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"Il n’y a que contrôles idiots, comme si la vigne était une culasse d’automobile"
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Hervé Bizeul
"Il n’y a que contrôles idiots, comme si la vigne était une culasse d’automobile"

Si le choc de simplification des normes et de la paperasserie tarde à se concrétiser dans les exploitations viticoles, un changement s’opère bien pour Hervé Bizeul qui appelle à un nouveau logiciel de contrôle, non plus dans la sanction mais d’encadrement. Y compris dans la gestion des AOC. Le point trois mois après l’interview ayant fait de la figure vigneronne du Roussillon un porte-parole de la pression administrative pesant sur la filière vin.
Par Alexandre Abellan Le 01 mai 2024
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« On attend toujours un site complet à l’usage par exemple du nouvel installé en viticulture : une liste claire de ses obligations, les liens vers les formulaires, les portails » note Hervé Bizeul, qui reconnaît : « bon, ça ferait peur tant la liste est grande. » - crédit photo : Clos des Fées
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e nouvelles propositions de simplification administrative viennent d’être annoncées par le ministère de l’Agriculture. Y croyez-vous pour simplifier le quotidien vigneron ?

Hervé Bizeul : Bien sûr, restons positifs. Un petit pas pour l’administration, un… petit pas pour les agriculteurs. Mais c’est clairement le signe d’un changement et il faut s’en réjouir et l’encourager. Mais bon, j’ai dit ici ce que beaucoup pensent tout bas, nous avons atteint le point de non-retour avec la digitalisation et l’anonymisation des agents. À mon sens c’est par là qu’il faudrait commencer : une véritable formation au collectif au lieu de l’opposition entre deux mondes, celui de l’entreprise et celui de l’administration. Cette dernière devrait être avant tout au service de ceux qui créent de la valeur, aménagent le territoire, l’entretiennent, l’embellissent : à quoi ressemblerait la France sans l’agriculture ? À rien. Ceux qui tirent et/ou poussent devraient déjà le faire dans la même direction (le négoce, la coopération et les caves particulières sont encore souvent adversaires), ceux qui soient autour doivent comprendront que leur rôle est avant tout « d’encadrer » avant de contrôler, lequel contrôle devrait être clairement différencié de la répression qui doit être réservée à ceux qui fraudent en conscience et donc affaiblissent le collectif lui-même. Le fait que la police de l’environnement trouve normal d’être armée me semble signifiant de l’époque.

Mais tout cela n’est pas le plus grand danger qui est celui du repli sur nous-même et de l’oubli par les vignerons de la force du collectif. L’AOP est désormais considérée comme un acquis, on ne comprend plus que c’est une marque collective, un trésor. Chacun devrait s’occuper de sa protection, de son développement comme le faisait les hommes préhistoriques du feu… On l’ignore, dans le meilleur des cas, on la foule au pied, on la méprise parfois. Qui connait le nom du président de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) ? Il est pourtant à la tête de 23 milliards d’euros de chiffre d’affaires sous signes de qualité. Quelle est sa vision ? Quand m’a-t-il envoyé un mail pour m’expliquer, par exemple, le SIQO [NDLR : signes d'identification de la qualité et de l'origine], nouvel acronyme dont personne n’a entendu parler. Vers où conduit-il notre navire ? Je voudrais bien le savoir…

Les Organismes de Défense et de Gestion (ODG) ne font en réalité pas leur travail : il faudrait un véritable « rite d’entrée» dans l’AOP, un vrai consentement enthousiaste, après un rappel des droits et des devoirs quand on l’utilise, l’exigence de connaitre son histoire, ses règles, ses héros. On est très très loin. Pourtant le monde du vin tout entier doit sa prospérité à l’AOC. Depuis la réforme voulue par René Renou, tout par en brioche : les ODG ne communiquent pas, les vignerons leaders ne se sentent pas concernées, beaucoup choisissent la case « Vin de France », sans contrainte et moins coûteuse. On les appelait quand même Vins de Table. Quel hold-up ! Elles ne parlent pas à leurs membres, ignorent toute pédagogie orientée vignerons. Il n’y a que contrôles idiots, comme si la vigne était une culasse d’automobile qui devrait être « conforme » à la décision d’un pied à coulisse. Sans pluie, comment mes sarments pourraient il être conforme à la « norme » du cahier des charges ?  Avec des trombes d’eau ailleurs, comment l’herbe pourrait-elle « obéir » et rester discrète ? Pourquoi les petits qui utilisent le même nom d’AOP que les gros passent ils toujours entre les mailles du filet ? Tout cela et bien d’autres évènements font que les vignerons eux même n’aiment plus nos AOP. Ou en tout cas ne lui prouvent plus leur amour. Du coup, ça enlève magie et force.

