De la médisance à la mieux-disance entre bio et HVE
C’est peu dire que le conflit entre les certifications bio et Haute Valeur Environnementale (HVE) crispe la filière vin. Tournant à l’aigre, les tensions qui ont éclaté fin 2020 entre les deux labels s’enveniment à nouveau ce printemps 2021. Renforcée par les enjeux de la prochaine Politique Agricole Commune, cette confrontation est le signe d’un temps où seule l’opposition frontale semble pouvoir animer le débat public. De part et d’autre on entend claquer des arguments brandis en anathèmes pour radicaliser les positions, et oppositions irréconciliables.
En sortant de ces postures, la réalité des engagements ne laisse pourtant aucun doute : il y a du bon à prendre dans les deux démarches officielles. Elles s’ajoutent dans leur bonne volonté de mieux produire et n’ont pas à se retrancher dans une confrontation pour mieux se vendre. Si la médisance individuelle est actuellement de mise, c’est la mieux-disance collective qui serait à installer demain pour améliorer chaque label. Il faut reconnaître qu’aucune solution pure et parfaite n’existe actuellement, du moins transposable à grande échelle. Techniquement, économiquement et philosophiquement, chaque approche a ses limites… et ses compromis.
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Le débat est lancé après l’article « Réflexion ouverte La certification HVE "rénovée" d’ici 2023 ».
Pour Fabbio, c'est sûr qu'il faut refonder complétement la HVE, sinon elle va droit dans le mur, car pour le consommateur, il n’y a aucune différence marquée avec le conventionnel. Cela a déjà été le cas il y a une quinzaine d'années, avec la certification agriculture raisonnée des exploitations. Cela a fait un flop monumental. Avec la HVE, on prend le même chemin s’il n'y a pas de remise en question. […] Une vraie refonte de la HVE passe tout simplement par les critères de production : arrêt des engrais chimique, arrêt des désherbants chimiques, arrêt des CMR et continuer de mettre l'accent sur les biocontrôles. Et là il y aura peut-être l'espoir d'un vrai label reconnu par le consommateur et valorisé pour le producteur.
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c'est sûr qu'il faut refonder complétement la HVE, sinon elle va droit dans le mur, car pour le consommateur, il n’y a aucune différence marquée avec le conventionnel. Cela a déjà été le cas il y a une quinzaine d'années, avec la certification agriculture raisonnée des exploitations. Cela a fait un flop monumental. Avec la HVE, on prend le même chemin s’il n'y a pas de remise en question. […] Une vraie refonte de la HVE passe tout simplement par les critères de production : arrêt des engrais chimique, arrêt des désherbants chimiques, arrêt des CMR et continuer de mettre l'accent sur les biocontrôles. Et là il y aura peut-être l'espoir d'un vrai label reconnu par le consommateur et valorisé pour le producteur.
