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"On ne peut pas accepter d’avoir un lien direct entre une consommation de vin et le cancer"
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Jérôme Bauer
"On ne peut pas accepter d’avoir un lien direct entre une consommation de vin et le cancer"

Alertant sur les attaques croissantes d’hygiénistes contre le vin au niveau européen, le président de la CNAOC trace ses lignes rouges : notamment sur l’étiquetage de messages sanitaires.
Par Alexandre Abellan Le 09 avril 2024
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L’Irlande prévoit d’imposer des messages sanitaires aux bouteilles similaires similaires à ceux des paquets de cigarette critique Jérôme Bauer (au centre). - crédit photo : Alexandre Abellan
«

 Tous les jours, il y a un hygiéniste qui apparaît dans le paysage avec une idée sur la consommation de nos produits [vins et spiritueux]. Que ce soit au niveau européen ou français » soupire Jérôme Bauer, le président de la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC), lors de la réunion de mise au courant de l’Union Générale des Viticulteurs de l’AOC Cognac (UGVC) ce 4 avril à l’ABACA de Cherves-Richemont (Charente). Des sempiternels débats français sur une fiscalité comportementale aux récurrents attaques européennes sur les rapports contre le cancer (BECA) et les maladies non-transmissibles (MNT) évoquant un risque sanitaire dès le premier verre, la promotion de la consommation raisonnable tient du sacerdoce pour la filière vin.

Actuellement, « le volet santé devient de plus en plus prégnant, notamment au niveau communautaire. Si nos productions sont assimilées directement à des possibilités de maladies, on perdrait les financements européens qui sont aujourd’hui le socle de notre OCM vitivinicole » prévient Jérôme Bauer, qui épingle les « discussions au niveau européen sur l’obligation d’apposer des messages sanitaires sur nos flacons ».

Warning labels

Nés de l’initiative irlandaise (contestée) d’imposer à partir de 2026 des messages sanitaires sur les bouteilles de boissons alcoolisées ("consommer de l'alcool provoque des maladies du foie" et "il y a un lien direct entre l'alcool et les cancers mortels"), ces débats encore naissants suscitent une position tranchée de la CNAOC : « nous sommes opposés à tous les messages sanitaires écrits ou non sur ces flacons. On ne peut pas accepter d’avoir un lien direct entre une consommation de vin ou d’alcool et le cancer » résume Jérôme Bauer. Qui regrette la position divergente du négoce européen, qui privilégie une proposition de messages sanitaires dématérialisés. « C’est un exemple de sujet de division entre production et négoce au niveau européen. Nous aurons du mal à avancer tant que nous ne serons pas alignés »

 

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Tous les commentaires (2)
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VIG-MIC Le 09 avril 2024 à 21:02:54
Viticulteur de 76 ans je continue de boire deux verres de vin par jour (1 pour le déjeuner, 1pour le diner) et ce depuis mes 17 ans , âge auquel j'ai commencé à travailler. Pour l'instant en très bonne santé, je fais plus de 35 h/semaine et je compte bien continuer à boire mes deux verres. je considère qu'a l'inverse des hygiénistes c'est bon pour ma santé. je crois à l'effet des anti-oxydants que contient le vin rouge. Bonne santé à vous tous !
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gm Le 09 avril 2024 à 12:08:06
Pour ne pas "perdre les financements européens"... Je n'arriverais pas à me regarder dans la glace ensuite, si je faisais du lobbying pour des positions pareilles ! Il pense vraiment que le secteur ne pourrait pas obtenir une exemption afin de concilier préoccupations de santé publique et soutien économique ? On en reste à une défense pied-à-pied de son secteur, sans aucune considération de sa responsabilité globale, c'est triste.
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