 

Pour en revenir à la simplification, une vraie évolution serait donc de transformer le contrôle en mesure pédagogique d’amélioration et non d’outil de sanction ? Si cela est souhaitable, est-ce réellement envisageable ?

Je le pense sincèrement. L’on devrait par exemple développer des mesures d’audit avant des mesures de contrôles. J’ai testé pendant plusieurs années l’audit Carrefour sur les produits "Reflets de France". Il n’est franchement pas bienveillant et souvent plus strict que les normes en vigueur, mais il est pédagogique et, à la fin, me dit : voilà ce que vous devez changer, améliorer pour être dans les clous. Et on progresse ensemble vers l’excellence. Ou en tout cas le respect des normes, même si l’on n’en pense pas moins. Rappeler aux contrôleurs que nous sommes en fait leurs « vaches à lait » et qu’ils sont là pour nous faire produire plus et mieux… de taxes. Ce serait assez facile, non ?  Et bien sûr assurer ensemble la transition écologique, la protection du consommateur, l’excellence de la marque France. Fixer à un enfant ou à un sportif un objectif qu’il ne peut atteindre, c’est la meilleure voie vers l’échec. Parlons concrètement : si l’agent qui me contrôle pouvait avoir un label ou un badge montrant qu’il a eu une formation dans ce sens, il serait je crois mieux accueillit, le contrôle plus rapide et moins stressant. On attend toujours un site complet à l’usage par exemple du nouvel installé en viticulture : une liste claire de ses obligations, les liens vers les formulaires, les portails. Bon, ça ferait peur tant la liste est grande. Mais il faut lister nos obligations si l’on veut qu’on les remplisse. Une autre mesure simple : faire que tous les CERFA soient des PDF remplissables sur un ordinateur. Incroyable quand même que cela ne soit toujours pas le cas...

Le droit à l’erreur a été à mon sens la plus formidable mesure du quinquennat. Bon, elle est peu appliquée mais je pense qu’elle a réellement changé en profondeurs les rapports entre les entrepreneurs et l’administration. Une mesure, une seule, un peu bête, primaire, mais efficace. On a tous soufflé, expiré, on s’est comme détendu, car il y avait la possibilité d’une communication positive, constructive et plus seulement la peur du gendarme et l’angoisse de la sanction malgré les efforts. C’est formidablement rassurant.

 

Des mesures de simplification sont également annoncées par FranceAgriMer (allégement des sanctions pour sous-réalisation de plantation et simplification de l’arrachage viticole) et d’autres sont prévues par les Douanes (suppression de formulaires redondants, harmonisation du calcul des surfaces viticoles, simplification de l’application Mouvements Vitivinicoles, création d’un guichet unique, alternative à la CRD, révision de l’obligation d’épalement des cuves…). Est-ce que cela va alléger la surcharge administrative et le stress qu’il génère ?

Ce qu’il faut c’est un objectif clair suivi d’une stratégie réaliste qui puissent être appliquée sur le terrain. C’est ce que j’ai l’impression que nous commençons à vivre. Dans les faits, cela ne me touche pas jusqu’à présent. Mais psychologiquement, cela m’a fait du bien et je ne suis pas le seul. C’est la première fois que je reçois un courrier de « moins » d’obligation et non de « plus ». Pourvu que ça dure. Vous le listez bien dans la question, ça parle beaucoup de douane et de droits indirects : c’est l’administration qui a de mon point de vue le mieux géré la dématérialisation. Vraiment, ça fonctionne bien, et, même si c’est lourd, on peut faire toutes les démarches en ligne. Cela permet une adaptation plus rapide au changement et le dépoussiérage, comme l’épalage des cuves, qui n’avait plus de sens.

