La viticulture : la grande oubliée des élections législatives » posent dans un communiqué conjoint la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) et la Confédération des vins IGP de Franc (VINIGP) portant la voix de leurs adhérents qui « regrettent que l’agriculture soit la grande oubliée des débats, seulement quelques mois après la crise agricole ». Même si la rémunération agricole s’est invitée dans les principaux programmes pour les législatives 2024, « le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes les grands oubliés de cette campagne. C’est d’autant plus étonnant que traversons une crise agricole et viticole d’ampleur et que notre mobilisation récente a permis de montrer au grand public les difficultés de notre secteur » rapporte dans le communiqué Gérard Bancillon, le président de VINIGP, qui « appelle ainsi tous les candidats à préciser leurs positions sur le terrain auprès de nos fédérations régionales de producteurs ». Les premiers échanges en la matière pouvant laisser la filière sur sa faim.
« Si la filière viticole a toujours su s’adapter, elle a besoin d’une vision claire et d’un soutien concret des pouvoirs publics » plaide Jérôme Bauer, le président de la CNAOC, annonçant que « le plan de filière national, qui sera finalisé courant juillet, sera un très bon support pour coconstruire ce cap dont nous avons tant besoin, que ce soit pour les outils de régulation, l’innovation, la RSE ou encore la communication ».
Maintenant active pour les législatives anticipées la plateforme commune créée pour les élections européennes, les deux organisations de vins français sous indication géographique proposent 6 priorités aux candidats actuels et futurs élus à l’Assemblée Nationale : « faciliter l’activité des vignerons (continuer à clarifier et unifier les démarches administratives) ; favoriser la transmission dans un cadre familial (alignement sur le Pacte Dutreil dans le prochain budget) ; généralisation du principe "Pas d’interdiction sans solution" (maintien d’un cadre favorable à la production viticole en imposant des règles stables) ; oui à la culture du vin et de la modération, non à la stigmatisation de la consommation (maintenir une fiscalité équilibrée) ; dynamiser l’emploi saisonnier et l’attractivité du métier de vigneron (pérenniser le dispositif TO-DE pour les travailleurs saisonniers) ; consolider la trésorerie des entreprises viticoles en soutenant l’amont (garantir des prix rémunérateurs aux producteurs dans la future loi Egalim 4). »
6 demandes qui sont souvent portées depuis des mois/années par la filière et sur lesquelles des engagements politiques ont déjà être pris.