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-4 300 ha pour les vins AOC Bordeaux dès 2023
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Prémices
-4 300 ha pour les vins AOC Bordeaux dès 2023

Face à la crise économique des vins rouges, le redimensionnement du vignoble bordelais fait déjà son œuvre sur les chiffres de la vendange 2023 avec -12 % de surfaces revendiquées en AOC Bordeaux rouge.
Par Alexandre Abellan Le 16 février 2024
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-4 300 ha pour les vins AOC Bordeaux dès 2023
L'AOC régionale accuse actuellement la plus forte réduction de son potentiel de production revendiqué. - crédit photo : Alexandre Abellan
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n 2023, le vignoble girondin d’appellation s’étend sur 103 210 hectares d’après les dernières prévisions établies par le service économique du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Soit une baisse de 4 % par rapport à 2022 (107 748 ha). Marqué, ce repli des surfaces se concentre sur les appellations rouges et rosées, chutant à 90 741 ha (-5 %). La chute frappe plus particulièrement l’AOC Bordeaux rouge, où le vignoble revendiqué tombe à 28 335 ha. Soit -12 % par rapport aux 32 113 ha de 2022 et -22 % par rapport aux 36 259 ha de 2017. Multiples, les causes de ce repli sont à la fois conjoncturelles face au difficile millésime 2023 (la pression mildiou a pu faire tomber à zéro les rendements de certaines parcelles et donc faire sortir temporairement des superficies) et structurelles face aux difficultés économiques (arrachage anticipé pour réduire les frais d'exploitation non rémunérateurs, fermages se retrouvant sans exploitant, mise en friche pure et simple… il y aurait actuellement 2 000 ha de vignes abandonnées en Gironde).

Si l’on parle dans le vignoble d’évitement de l’AOC Bordeaux rouge par la production en vin de France de blancs de noirs ou de passage en IGP Atlantique, les tendances 2023 restent limitées en valeur absolue (respectivement +51 % pour les VSIG blancs à 1 405 ha et +14 % pour l’IGP Atlantique rouge et rosé à 557 ha). Partant de zéro, la nouvelle AOC Entre-deux-Mers rouge revendiquerait 277 ha pour 9 000 hectolitres de vin. L’AOC régionale Bordeaux rouge tomberait en dessous du million d’hectolitres, avec 940 000 hl produits. Soit -26 % par rapport à 2022, la pression sanitaire (mildiou, tordeuses…) ayant fortement amputé le potentiel de production pourtant prometteur à la sortie des grappes (notamment sur merlot).

Théoriquement, il y a équilibre

Avec un niveau de production historiquement bas (malgré les gels de 2017 et 2021, l’AOC Bordeaux rouge était restée au-dessus du million hl), les espoirs de rééquilibrage entre offre et demande sont vifs dans la filière girondine, qui souhaite en finir avec la spirale d’attentisme des acheteurs et de cours du vrac indignes. Au niveau de l’ensemble des AOC de Gironde, les 3,8 millions hl qui seraient produits en 2023 approchent du niveau actuel de commercialisation bordelais. « Théoriquement, il y a équilibre » et « au moins, on ne devrait pas augmenter les stocks » confiait récemment Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), qui regrettait « des transactions à des prix très bas dans ce volume commercialisé [de 3,6 à 3,7 millions hl] : il y a de la marge de manœuvre pour susciter de l’appétit pour les vins de Bordeaux et convaincre les consommateurs pour créer de la tension. » Un objectif poursuivi par la nouvelle campagne de communication interprofessionnelle, qui a marqué l’édition 2024 du salon Wine Paris & Vinexpo Paris.

Déjà amorcé, le redimensionnement spontané du vignoble bordelais devrait s’accentuer avec la mise en œuvre de l’arrachage sanitaire de 8 000 ha cet hiver (l’administration envoie des courriers d'Autorisation de Commencement des Travaux avant de pouvoir préciser l’obtention des 6 000 €/ha de prime à l’arrachage). Avec la discussion entre Paris et Bruxelles des possibilités d’un arrachage temporaire pouvant représenter 100 000 ha au niveau national, le visage du vignoble bordelais devrait encore évoluer à l’avenir (notamment dans les vignobles de l’Entre-deux-Mers et des Côtes, les plus demandeurs d’arrachage sanitaire en 2023).

 

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Tous les commentaires (2)
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VignerondeRions Le 16 février 2024 à 09:13:21
La mise en place d'une cotisation Ha à joué un rôle dans la non revendication de surface. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Beaucoup de surfaces vont disparaître dans les 3 ans, mais rien ne garantit que cela permette de rééquilibrer l'offre, et surtout que cela permette aux vignerons d'être rentable. Puisque c'est un sujet que personne ne veut aborder dans cette filière. Quand on ne veut pas travailler pour régler les problèmes, c'est assez rare que ça se règle tout seul.
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augustin Le 16 février 2024 à 06:03:25
Ce retour de vinexpo paris 2024 est crucial sur le plan du calendrier soit les ventes repartent et la trésorerie va arriver à point nommé pour les petits châteaux pour redémarrer les tracteurs et acheter les produits de traitement au printemps ... . soit ce ne sera pas le cas et les petites exploitations viti devront trouver des solutions alternatives pour générer de la trésorerie : apport en compte courant associé ou bien nouveau prêt bancaire ... Sur ce dernier point très important mais jusqu'à présent peu visible , les agences bancaires de département 47 ont déjà été visées par les syndicats agricoles minoritaires , Sans d ailleurs que les médias fassent un travail d explication sur cette frustration et il se pourrait bien que cette colère vienne toucher le 33 . Il est vrai que certains etablissements bancaires se sont raidis depuis pres de 3 ans maintenant en prenant des mesures presque coercitives à l encontre des petits domaines viticoles : . séquestrés chez les cautions pour prévenir apport en compte courant associé .refus de traites à l escompté émanant pourtant de négociants fiables . refus de warrant du stock à une valeur acceptable ... .négociations échéanciers pge bpi covid 19 difficiles Le dilemme pour les banques est soit de se retirer au prix de tuer la filière , ou bien de remettre des sous dans ce juke box, en prenant un risque certes mais en jouant le rôle qu elles affichent toutes de ... partenaire de la filière ! Se défiler en privilégiant l interet des actionnaires ou bien jouer la carte de contribution à la survie de la filière , le choix doit être fait rapidement !!! Pour le moment les banquiers du viticole restent pourtant très discrets et dans la mesure où personne à Bercy ne les interpellé apparemment , on gagne du temps et on continue à dealer sur la base des 3000 milliards de dette publique :^) Plus facile de faire des annonces sur la tardive application d egalim face la gd .... Ainsi le gouvernement n est probablement plus en position de force pour amener les banques à intervenir de manière musclée. Post salon de l agriculture , les choses pourraient changer si la colère paysanne se maintient. A suivre donc et on espère que le renforcement de l équipe a l agriculture va renforcer la coopération interministerielle entre Beauvau la place Vendôme et Bercy Les préfets devraient être à nouveau sur le terrain des ce week-end : donc au moins les pouvoirs publics sont vigilants ! Puissent les affaires enfin reprendre et les banques se decrisper.
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