Tout allègement est le bienvenu. Mais bon, c’est comme les vacances, l’effet de savoir qu’elles arrivent est parait-il le plus efficace psychologiquement sur notre bonheur. Je reste prudent. Mais, en vérité, on enlève peut-être un peu de ce qui faisait définir de « chicanière » l’administration : perdre une aide pour quelques ares de plus ou de moins, quelques centimètres dans une mesure, une mauvaise image satellite. C’était très énervant et cela nous faisait ressentir parfois une forme d’injustice, une impression de revenir à un système féodal. Le soulagement est palpable.
 

Quelles seraient les simplifications d’urgence à adopter pour que le vigneron puisse se concentrer sur la production et la commercialisation de ses vins ?

Le précédent article m’a emmené à recueillir de nombreuses confidences. Numéro un : FranceAgriMer. Les rapports sont compliqués, les promesses non tenues, la mauvaise fois courante, le retour sur décision fréquent. La France, tout du moins son administration a toujours tendance à "sur-appliquer" des règles européennes qui fixent les directions mais laissent libre l’application. Les fonctionnaires européens eux-mêmes sont stupéfait, souvent, de voir comment d’une mesure légère, voire d’une direction, les français s’applique à créer un chemin de croix. Peut-être faudrait-il un « monsieur administration » qui soit spécialisé par secteur ? Formaté par l’école mais aussi humaniste et pragmatique, amoureux de la France et soucieux de son avenir comme le sont tous les vignerons. Quel autre métier envoie en permanence des moines soldats prêcher pour la France dans le monde entier, échantillons sur le dos dans les rues d’une ville étrangère ou à coup de Winemaker diner dans des langues inconnues ? Nous méritons d’être mieux considérés. Sully, revient ! Ou du moins les valeurs que véhiculent ce nom.
 

Vous évoquiez au début de notre échange la sécheresse. Alors que le changement climatique pèse sur l’avenir du vignoble catalan, comment croire en l’avenir ?

Il pleut, alors je n’arrête pas de sourire. Une pluie fine, depuis 24 heures [NDLR : l’interview date du lundi 29 avril], timing parfait pour accompagner la pousse et la fleur. J’ai envie de chanter avec les oiseaux, même s’il y a loin avant que les rivières se remettent à couler. Le Tao est une source de sagesse permanente : si je peux changer les choses, je le fais ; si ne peux pas, autant les accepter. J’ai beaucoup appris de cette période, qui est loin d’être terminée. Mais je sors d’une journée géologique où, à l’évidence, la qualité de mes vins vient de changements ayant démarré il y a cinquante millions d’années. Nous ne produisons que du vin, nous ne sommes pas indispensables. Mais sans nous, la vie serait bien triste.

 

 

