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Les Côtes-du-Rhône veulent arracher 2 à 3 000 ha de vigne et distiller 250 à 350 000 hl de vin
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Gestion de crise
Les Côtes-du-Rhône veulent arracher 2 à 3 000 ha de vigne et distiller 250 à 350 000 hl de vin

Constatant des vignes sans repreneur, des cours non-rémunérateurs et des stocks excédentaires, le vignoble rhodanien demande aux pouvoirs publics des fonds pour l’arrachage définitif et la distillation de crise.
Par Alexandre Abellan Le 02 février 2023
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Les Côtes-du-Rhône veulent arracher 2 à 3 000 ha de vigne et distiller 250 à 350 000 hl de vin
« Les mesures de crise nécessitent une réponse urgente, immédiate » prévient Denis Guthmuller. - crédit photo : Syndicat Général des Vignerons des Côtes du Rhône
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’impatience monte dans le vignoble : quels seront les arbitrages de sortie de crise annoncés par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, aux représentants de la filière vin ce lundi 6 février ? Président du Syndicat Général des Vignerons des Côtes du Rhône (30 000 hectares en appellation Côtes du Rhône et 10 000 ha en AOC Côtes du Rhône Villages), Denis Guthmuller affirme les besoins d’arrachage et de distillation du vignoble rhodanien pour faire face aux excédents. « Il y a une évidence : les méventes sont là. Les volumes invendus pèsent lourd, de façon variable selon les entreprises (il y en a qui marchent, d’autres non). Nos sorties chais de vin en vrac sont en recul, on a une progression des sorties chais conditionnés » rapporte le vigneron bio de Sainte-Cécile-les-Vignes (Vaucluse).

Si le travail d’estimation des surfaces à arracher et des volumes à distiller est ardu, d’autant plus sans en connaître les valorisations, Denis Guthmuller affine la demande des Côtes du Rhône : 2 à 3 000 hectares d’arrachage définitif et 250 à 350 000 hl de distillation de crise. Transmise à FranceAgriMer, cette estimation attend désormais d’être tranchée par le gouvernement. Ce qui demande des outils budgétaires et réglementaires adaptés au niveau européen.

Plan social

En attendant, « l’arrachage définitif je le vois comme une proposition sociale, comme un accompagnement d’actifs en fin de cycle » indique Denis Guthmuller, défendant, comme à Bordeaux, « un plan social » pour que les vignerons voulant partir à la retraite puissent le faire la tête haute. « Des exploitants agricoles ont misé sur le foncier viticole pour financer leur retraite, avec la problématique de la crise il n’y a pas de fermages ni de repreneurs » pointe le président du Syndicat Général des Vignerons des Côtes du Rhône.

Plan stratégique

Portant également un plan stratégique pour les Côtes du Rhône, l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) milite également pour la mise en place de restructuration différée. L’objectif étant de permettre aux opérateurs d’arracher un vignoble en fin de course (économiquement et technique) et de laisser un temps de repos aux sols, avant de prévoir une plantation répondant aux nouvelles tendances de consommation (notamment en blanchissant le vignoble du Rhône). Tenant de la stratégie structurante, cet arrachage temporaire ne rentre pas dans les mesures d’urgence pour Denis Guthmuller, qui plaide pour un renforcement du potentiel de production sur les parcelles valorisées et adaptées aux marchés : « il faut rentrer dans un cadre de production normale. Notre rendement moyen était de 43 hl/ha l’an passé : il faudrait 51 hl/ha tous les ans. Un repos du sol sera bienvenu pour préparer demain, nous avons un potentiel viticole épuisé. »

L’ODG travaille également avec les chambres d’agricultures pour proposer des diversifications culturales, afin de renforcer la résilience des exploitations. Le syndicat attend également les résultats de son étude générationnelle pour se projeter sur l’avenir. Mais l’impatience reste vive pour les réponses du 6 février.

