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Wine Paris
Les vins du Rhône recentrent leur promotion sur la France

Dressant le constat d'une situation de marchés compliquée pour l'ensemble des vins et ceux de la vallée du Rhône, le président de l'interprofession rhodanienne Philippe Pellaton indique un recentrage des efforts de promotion vers le territoire national.
Par Olivier Bazalge Le 13 février 2024
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Les vins du Rhône recentrent leur promotion sur la France
Philippe Pellaton liste les actions de l'interprofession rhodanienne pour 2024 - crédit photo : O. Bazalge
C

rise oblige, aucun sujet n’a été laissé de côté par Philippe Pellaton, le président de l’interprofession des vins de la vallée du Rhône (Inter Rhône) lors de sa traditionnelle conférence de presse de Wine Paris, ce mardi 13 février. Avec une récolte (2,4 millions hl) en baisse de 7 % par rapport  à la précédente et -11 % par rapport la moyenne quinquennale, Philippe Pellaton a relevé l’impact le plus marqué de ce retrait sur la production de vins rouges (1,8 Mhl, -9 %). Le rosé suit également cette tendance (330 000hl, -6 %), alors que la production de vins blancs se hisse quasiment au même niveau que les rosés en poursuivant sa progression (300 000hl, +9 %, effervescents de Die inclus).

Si le début de l’année 2023 avait laissé entre voir quelques signaux positifs où les sorties de côtes de Rhône se stabilisaient quand les crus maintenaient leur bonne dynamique, « il y a un retournement de tendance depuis la fin de l’été dernier, avec un retrait tant sur le marché national qu’à l’export », développe le président d’Inter Rhône. « Nous rencontrons une sur-prudence de la part de l’aval de la mise en marché qui limite au maximum ses stocks par manque de visibilité et limitation des coûts », enchaîne Philippe Pellaton. Et c’est donc mécaniquement à toute la partie amont de la filière, la production, d’assumer les stocks. Globalement, c’est une chute de 20 à 25 % des transactions qui est évoquée par le président d’Inter Rhône pour illustrer les difficultés des échanges de la campagne en cours.

Un rééquilibrage vers la France

Ainsi, en 2023, les exportations rhodaniennes ont suivi la tendance générale de baisse de 10 % des marchés export de vins. Les vins de la vallée du Rhône sont parvenus à faire progresser leurs ventes vers des destinations secondaires comme les Pays-Bas (+3 %), la Norvège (+9 %), ou maintenir une relative stabilité au Canada, mais ont connu des reculs conséquents sur les marchés essentiels des Etats Unis (-19 %), Royaume-Uni (-10 %) ou Belgique (-6 %). Si le plan triennal d’actions à l’export d’Inter Rhône est maintenu pour 2024, « il sera réécrit et redéfini pour 2025 et 26 », précise Philippe Pellaton. Si bien que c’est « un rééquilibrage vers la France » qu’annonce le président rhodanien pour l’année à venir.

Œnotourisme, grande distribution, CHR, le recentrage promotionnel des vins de la vallée du Rhône se fera sur le territoire national. « Les côtes du Rhône tiennent bien en grande distribution », précise d’abord le vigneron de Laudun. Des extensions de budget sont donc annoncées pour « reprendre la parole » auprès de la GD comme du CHR français, mais aussi en faveur de l’œnotourisme. « Prise entre la Bourgogne, la Provence et le Languedoc, la vallée du Rhône vigneronne veut s’inscrire comme une destination de premier plan pour le tourisme viticole », défend Philippe Pellaton. Vaste, le périmètre de production des vins régionaux freine la notoriété globale de la zone en tant que région viticole. « L’objectif est d’émerger en tant que destination vignoble », confirme le président de Maison Sinnae. L’horizon 2026 est affiché, via deux axes stratégiques : la nouvelle plateforme de marque des Vignobles de la Vallée du Rhône, et l’accentuation du travail en concertation avec les professionnels du tourisme.

L’interprofession rhodanienne maintient en parallèle ses efforts d’accompagnement technique du vignoble pour apporter des solutions d’adaptation des profils de vins aux attentes des marchés de demain. Vins rouges plus légers, désalcoolisation, toutes les possibilités sont sur la table, alors que Philippe Pellaton estime que « les mesures d’arrachage annoncées par le ministre concerneront probablement ce qui correspond au surstock structurel d’environ 200 000 hl de notre production régionale, un arrachage ‘tactique’ pour évacuer 5 à 10 % de vignes pas adaptés sur les exploitations ».

 

L’imbroglio Châteauneuf-du-Pape

En marge de cette présentation, Philippe Pellaton a annoncé travailler avec le ministère de l’agriculture pour permettre d’intégrer des vins de Châteauneuf-du-Pape dans des opérations de promotion d’Inter Rhône. L’ODG Châteauneuf-du-Pape ne faisant pas partie de l’interprofession de la vallée du Rhône, Philippe Pellaton a évoqué la création d’une structure associative « de libre adhésion », à laquelle les producteurs de Châteauneuf qui le souhaitent  pourraient adhérer pour se joindre à des opérations organisées par Inter Rhône. Présente comme exposante sur le salon, la présidente de l’appellation Amélie Barrot, précise néanmoins que « les discussions ont à peine commencé et que rien n’est précisé ou acté pour une telle opération ». Aucune démarche d’intégration de l’appellation papale au sein d’Inter Rhône n’est en tous cas entamée.

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Tous les commentaires (1)
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Vigneron Le 20 février 2024 à 09:58:26
Il ne faut pas que ce recentrage soit un repli sur soi. Les vignerons auront vite fait le tour en France, surtout du marché peu rémunérateur et de la mauvaise image en GD. Quelles sont les raisons pour une baisse de nos vins à l'export ? La qualité des vins s'est constamment améliorée. A quoi vont donc servir les fonds investis pour la promotion des vins à l'export ?
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