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Tous les commentaires (19)
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Albert Le 15 mai 2024 à 13:08:43
Je complète (et stopperai là) ce que m'inspire la revendication "positive" par les producteurs de VSIG de la mention Vin de France : n'est-il pas inacceptable, voire assez scandaleux, que la Rgt UE écarte les producteurs VSIG 1/ de la possibilité de mentionner le nom du Domaine, 2/ de mentionner facilement voire simplement (!) si il y a "mise en bouteille à la propriété". Et cette distorsion de traitement entre vins à IG et VSIG ne choque personne !!
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Albert Le 14 mai 2024 à 19:27:44
Cher TCR, je ne suis ni vigneron, ni journaliste, ni négociant. J'ai eu une activité professionnelle qui m'a rapproché du monde viticole. Voilà. Pour revenir à notre sujet, je crains que le sort d'une partie du vignoble soit scellé. Il sera nécessaire de revitaliser l'attractivité de nos vins (est-ce que ça passera forcément par les AOC/AOP ?). Mis à part celles-ceux des générations "babyboomer" qui sont encore là, et acceptent qu'on leur parle du vin d'une manière datée comme "avant", il faudrait que la filière s'attache à dépoussiérer son discours, son regard sur ce qu'elle propose. Il y a un hold-up de la revendication frontale et positive de la mentiin" Vin de France" par les VSIG. Ça devrait faire réfléchir les ODG de certaines de nos appellations très peu connues qu'il n'est pas évident de localiser. Et sans être devin, je ne comprendrai pas bien que nos vignobles du sud puissent modifier leur encépagement (et leur densité de plantation ?) à marche forcée pour limiter l'envolée des degrés et contenir le "sec"(j'ai lu récemment > réflexion sur l'introduction de cépages grecs, italiens .. que sais-je encore) sans qu'à un moment ne soit inevitablement posée la question de la compatibilité avec le maintien sous statut AOC/AOP. Qui à l'INAO pourra soutenir qu'un CDC AOC/ZOP est évolutif à l'infini ? Bref, j'espère avoir exprimé en peu de mots ce que je ressens. Le monde du vin doit se bouger le c ... J'ai omis l'élevage sous bois (sans parler des pratiques du genre infusion de planches ou de copeaux : qui a encore envie ou besoin de ça ?). Pour info, je me suis aussi mis à boire du cidre. Boisson bien mieux adaptée à mon quotidien.
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TCR Le 13 mai 2024 à 14:43:23
Bonjour M Albert Je comprends votre préoccupation ,Mais il est évident que les jus de raisin contiennent du sucre. La difficulté n 'est pas de savoir si le raisin contient du sucre ,mais la volonte de faire qq chose de nos jus . Il existe des moyens techniques pour diminuer ces sucres . Ensuite chaque vegetal a ses avantages et inconvenients. Faites Appel a des ecoles de commerce pour une approche Marketing Faites appel a Projets. je ne vais pas faire ici un cours de marketing mais bien de nos dirigeants devraient avoir une formation de ce type . Je veux bien une voie No Low Mais la encore ce sera une approche industrielle. ( exemple Gcf ) je veux simplement Messieurs un nouveau debouche pour nos produits et une perennite pour nos affaires Familiales. ( ce matin encore consommation en chute de nos vins a un niveau tres important aussi bien sur nos marches nationaux qu 'a l'international . Offrez nous des Idées. . M Albert (vigneron negociant ou journaliste?) Bon courage a vous si vous etes dans notre Monde. Philippe Denis Guillon Chateau Trois Colombes Les Rameaux Vigneron oleiculteur et autrefois agrumiculteur
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Albert Le 11 mai 2024 à 09:03:10
Le jus de raisins a un gros handicap > grosse teneur en sucres .. (200 à 230 g/l) .. cette caractéristique le disqualifie fortement, de mon point de vue, en terme de santé publique .. comment imaginer un projet industriel crédible et rentable en gardant tous ces sucres ?.
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tcr Le 09 mai 2024 à 14:33:41
