menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / "Ce n’est pas aux politiques de prohiber le vin"
"Ce n’est pas aux politiques de prohiber le vin"
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Herbert Dorfmann
"Ce n’est pas aux politiques de prohiber le vin"

Soulagement pour la filière vin après l’adoption par le Parlement Européen ce 16 février du rapport d’initiative de la commission de lutte contre le cancer (Beating Cancer, rapport BECA) avec des amendements de compromis permettant de cibler comme nocives les consommations excessives. Le point avec le porteur de ce paquet d’amendements : l’eurodéputé italien Herbert Dorfmann (groupe du Parti Populaire Européen).
Par Alexandre Abellan Le 17 février 2022
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
En dehors du volet ciblant l’alcool, « le rapport BECA contient de nombreux outils pour conduire une stratégie de lutte contre le cancer » indique Herbert Dorfmann. - crédit photo : Site officiel de Herbert Dorfmann
V
os principaux amendements ont été adoptés : est-ce que cela signifie que la modération et l’équilibre l’ont emporté ?

Herbert Dorfmann : C’était mon but. Je ne dis pas que l’alcool ne pose pas de problèmes de santé publique, nous savons tous qu’il peut causer de nombreuses maladies. Mais il y a une différence à marquer entre la consommation et l’abus de boissons alcoolisées. Ces amendements sont importants parce qu’ils posent cette distinction. Ce que comprennent les vignerons et consommateurs qui apprécient avec modération un verre de vin ou de bière.

 

Est-ce que ce vote pourrait marquer un nouveau départ entre des eurodéputés du vignoble et des élus aux positions sanitaires ? Ou les premiers resteront-ils les lobbyistes du vin pour les seconds ?

Il est clair que les députés à l’origine de la version originale de ce texte (et son « no safe level ») nous considèrent comme des membres du lobby du vin. Je ne pense pas que ce soit une question de lobby. Il y a des centaines de milliers de vignerons et de négociants en Europe, moi-même je suis issu d’une famille de vignerons, et il est parfaitement légitime qu’ils soient en désaccord avec une politique qui considère que leur métier est néfaste.

Ce qui est important à souligner, c’est que nous avons besoin d’être respectueux de nos traditions. Nous, députés européens, ne pouvons pas continuer à dire qu’il faut arrêter de boire de l’alcool et de manger de la viande. C’est important qu’une majorité claire aient dit non [à ces propositions]. Nous devons trouver un équilibre. Ce n’est pas aux politiques de prohiber le vin. Nous pouvons alerter les consommateurs sur des dangers, mais ce sont à eux de choisir s’ils veulent boire du vin ou de la bière. Pour l’alcool, il est important de dire clairement que nous sommes pour la modération, pas la prohibition.

 

Retirant l’idée de risque sanitaire dès le premier verre, votre amendement n°33 a été rejeté. Est-ce que vous regrettez ce maintien d’une référence à une étude du Lancet ?

J’étais en minorité sur ce point, même au sein de mon groupe politique. Cette étude scientifique existe et il y est fait mention. Il est important que soit introduite la distinction entre consommation modérée et excessive. Il n’y a pas d’expérience probante de prohibition dans le monde, le concept européen de consommation avec modérée est celui à succès.

 

Quels vont être les conséquences du rapport BECA ?

D’ici la fin de l’année, nous aurons une proposition de la Commission Européenne sur l’étiquetage des boissons alcoolisées. La Commission doit prendre en compte le vote du Parlement pour sa proposition. Nous ne nous opposons pas une information du consommateur (notamment sur le risque de l’alcool au volant), mais à un message d’alerte sanitaire.

 

 

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
VignerondeRions Le 24 février 2022 à 07:11:26
La prohibition n'a jamais été la solution l'histoire nous l'a démontré. Le problème de l'excès d'alcool ou d'autres produits, voir de nouriture relèvent d'autres mécanismes. Quand on boit trop pour oublier, le problème n'est pas ce qu'on boit mais ce qu'on cherche à oublier....
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé