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Pour obtenir l’arrachage primé des vignes, ils en arrachent en ville
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Tout un symbole
Pour obtenir l’arrachage primé des vignes, ils en arrachent en ville

Des vignerons ont retiré des ceps bordant une ligne de tramways du centre-ville de Bordeaux afin de dénoncer l’absence de réponses des pouvoirs publics face à la crise viticole. La pression monte sur le ministère, y compris au Sénat.
Par Alexandre Abellan Le 27 janvier 2023
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Pour obtenir l’arrachage primé des vignes, ils en arrachent en ville
La double rangée de vignes du quartier de Mériadeck, à proximité immédiate de la préfecture de Bordeaux. - crédit photo : Alexandre Abellan
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i tu ne vas pas à l’arrachage, l’arrachage viendra à toi. C’est le message envoyé ce 26 janvier aux pouvoirs publics par les vignerons bordelais manifestant devant la préfecture de la Nouvelle-Aquitaine et arrachant des vignes ornant la ligne de tramway voisine après leur réunion avec les services de l’État. « Nous avons pu exposer nos attentes, mais il n’y a rien de nouveau. Nous avons saisi l’opportunité qu’il y ait quelques pieds de vignes chétifs à proximité. Cela montre la symbolique de l’arrachage et notre soutien derrière les demandes des représentants de la filière nationale » explique Vincent Bougès, le président des Jeunes Agriculteurs de Gironde (JA33) ayant coorganisé la manifestation. Demandant des aides concrètes et rapides pour sortir de la crise viticole, les vignerons bordelais attendent désormais les annonces de la réunion de la filière vin avec le ministre de l’Agriculture, reportée du 26 janvier au 6 février.

Un décalage qui est le signe d’un manque de prise de conscience de la portée de la crise viticole pour Jean-Samuel Eynard, le président de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA 33) qui note que la pression est montée après l’audition du vigneron Didier Cousiney, porte-parole du collectif des viticulteurs bordelais par le groupe d’études vin au Sénat, et une question posée au ministre ce 25 janvier (voir encadré). « Ça va finir par porter » espère Jean-Samuel Eynard, qui martèle les demandes d’aides aux trésoreries (notamment avec le report des remboursements des Prêts Garantis par l’État, PGE) et d’arrachage du vignoble (de la diversification agricole à l’arrêt d’activité) : « il est important que l’administration fasse remonter au ministre l’urgence du besoin de solutions. On ne peut pas continuer à se faire balader. »

200 participants

Ayant recensé 200 participants au plus fort de la manifestation bordelais, la préfecture indique qu’« ils ont été reçus par un représentant de la DRAAF (Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) et de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) qui ont écouté leurs revendications que nous ferons remonter à Paris » D’après de premiers retours, ces vignes appartiendraient à Bordeaux Métropole, avec un usage par le réseau de transport urbain Keolis. Suite à l’action, le regroupement de vignerons s’est dispersé. Une partie a poursuivi, allant pour certains vers la Mutualité Sociale Agricole (MSA), représentant une créance de plus en plus pesante pour le vignoble, quand d’autres sont allées au bar à vin du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), pour partager leur ressenti avec sa direction.

 

 

Parole de ministre

Interpellé précisément par le sénateur Henri Cabanel (Rassemblement démocratique et social européen, Hérault) sur les mesures demandées (PGE, distillation, arrachage temporaire/définitif, aide au stockage, plan de relance commerciale…), le ministre de l’Agriculture indique que ses « services ont sur la table trois ou quatre dispositifs, que nous devons encore approfondir. Tout d'abord, nous étudions, en lien avec le ministère de l'économie, les conditions de la poursuite des PGE. Ensuite, nous envisageons une aide au stockage ou à la distillation, ce qui peut constituer un élément complémentaire pour réduire les trop-pleins. Enfin, nous nous penchons sur un élément plus structurel, à savoir l'arrachage, notamment dans le Bordelais, afin de réguler une surproduction structurelle. Nous devons également réfléchir à la capacité de la filière à ouvrir des perspectives à l'export. Il y a une évolution des modes de consommation, et nous devons en tenir compte. L'ensemble de ces dispositifs est en cours d'expertise, mais la situation est complexe, notamment pour des raisons budgétaires. Nous avons besoin d'examiner précisément ce que l'on peut faire et ce que l'on ne peut pas faire. » Prenant date pour le 6 février, Marc Fesneau annonce « apporter les premières réponses concrètes » à ce moment, sachant que des enjeux communautaires sont à éclaircir (les ministres de l’Agriculture se réunissent ce 30 janvier).


 

 


 

 

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