46 ans que je me bats sur tous les marches. Effectivement les controles idiots nous en subissons tous. Mais le sujet qui me préoccupe le plus c'est la baisse de consommation . Et personne ne fait rien. la consommation moyenne actuelle d'apres les dernieres statistiques seraient de 44 litres/ par habitant en france. Je pense que cette consommation devrait se stabiliser entre 25 et 35 litres par habitant dans un avenir de 10 ans. en france en consequence arrachage a hauteur des baisses prevues et indemnisation a hauteur de 15000 euros hectare. sans pressions fiscales et sociales sur la prime recue si nous voulons un effet immediat sur les cours. Aides a court terme immediate, suppression des taxes foncieres non bati agricole et bati agricole si integre dans le domaine agricole et reserve aux exploitants agricoles en nom propre et vivant sur le domaine pour la taxe sur le non bati. Tva sociale sur les ventes effectuees. pour les charges sociales. Car sans chiffre d'affaire je ne vois pas comment payer les taxes en tous genres a par investir a fonds perdu Reporter les problemes par des pge ou prets bonifies releve du paternalisme le plus primaire. Ensuite les propositions pour utiliser les jus de raisin . Creer des structures industrielles capable financierement de creer de nouvelles boissons a partir de ces jus . (car si nous pouvions conserver ces productions nous pourrions aussi conserver nos investissements cave . Car un domaine qui arrache perd non seulement ces vignes mais perd aussi sa cave cuveries etc Ne jamais oublier que la vigne est une plante qui utilise le moins d'eau pour produire contrairement aux agrumes ou amandiers par exemple qui demandent 6 ans pour produire. ce message est une réflexion pour nos responsables syndicats. Bon courage a tous
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Albert Le 06 mai 2024 à 09:39:16
Certes, Hervé Bizeul dresse un constat qui égratigne le relationnel entretenu entre sa profession et les services opérant sur le secteur. Sur deux points, je me permets de faire remarquer que : 1/ mais pourquoi il n'incomberait pas à l'ODG d'affranchir ses ouailles habilitées sur leurs obligations - l'ODG (le syndicat) n'intègre pas naturellement cette mission dans son action ? 2/ l'État Membre engage sa responsabilité dans la gestion des aides UE : dès lors que l'Organisme d'Intervention sur le secteur (FranceAgriMer en France) faillit (faits établis lors de contrôles Services Commission, de contrôles CCCOP, ..), les risques d'apurement financiers en découlant (refus par la Comm. UE) sont directement imputables au budget du Minagri > en gros, dès lors que la légitimité des paiements UE est contestée, c'est l'État Membre qui doit alors "assumer" financièrement les dépenses contestées .. ce qui revient à faire supporter cette sanction aux français imposables ! Voilà pourquoi, il ne me semble pas inutile de repréciser cet aspect.
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Gg Le 06 mai 2024 à 07:28:52
Realiste la formation des contrôleurs indispensable
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MG Le 04 mai 2024 à 07:50:12
Pour avoir des réponses simple, il y a chatPDF : c'est de l'IA comme chatGPT mais que l'on peut restreindre à un ensemble de document au format pdf. Vu que les 3/4 du JORF sont numérisés, l'effort à faire ne doit plus être conséquent. Après dur de défendre les vignerons du Sud qui n'ont eu de cesse jusqu' au milieu des années 2000 de lutter contre la chaptalisation et qui veulent désormais l'irrigation.
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Denis Le 03 mai 2024 à 23:27:53
Merci pour votre article, j ai trouvé très intéressant et équilibré
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J Louis POUDOU Le 02 mai 2024 à 10:32:23
Tout est bien posé ! Tout est bien " déshumanisé" ! Le mot "norme" n'a jamais était adapté à notre métier ! idem pour "cahier des charges" ! Les dégustateurs deviennent des "médecins légistes" ... quand ils dégustent des vins "morts"... mais qui sont dans la norme ! Que dire de cette "fameuse loi Evin" qui de facto ne permet pas d'initier le consommateur pour en faire un amateur éclairé pour un bon usage du vin ET qui a DECORELE le divin breuvage du REPAS FRANCAIS inscrit au patrimoine mondial ! l'Acculturation est en marche ! Ne faudrait il pas envisager une réécriture !!! De grâce adoptons le mot "raisonnable" au lieu de "avec modération" ! J'ai participé à Vin et Santé pendant longtemps, j'ai arrêté après cette loi... Bien entendu le "politiquement correct", réflexe bien intégré, est toujours d'actualité !
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piquette Le 02 mai 2024 à 09:31:41
