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Tout savoir sur les nouvelles règles d’étiquetage des vins
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Valeur nutritionnelle et ingrédients
Tout savoir sur les nouvelles règles d’étiquetage des vins

A partir du 8 décembre 2023, de nouvelles règles d’étiquetage s’appliqueront aux vins. Objectif : informer le consommateur de la valeur nutritionnelle et de la liste des ingrédients entrant dans les vins.
Par Amélie Bimont Le 21 février 2023
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 Tout savoir sur les nouvelles règles d’étiquetage des vins
Le QR-code portant la liste des ingrédients ne pourra comporter aucune information commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter des informations sur les consommateurs - crédit photo : Cédric FAIMALI
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e vin n’est plus l’exception qui confirme la règle. D’ici quelques mois, il n’échappera plus à la déclaration nutritionnelle ni à l’indication de la liste des ingrédients. Ces informations devront figurer sur les étiquettes, directement ou par le biais d’un QR-code. Même s’il demeure quelques points à éclaircir, l’essentiel est là. Focus sur cette nouvelle réglementation.

Quels produits sont concernés ?

Tous les vins, et plus largement, toute boisson alcoolisée commercialisée sur le marché européen. Cette réglementation s’applique aux vins conditionnés en bouteilles ou en bib et au vrac.

Quelles sont les informations visées ?

La déclaration nutritionnelle et la liste des ingrédients.

Qu’appelle-t-on « déclaration nutritionnelle » ?

La déclaration nutritionnelle comprend la valeur énergétique d’un produit, la quantité de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel qu’il renferme.

Qu’est-ce qui devra figurer obligatoirement sur l’étiquette ?

Seule la valeur énergétique exprimée au moyen du symbole « E » en kilojoules ou kilocalories pour 100 mL devra obligatoirement figurer sur l’étiquette.

Cette information devra-t-elle figurer dans le même champ visuel que les autres mentions obligatoires ?

A ce jour, aucune précision n’a été apportée à ce sujet. Les autres informations de la déclaration nutritionnelle pourront être indiquées soit sur la contre-étiquette, soit via un QR-Code. De même pour la liste des ingrédients.

Comment calculer la valeur énergétique d’un vin ?

Pour le moment, il faut encore attendre les lignes directrices de la Commission Européenne. Trois options sont à l’étude : le calcul par des coefficients de conversion en partant de la teneur en alcool et en sucres d’un vin (option poussée par l’Union des œnologues de France et Unilabo), l’utilisation de données acceptées par le secteur ou bien une analyse en laboratoire pour tous les paramètres.

Quels ingrédients faudra-t-il mentionner ?

Le premier ingrédient – et pas des moindres – est…le raisin ! En cas d’enrichissement, le saccharose ou le moût de raisin concentré devront également faire partie de la liste. Puis, les additifs œnologiques utilisés avec leur rôle technologique. Pour chaque additif il faudra ainsi préciser si c’est un conservateur, un régulateur d’acidité, un stabilisant ou un gaz d’emballage. A ce jour, 23 additifs sont concernés. Les différentes formes de SO2 (dioxyde de soufre, bisulfite de potassium et métabisulfite de potassium) pourraient être regroupés sous le terme « conservateur (sulfites) ». De même, l’indication précise du gaz utilisé lors de la mise en bouteille pourra être remplacée par « embouteillé sous atmosphère protectrice ». Les « auxiliaires technologiques » (ex : bentonite, enzymes, PVPP, etc.) n’ont pas à figurer sur la liste des ingrédients, sauf ceux présentant un caractère allergène et qui devront être mentionnés en gras (ex : ovalbumine). Enfin, pour les vins effervescents, les termes « liqueur de tirage » et « liqueur d’expédition » pourront être utilisés seuls, sans mention de leurs constituants.

Dans quel ordre les ingrédients devront-ils être présentés ?

Dans l’ordre décroissant de leur importance pour tous ceux qui représentent plus de 2% du produit fini. Ceux qui constituent moins de 2% du produit fini, peuvent être énumérés dans un ordre différent. Exemple de liste d’ingrédients : raisins, moût de raisin concentré, régulateur d’acidité (acide L-tartrique), conservateur (sulfites).

Quand cette réglementation entre-t-elle en vigueur ?

Le 8 décembre 2023. Les vins produits et non étiquetés au 8 décembre 2023 seront soumis à cette réglementation, y compris pour les vins transposés en vrac, qui devront être accompagnés d’un document mentionnant les ingrédients et la valeur nutritionnelle. En revanche, les vins produits et étiquetés avant cette date seront exemptés.

Comment créer un QR-code ?

Le Comité Européen des Entreprises des Vins (CEEV) et Spirits Europe ont lancé fin 2021 la plate-forme U-label (www.u-label.com). Cet outil en ligne permet de générer des QR-codes avec l’identification du vin, ses caractéristiques, la déclaration nutritionnelle, la liste des ingrédients, le lien vers le site de l’entreprise. Cet outil, garantit des informations conformes aux exigences réglementaires qui peuvent évoluer. D’autres acteurs se lancent sur le marché et développent leur plateforme tels que Vin.co ou Occitanic.

Faut-il un QR-code spécifique ?

Oui, le QR-code portant la liste des ingrédients ne pourra comporter aucune information commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter des informations sur les consommateurs ni à les tracer, contrairement à un QR-code commercial.

Faut-il créer une liste d’ingrédients pour chaque cuvée ?

Oui, chaque vin devra avoir son propre QR-code et sa propre liste d’ingrédients.

Combien ça coûte ?

