et Sud-Est ».
Si localement le gel, la coulure, la pression mildiou, la grêle et l’échaudage pèsent sur le potentiel de production, ce sont aussi les décisions syndicales concernant les rendements du millésime qui limitent les volumes attendus. « Certaines interprofessions de bassins ont décidé de fixer leur niveau de vins en appellation plus bas que ceux de 2019, en raison d’un marché économique dégradé par la crise du Covid-19 » rapporte le SSP. Qui aurait pu citer l'Anjou ou l'Alsace, mais cite le cas de la Champagne : « malgré une production agronomique en hausse, les volumes en AOP ont été limités à un niveau inférieur à celui de 2019 ». Avec la mise en place de réserves interprofessionnelles à Bordeaux et en Touraine, des volumes produits ne seront pas commercialisables immédiatement.
Comme l'indiquent les infographies ci-dessous, l'Agreste table sur une baisse de 2 % de la production de vins revendiquée AOC, pour une hausse de 50 % de ceux classés en vins de France (sans indication géographique).
* : Comme l’indique le SSP, « les prévisions de récolte pour 2020 ont été arrêtées au 1er septembre. Par nature, ces prévisions ne peuvent prendre en compte les évènements susceptibles de survenir après cette date et d’influer sur la récolte finale. »