réponse des douanes pour la DRM d'avril....on est dans le dialogue avec cet organisme inquisiteur ! Rappel date de dépôt DRM d'avril 2024 Le CNIV (Fédération nationale des interprofessions) a interrogé la DGDDI pour savoir s'il était possible de bénéficier d'une certaine souplesse sur la déclaration de la DRM du mois d'avril. En effet, la DRM d'avril devant être déposée sur Ciel avant le 10 mai 2024, or les 8 et 9 mai sont fériés et le vendredi 10 mai chômé dans beaucoup d'entreprises. La douane a rappelé que le 10 mai est effectivement la date limite de dépôt des déclarations (DRM) et la date limite de paiement (pour les opérateurs en crédit de liquidation). Etant un jour ouvré, aucun délai de grâce ne sera accordé pour le paiement par les services de la DGFIP. Nous invitons donc les opérateurs à déposer leur DRM de manière anticipée au plus tard le 10 mai. Sont sympa nos douaniers !
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pas de pseudo Le 02 mai 2024 à 08:11:59
La dernière fois (et la première aussi) que j'ai rencontré Mr Bizeul c'était un homme imbu de lui même, méprisant les autres vignerons, donneur de leçon, et qui disait faire mieux que tout le monde ! De l'eau a passée sous les ponts du vignoble catalan et voici le Bizeul nouveau, comme le cru plus au nord qui se veut meilleur chaque année! Peut être que le temps qui passe arrondi et assoupli les tanins et qu'à force de breuvage la Fée Bizeul n'est plus cloitrée! Tout cela pour dire MERCI pour cet article qui sonne comme une vérité toujours susurrée à demie mots, à demie voix de peur que l'administration Française l'entende! C'est quand même "chouette" d'être journaliste et de savoir écrire, car notre porte plume à nous vignerons c'est plutôt le plantoir, le sécateur, et depuis peu le clavier d'ordinateur! Et comme la météo, j'ai changé de cap, maintenant il pleut chez vous et moi je vous dis MERCI!
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pg Le 01 mai 2024 à 18:06:21
Cher Patrick, je constate que tu n' as rien perdu de ton énergie. Je ne vois pas en quoi les vins fins seraient prisonniers de leur lieu de production. Il est encore heureux que tes vins de Chaudefond soient différents de ceux de St Lambert.... Et que ton voisin n' ait pas les mêmes vins que toi. On appelle ça la diversité. Il n' empêche que tes vins et ceux de tes voisins ont des points communs. Ce sont ces points communs qui font une appellation : les Coteaux du Layon. Le problème vient de l' écart de perception qu'il y a entre les vins considérés " au sommet " et ceux considérés comme " à la traine "... Résoudre cette question est des plus ardu. Resserrer l' étaux à l' agrément ? Pas possible . La limite entre passable et ajourné est tellement ténue ? La seule voix d' amélioration est le sondage aval , donc , après mise en bouteille. Ca semble tellement du bon sens. Mais , les producteurs ont tendance à refuser cette voie. Trop peur du qu'en dira-t-on, s'ils venaient à être "épinglés". Je crois aussi beaucoup en la vertu des grandes soirées entre producteurs où l'ont déguste tous les vins. C' est de la pédagogie sans le dire....
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VignerondeRions Le 01 mai 2024 à 17:51:35
En 2009 je me suis demandé comment alerter en haut lieu l'INAO de l'idiotie de sa réforme (au moins dans l'application qui en était faite) je suis passé par le Président Prugues qui était président de Maïsadour et leur réponse était déjà pathétique, rien sur le fond, tout sur la forme. 15 ans après, toujours cette misère intellectuelle, des producteurs considéré non pas comme ceux permettant d'élaborer des produits de qualité et qui faisait vivre cette idée, mais comme des fraudeurs invétérés qu'il faut fliquer, forcément de cela on ne peut rien attendre de bon, si ce n'est un effritement latent, constant et inévitable. Pour le reste de l'administration, c'est peu ou proue la même chose, nous ne sommes jamais vu comme des entrepreneurs prenant des risques pour l'avenir, pour le pays, pour l'emploi ou la balance commerciale, NON, juste comme de potentiels fraudeurs à surveiller de très près. Cette mentalité n'a jamais fait gagner quoi que ce soit à nos produits, et je suis bien certains que les paysans ne se lèvent pas le matin en se demandant comment ils vont baiser l'état. Vu la rudesse du boulot, si c'était l'esprit ça ne tiendrai pas une journée.
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pg Le 01 mai 2024 à 17:38:47
Le symbole de l' absurdité reste quand même L' ha de vigne planté selon les douanes qui n' est pas d' 1 ha pour FranceAgrimer . je suis épaté par l'optimisme de ce Monsieur. je ne crois pas à cette simplification promise. Le journal "le point" a publié un article sur ce sujet. Le résultat c' est que depuis Mitterrand , tous les gouvernements ont déclaré s' attaquer mordicus à ce problème qui nous coute plusieurs points de PIB. Et , le PIB, c' est le thermomètre de la richesse , quoi que l'on en pense . Dit autrement , la règlementation nous appauvrit grave ! A chaque gouvernement , on a assisté à une augmentation vertigineuse des règlementations. Comment voulez vous croire à une équipe gouvernementale qui a brillé par ses renoncements ?
