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Traité
Le vin vendu gagnant du Mercosur

Réenclenchées, les négociations entre l’Union Européenne et le Mercosur alimentent la grogne agricole en général mais seraient bénéfiques au secteur viticole selon la Commission.
Par Alexandre Abellan Le 13 novembre 2024
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Le vin vendu gagnant du Mercosur
« La France est le troisième exportateur de vins et spiritueux de l'UE vers le Mercosur avec 43 millions d’euros d'exportations (2018) » indique la Commission Européenne. - crédit photo : Adobe Stock (Алексей Струйский)
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our les exportateurs de vins et spiritueux, le sujet est entendu : tout nouvel accord de libre-échange entre l’Union Européenne et un partenaire international est bon à prendre, surtout en pleine montée des tensions géopolitiques avec la Chine et les États-Unis. Serpent de mer depuis sa signature en 2019 et la réouverture des débats par Bruxelles sur le développement durable, l’accord de libre-échange entre les 27 membres de l’Union Européenne et les 5 pays du Mercosur (Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay et Uruguay) revient dans l’actualité avec de nouvelles négociations en septembre et octobre à Brasilia (le Brésil centralisant les négociations pour le Mercosur) et les échos de finalisation politique lors du G20 se tenant à Rio de Janeiro ces 18-19 novembre (sachant qu’avant toute signature des mois de délai seront nécessaires pour valider l’accord au niveau européen). Cette relance diplomatique a de quoi intéresser les exportateurs du vin, mais aussi braquer d’autres filières agricoles, comme l’élevage (pour les viandes bovines, porcines et la volaille).

Se voulant rassurante, la Commission Européenne défend un accord « équilibré » pour l’ensemble de l’agriculture : « il y a des gains pour certains secteurs pour lesquels les marchés sont fermés, les produits laitiers et les vins » et pour les « secteurs plus fragiles au vu de la compétitivité du Mercosur, des volumes absorbables ont été négociés (comme l’augmentation concédée de 50 % des volumes de viande de bœuf importés à 300 000 tonnes, représentant 1,6 % de la production européenne) » sachant que la Commission martèle que les conditions de production seront conformes aux exigences européennes.

Un secteur gagnant

Pour les vins, Bruxelles défend un accord purement bénéfique, pas de risque de concurrence des vins argentins sur le marché communautaire, mais du potentiel de conquête des marchés sud-américains. « On présente toujours le vin comme un secteur gagnant » indique-t-on à la Commission, avec 36 indications géographiques protégées*, un potentiel de développement du marché en supprimant les droits élevés (de l’ordre de 27 % selon la Commission). « On parle d’un démantèlement d’un droit qui est prohibitif pour le secteur du vin, il y a de toute évidence un marché qui peut se développer » entend-on à Bruxelles. Alors que des barrières non tarifaires sont imposées dans ces marchés (étiquetage, fiscalité, analyses œnologiques…), Bruxelles répond que « les procédures administratives seraient substantiellement simplifiés », notamment sur les analyses œnologiques.

Si des opérateurs appellent à plus de protection des indications géographiques, la Commission réplique que l’on peut toujours vouloir mieux, toujours vouloir plus, mais que ces avancées sont déjà mieux que rien. Et ce volet n’est pas réouvert à la négociation, les discussion rouvertes par l’Union Européenne ne concernant que la déforestation et les engagements portant sur le développement durable. L’agriculture n’est pas sur la table des négociations. Mais elle reste dans mobilisée dans son opposition. Que la Commission ne semble pas comprendre.

Si la fiancée se fait trop attendre

Pour filer une métaphore galante, les pays du Mercosur « voudraient sortir avec nous, mais si la fiancée se fait trop attendre, ils ont d’autres opportunités. La Chine les courtise (le président Xi Jinping va rester après le G20 à Brasilia pour une visite d’Etat » prévient-on à Bruxelles, citant l’exemple de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada : « il y a une différence entre ce qui est dit dans les rues et ce qui se passe. Le CETA na pas causé la fin de l’industrie bovine en Europe ».

 

* : Il s’agit de 30 vins AOP (Alsace, Anjou, Beaujolais, Bordeaux, Bourgogne, Cahors, Chablis, Champagne, Châteauneuf-du-Pape, Côtes de Provence, Côtes du Rhône, Côtes du Roussillon, Fronton, Graves, Irouléguy, Languedoc, Madiran, Margaux, Médoc, Pauillac, Pessac-Léognan, Pomerol, Pommard, Romanée-Conti, Saint-Emilion, Saint-Estèphe, Saint-Julien, Sauternes, Touraine et Val de Loire), 1 vin IGP (Pays d'Oc) et 5 spiritueux AOP (Armagnac, Calvados, Cognac, rhum de Guadeloupe et rhum de la Martinique).

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Tous les commentaires (2)
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Vantage Le 18 novembre 2024 à 23:10:09
Que dit le 1er vice président de la FNSEA?? On l'entend peu??? il est pourtant président du CS vins de Franceagrimer !!
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augustin Le 13 novembre 2024 à 18:45:20
pour une fois semble t il Bruxelles a raison et les bassins viticoles ont tort : le marché des consommateurs brésiliens à soif de vin rouge qualitatif et nous pouv9ns répondre à cette demande ... sauf que pour le moment faute d anticipation aucun plan de reconquête de ce marché ne semble exister ni sur le plan national ni , par exemple , sur le plan local bordelais . si mercosur est signe nous devons tous avoir un stand au prochain grand salon sud américain de mai 2025 : apsa Sao Paulo ,12 heures de vol de Paris , 12 millions d habitants , 7 millions de voitures et plus de 700 hélicoptères ( plus que le parc total des helicos grands crus medoc st emilion pomerol :*)) Il nous reste juste cet automne 24 et cet hiver 25 pour peaufiner notre portugais brésilien :^) mais après tout ... nous avons su faire goûter nos vins à Baltimore dans les années 80 ...puis à Hong Kong dans les années 2000... donc pourquoi pas sao polo 2025 ?
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