 

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Tous les commentaires (8)
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J.Henry DAVENCE Le 08 février 2023 à 16:39:08
Pour rappel la coopération pèse pour plus de 50% des vins produits, sans conteste les moins vendus (besoin de distillation!!) et les plus mal valorisés (malgré la récolte déficitaire de 2021). Regardez qui est aux manettes de la filière vin? Oh surprise!!! Des "viticulteurs coopérateurs". Nous récoltons donc ce que nous avons semé, à savoir des élus qui ne vivent plus de leur métier mais des "émoluments" qu'ils touchent sur nos cotisations, qu'elles soient des ODG ou des Interpros Ou de l'INAO, ou autres. Donc ne sommes nous pas un peu coupables par l'abandon de ces postes énergivores et chronophages mais tellement essentiels à l'élaboration de nos politiques de filière. Et attendez de voir le "gloubi boulga" qui va sortir de la dernière réunion de France Agrimer censée mettre sur orbite la filière vin à horizon 2030. LOL
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Bernard Le 07 février 2023 à 19:24:23
L'appellation paye aussi le manque de courage syndical depuis 3 ans. 3 ans à sur-produire par rapport au marché. 3 ans que le syndicat a peur de réduire les rendements. 3 ans que le mur se rapproche Et ce n'est pas cette pseudo réserve interprofessionnelle qui va arranger quoi que ce soit....
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Albert Le 03 février 2023 à 21:04:31
Il serait bon que Ghys s'informe sur le fonctionnement de l'INAO, voire même qu'il ait bien conscience de ce qui se passe au niveau "terrain". Je lui conseille de se poser la question > comment fonctionne mon ODG et quelle rigueur est imposée au contrôle interne. Il peut être acteur d'une révolution nécessaire face à l'inertie ambiante. Jusqu'à quand sera-t-il concevable que la filière continue ainsi de "s'auto-agréer" ? .. c'est insensé. D'autant plus que tous ces vins moyens voire sans intérêt produits n'ont plus preneurs ..et du coup la filière a le toupet d'exiger des aides publiques à l'arrachage alors qu'elle ne s'implique jamais en zmont en responsabilité !
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Ghys Le 03 février 2023 à 15:31:22
Il y a fort peu de temps on nous a dit : la vallée du Rhône n?a pas besoin de distiller !!! Il semble que la situation économique a été très mal évalué Le millésime 21 devait être fortement déficitaire à cause du gel ???? D?où proviennent les volumes ???? Il fut un temps où il existait la règle des 10% elle a sauté c?est sûrement la seule qu?il fallait conserver Les autres sont toutes à revoir et à adapter à la situation actuelle Mais pas au rythme de l?Inao qui je le crois veux nous faire crever au vu de la lenteur et des non prise de décision de l?institution Les erreurs du passé ont la peau dure La continuité de non qualité et de gros volume pèse et on reviens 15 ans en arrière avec des CDR à 1? Seulement les charges n?ont plus rien à voir Ça va faire beaucoup de morts !!!
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Albert Le 03 février 2023 à 07:46:21
Les acteurs et opérateurs du vignoble rhodanien ne pourront pas poursuivre à produire des breuvages titrant a minima 14° voire 14°5 (pour ne pas dire 15°, ce qui est de moins en moins rare) ? .. et à quoi bon persévérer à développer la tranche "rosé" quand la très grande majorité de ces rosés rhodaniens titrent confortablement 13° pour ne pas dire 13°5, ce qui les éloignent me semble-t-il du profil "frais, digeste" attendu pour le rosé. Mon intention en postant mon commentaire n'a pas d'autre ambitions que celle de témoigner les raisons de ma désaffection pour la production rhodanienne du socle de la pyramide (CDR et CDR Villages).
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Titi Le 02 février 2023 à 19:21:31
Les leçons du passé récent oublié droit nouveau gratuit qui en profite des vignerons aisé augmentation du vignoble aucune stratégie de développement dynamique à l export sur un Marché européen à l agonie même si le renouvellement des présidents des vignerons ce fait il y a toujours en place des dirigeants qui proposaient ,à bouteille de cdr à 1euro Il faut ce battre pour survivre courage mais n'oubliez jamais que il vaut moins produire que la demande alors le plan miraculeux 2030 j ai failli mourir de rire
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Poupy26 Le 02 février 2023 à 18:28:37
Je ne comprends pas le sens de cet article : d'une part il faut arracher et distiller, et d'autre part il faudrait augmenter les rendements de pratiquement 25%... le tout sous la contrainte du réchauffement climatique ! Merci d'éclairer ma lanterne :-)
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Roland Le 02 février 2023 à 18:15:24
Quel échec de notre politique viticole. Ceci est la résultante de tout vouloir gérer. Combien d' organismes fantoches ont travaillé sur le dos des viticulteurs. Les dirigeants responsables vont-ils enfin démissionner de leurs fonctions. Faites une liste exhaustive de toutes les réglementations que ces dirigeants ont pondu. Analysons les rapidement. Eliminons les au maximun et la liberté de produire et commercialiser rétablira l' équilibre.
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