2023 a été marquée par une pression phénoménale du mildiou. Le parasite a profité de conditions météo particulièrement favorables pour se développer. Et les vignerons ont dû lutter sans relâche pour le contenir tant bien que mal. En raison de cette virulence, 90 % des vignerons d’Aquitaine ont accusé des pertes de récolte. Comment repartir du bon pied ? Dans de telles conditions de pression, les experts rappellent aux vignerons qui travaillent en conventionnel de réserver les produits les plus robustes en encadrement de floraison et de répéter les passages. Comme les bios sont plus démunis, le cuivre étant un produit de contact lessivable et les biocontrôles insuffisants en cas de forte pression, là encore réactivité et passages répétés sont les clés de la réussite.
L’année 2023 a également été marquée par une très forte pression de l’eudémis en troisième génération. Les experts recommandent donc de bien surveiller les vols, les pontes et les perforations. Et ne pas hésiter à intervenir si les populations sont élevées. Les attaques de tordeuses en fin de saison peuvent en effet nuire à la qualité de la vendange en favorisant le développement de la pourriture grise. Dans le Sud-Est, cryptoblabes continue de tisser sa toile et ne cesse d’étendre son aire géographique. Sa gestion reste délicate et passe aussi par un suivi des vols. Et dès que les captures sont importantes, là encore des interventions sont nécessaires pour éviter d’avoir des dégâts à la vendange.
La flavescence continue de s’étendre dans plusieurs vignobles, notamment dans le Val de Loire et dans l’Aude. La lutte contre cette jaunisse passe par des prospections rigoureuses du vignoble, des traitements obligatoires et l’arrachage des pieds contaminés. Des travaux récents ont montré que les rogneuses, écimeuses et autres matériels pouvaient propager les cicadelles vectrices de la flavescence dorée d’une parcelle à l’autre. Les experts recommandent donc de nettoyer ces engins entre chaque parcelle pour retirer les débris végétaux sur lesquels des cicadelles pourraient se trouver et de terminer les travaux dans les parcelles contaminées. Autre mesure : éliminer les friches et les vignes ensauvagées, réservoir du phytoplasme et du vecteur de la flavescence dorée. En bio, chaque geste compte . Et les vignerons prennent tout un tas de précautions pour optimiser les applications de Pyrévert : épamprage rigoureux, applications de nuit…
Tous les experts le disent : la lutte contre les maladies et les ravageurs de la vigne passe par une qualité de pulvérisation irréprochable. Dans ce contexte, la PWM ou pulvérisation par impulsion fait ses débuts dans les vignes. Selon ses concepteurs elle améliore la qualité des traitements. La PWM régule une pression optimale et maintient ainsi un volume par hectare constant, quelle que soit la vitesse d’avancement. Avec fini les risques de surdosage ou de sous-dosage.
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