Les prix varient d’une plate-forme à l’autre. A titre d’exemple, la plate-forme U-label propose différents forfaits annuels allant de 250 € HT pour 20 QR-codes à 2500€ HT pour un usage illimité, intégrant également la maintenance de ces QR-codes. D’autres plateformes affichent des tarifs moindres mais offrent moins de service – pas de menu déroulant pour le choix des additifs, par exemple.

Qu’est-ce qui doit encore être précisé ?

La possibilité pour les opérateurs d’indiquer « contient » suivi de la liste exhaustive des régulateurs d’acidité et des stabilisants possiblement utilisés, ceci afin de faciliter la tâche de ceux qui mettent de nombreuses cuvées en marché.

La possibilité de continuer de mettre sur le marché, sans étiquetage nutritionnel, des vins produits et non étiquetés avant le 8 décembre 2023, tels que les vieux millésimes pour lesquels le vinificateur ne possède pas de registre fiable des ingrédients.

Le mode de calcul de la déclaration nutritionnelle complète (calcul grâce à des coefficients de conversion, utilisation de bases de données ou analyse des paramètres en laboratoire).

Ces différents points doivent être rapidement précisés par la Commission européenne.

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Tous les commentaires (12)
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BONNIN Le 16 septembre 2024 à 15:27:07
Toujours et encore plus de contraintes !!! A qui profite le "crime" ? du même genre que les éthylotests sur les lieus de vente ; je n'ai jamais eu un seul client qui en a demandé .... c'est juste bon à nous faire payer encore une charge supplémentaire sur la lubie d'un fonctionnaire zélé en manque de reconnaissance . Je serais bien d'avis de boycotter cette mesure comme ont fait les berrets rouges pour l'écotaxe ... au moins aussi longtemps qu'on nous abaisse pas les droits de consomation ou les cotisations MSA.
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LeBorgne Le 04 novembre 2023 à 15:35:03
Encore une disposition qui contrevient aux restrictions imposées par l' UE ( limitation des emissions de gaz à effet de serre ) . La quazi imposition d' un contre étiquettage pour plusieurs centaines de millions de cols ( avec l' industrie du papier qui est , on le sait , la plus vertueuse qui soit et qui est un modèle dans la consommation d' énergie ..Sic! ) , L'impression des mêmes contre étiquettes avec sa cohorte de solvants /encres / polluants . La mise en avant de la dématérialisation , avec sont lot de nouveaux serveurs / data center qui fonctionnent bien évidemment avec de l' énergie tirée du néant gratuite et sans conséquences pour la planette . A se demander si cela sert le consommateur ou a pour but de soutenir certains secteurs economiques . Quand on veut réduire sa consommation d' eau , on ferme le robinnet , on ne l' ouvre pas plus grand ! Le Co2 c'est pareil ! Petit moyen memotechnique , quand ça coûte des sous c'est du Co2 ( parce qu' en plus il faudra mettre la main à la poche ) Tout changement / ajout de règles doit se fair à coût CONSTANT ou mieux INFERIEUR !
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OPUS Le 08 avril 2023 à 21:31:54
J'imagine déjà les visiteurs dans les salons qui vont se promener, portable à la main, retourner les bouteilles et scanner les QR-codes. De belles rencontres en perspective !!
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Fabien Le 27 février 2023 à 10:53:21
Tous les vignerons doivent boycotter cette nouvelle contrainte. A un moment c'est stop
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Bernard Le 26 février 2023 à 08:55:25
Ce qui serait intéressant, c'est de procéder de la même façon pour le TABAC (cigarettes, cigares, etc.) avec un QR Code sur chaque paquet, pour savoir la composition exacte du TABAC et les 5000 produits toxiques existants. Merci !
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A Fuster Le 22 février 2023 à 22:31:05
A CEC : il faudra indiquer le MCR dans les additifs car au sens règlementaire est un additif ce qui est ajouté lors de l'élaboration du vin et y reste sous sa forme initiale ... ou sous une autre forme. Or le MCR est ajouté puis il est transformé en alcool ... il reste donc dans le vin sous cette dernière forme, dès lors c'est un additif. En vertu de quoi on indiquera le MCR comme additif alors qu'il n'en reste plus dans le vin fini. De la même manière : on indiquera que le vin contient de l'acide tartrique quand on en a ajouté, alors que c'est toujours l'acide principal du vin. Aucun doute sur le fait qu'avec çà le consommateur sera bien informé ...
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Daniel Le 22 février 2023 à 10:16:38
Si j'ai bien lu, il n'y a aucune obligation de créer un QR code ni de payer quoique ce soit, il suffit d'écrire les infos sur l'étiquette. Dommage qu'il n'y ait toujours pas l'obligation de préciser les quantités, de sulfites en particulier
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Cec Le 21 février 2023 à 21:26:07
Je ne comprends pas pourquoi mettre dans les ingrédients le saccharose ou le MCR utilisé pour chaptaliser, vu qu'il n'est plus dans le produit final puisque transforme en alcool... Où comment induire le consommateur en erreur ! Moi quand je vois saccharose dans les ingrédients, je pense que le produit est sucré ?
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Anton Le 21 février 2023 à 18:32:13
Super nouvelle, il n'y avait pas de raison pour exempter le vin de transparence sur sa composition. Oui, le taux de sucre par exemple est important pour les consommateurs.
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Thomas Le 21 février 2023 à 13:46:04
Nous proposons une solution beaucoup moins onéreuse à travers notre outil letiket.fr !
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Kiki Le 21 février 2023 à 12:09:50
Encore em****** les vignerons ! La clientèle n'a pas besoin de cela, la filière est en crise... et on rajoute une contrainte,tres chere, pour appauvrir encore plus...
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fabbio Le 21 février 2023 à 10:38:47
Encore une contrainte sans contre partie financière. Cela va couter et rien rapporter=c'est le revenu du vigneron qui financera cela.
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