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Le Comité vins CEEV dépose une plainte contre l'Irlande
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Le Comité vins CEEV dépose une plainte contre l'Irlande

Les garde-fous censés empêcher un Etat membre de l’Union européenne d’instaurer des règles unilatérales incompatibles avec le marché unique n’ayant pas fonctionné, le Comité Vins CEEV s’est vu contraint de déposer une plainte formelle contre l’Irlande pour sa future réglementation sur l’étiquetage des boissons alcoolisées.
Par Sharon Nagel Le 16 mai 2023
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Le Comité vins CEEV dépose une plainte contre l'Irlande
Faut-il voir dans l’attitude de la Commission européenne une volonté de faire feu de tout bois pour faire baisser la consommation d’alcool ? - crédit photo : Jill Wellington Pixabay
C

ontre toute attente, la réglementation irlandaise visant à apposer des messages sanitaires extrêmement brutaux - et simplistes - sur les boissons alcoolisées a passé les différentes étapes requises pour sa mise en œuvre. Et notamment son examen par la Commission européenne, qui aurait dû la retoquer, notamment pour son incompatibilité avec la libre circulation des marchandises au sein de l’Union européenne, mais pas que. En effet, l’initiative irlandaise devance les projets mêmes de Bruxelles en matière d’étiquetage dans le cadre de son plan européen contre le cancer. Une démarche unilatérale que le Comité vins CEEV entend désormais tenter d’empêcher en déposant ce 15 mai une plainte formelle auprès de la Commission européenne.

 

Atteinte au bon fonctionnement de l’UE

« Les dispositions prévues dans la réglementation irlandaise en matière d'étiquetage sont incompatibles avec le droit communautaire en vigueur et constituent une entrave injustifiée et disproportionnée aux échanges dans le cadre de la législation communautaire », s’insurge Mauricio González-Gordon, président du CEEV, par voie de communiqué. « Elles fragmenteront le marché unique de l'UE, mettant à mal son bon fonctionnement en entravant de facto l'accès des produits d'autres États membres à l'Irlande et en générant ainsi une discrimination évidente à l'égard des produits importés ». Son avis est partagé, non seulement par treize Etats membres qui se sont exprimés pendant la procédure de notification de l’UE, mais également par au moins huit pays membres de l’Organisation Mondiale du Commerce, et non des moindres, à l’occasion d’une même procédure qui a pris fin le 7 mai. La réglementation irlandaise enfreint les règles communautaires et commerciales à plusieurs niveaux estiment ses détracteurs.

 

L’inexplicable incapacité de la Commission européenne à agir

Outre une entrave à la libre circulation des marchandises, elle est incompatible avec la nouvelle réglementation européenne en matière d’étiquetage nutritionnelle qui doit entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année, insiste le CEEV. Par ailleurs, comme le souligne ce dernier, les dispositions irlandaises ne font aucune distinction entre l’abus d’alcool et les habitudes de consommation modérée, et représentent ainsi une information erronée transmise aux consommateurs. Pour toutes ces raisons, il est d’autant plus incompréhensible qu’aucun des dispositifs européens censés empêcher ce type de démarche unilatérale n’a fonctionné - l’Irlande elle-même en a été la première étonnée ! « Face à l'absence de réaction de l'Irlande aux nombreuses préoccupations soulevées par les gouvernements nationaux et à l'inexplicable incapacité de la Commission européenne à agir et à défendre le droit communautaire et le marché unique de l'UE, nous n'avons eu d'autre choix que de déposer une plainte officielle auprès de l'UE pour demander l'ouverture d'une procédure d'infraction à l'encontre de l'Irlande », a conclu Ignacio Sánchez Recarte, secrétaire général de la CEEV.

 

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Tous les commentaires (1)
gm Le 16 mai 2023 à 13:57:27
Pourquoi écrivez-vous que les mesures proposées auraient dû être "retoquées pour incompatibilité avec la libre circulation des marchandises", alors que ce principe prévoit des exceptions, entre autre pour la protection de la santé des personnes, et pour autant que les mesures soient nécessaires et proportionnées ? C'est d?ailleurs à ce titre que la France a pu imposer la présence du logo femme enceinte en 2006. Quand vous citez le texte du communiqué du CEEV entre guillemets, c'est clair, mais quand vous le reprenez comme écrit journalistique sous votre plume, sans distance critique, ça fait un peu léger au cas d'espèce.
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