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PATRICK BAUDOUIN Le 01 mai 2024 à 11:23:12
Je me souviens très bien d'avoir, avec les vignerons de SEVE, proposé, en 2006, ce qu'écrit Hervé Bizeul, dans le bureau de l'INAO, à René Renou, et Philippe Mauguin, qui était alors le directeur de l'INAO : il n'est pas normal qu'il n'y ait pas "un véritable « rite d'entrée» dans l'AOP, un vrai consentement enthousiaste, après un rappel des droits et des devoirs quand on l'utilise, l'exigence de connaitre son histoire, ses règles, ses héros. Mais le vrai problème, c'est la prise de pouvoir dans les aoc de ce que Capus en 1947 dans son livre testament appelait "les vins ordinaires". La gouvernance n'est plus au service des vins fins, et les vignerons des "vins fins" sont prisonniers d'une volonté de référence aux vins de lieux qui a été fondatrice des aoc, mais qui ne dirige plus l'institution.
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vantage Le 01 mai 2024 à 10:31:15
Cher Hervé, paroles de sage!!! Poussant plus loin il faut constater l'immobilisme de toute une filière paralysée par des représentants qui sont devenus autant de politiques. L'âge de la retraite ne devrait il pas s'imposer aux nôtres? Gérer un ODG à 77 ans est-il une chose normale à l'heure de l'ultra communication et du questionnement quant à la déconsommation? Présider un CS (ou être président de facto de FA...) alors que d'autres mandats d'égale importance (FNSEA, SIA) nécessitent une attention soutenue est-il raisonnable? Parler d'envoyer les troupes à l'international alors que l'on se souvient à peine de l'emplacement de ses vignes que l'on ne connait rien aux marchés et que.... la maitrise de l'anglais est aléatoire est ce raisonnable? et surtout ne pas comprendre que c'est le vin qu'il faut adapter au goût du consommateur et non pas l'inverse!!
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Renaud Le 01 mai 2024 à 09:20:14
Je ne pourrais parlais que de ce que je connais. Mais d'un côté nous avons des ODG qui croient que la Gestion passe par l'exclusion des volumes. Du coup tout cette gestion est très loin des pratiques professionnelles. Pour résumer quand on a pas d'idée positive pour Défendre on exclu par des items quantifianbles. En ce moment le commerce du vin va mal?. Du coup à Bdx on travaille sur un durcissement des contrôles de l'organisme certificateur. ? le Délire ! Peut-être est ce sens caché de D dans ODG Puisque Defence n'est pas pratiqué. Quant à nos obligations définies par notre profession beaucoup sont hors sol ce qui fait les choux gras de n'importe quelle administration quand elle passe. D'ailleurs leurs agents m'ont déjà dit:  « en viticulture vous avez beaucoup trop de règles. Et certaines sont mêmes antagonistes. Mais nous on est là que pour les faire appliquer. Alors quand une entreprise grossie on sait que vous n'avez pas pu encore vous mettre au carré. Alors on vient et on ramasse à tous les coups! ». Forcément le vignerons qui veut sortir de sa condition doit être une sorte de Pablo Escobar!!! Alors voilà où l'on en est. Si vous lisez « le menento du vigneron » édité par la FGVB. Vous prenez peur et si vous devez rester dans les clous et vivre sereinement il n'y a que deux solutions : le Déni ou la clef sous la porte. À la veille des élections européennes, nous pouvons voir que la perception des autres administrations de la communauté est bien différente. Les services publics sont au service du public. Quand nous nous sommes à sa merci. Mais après tout si nous n'avions pas créer le bâton pour nous faire battre. Nous en serions pas là. Alors la simplification est à souhaiter mais comme notre culture favorise l'interprétation et la judiciarisation. Les tribunaux ne sont pas prêts de tourner à vide.
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Vincent BOTTREAU Le 01 mai 2024 à 07:47:37
Extrait : « On attend toujours un site complet à l'usage par exemple du nouvel installé en viticulture : une liste claire de ses obligations, les liens vers les formulaires, les portails. » Ce guide exister, il a été créé par la CAVB
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