ne campagne d’arrachage définitif ? Merci, mais non merci pour les appellations de Bergerac (Dordogne) et Duras (Lot-et-Garonne) indique Éric Chadourne, le président de l’Interprofession des Vins de Bergerac Duras (IVBD). Avec actuellement 9 500 hectares de vignes en AOC (à 45 % en blanc), ces appellations du Sud-Ouest ont déjà perdu 2 500 ha sur les 15 dernières années rapporte Éric Chadourne, estimant que l'offre est équilibrée à la demande. Pour le vigneron de Pécharmant, « ce qui ne marchait plus ou n’avait pas de reprise a été arraché. Le plan social s’est fait chez nous sans aide, petit à petit. » Sur les 2 500 ha de vignes ne produisant plus, il y a de l’arrachage, de la reconversion à d’autres cultures et d’inévitables friches. Un plan d’arrachage massif est vu avec méfiance, pouvant attirer certains opérateurs et conduisant à une érosion du vignoble passant en dessous d’une masse critique l’invibilisant.
S’il reste actuellement des « cas de misère viticole » alors que les « vins rouges d’entrée de gamme » sont en difficulté commerciale « comme ailleurs », Bergerac et Duras ne sont pas candidats à l’arrachage massif indique Éric Chadourne, qui évoque des demandes marginales. Soutenant les demandes d’arrachage définitif du vignoble voisin de Bordeaux, l’interprofession de Bergerac et de Duas souhaite que les demandes de boîte à outils complète soient validées par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors de sa rencontre avec les représentants de la filière vin, ce lundi 6 février.


« Nous avons besoin d’une distillation technique (sur des rosés notamment) et d’un peu d’aide au stockage privé, nous sommes aussi intéressés par un étalement des Prêts Garantis par l’État (PGE) » ajoute le président de l’interprofession, qui demande aussi des aides à la commercialisation : « nous sommes dans le volontarisme. Il faut relancer la consommation du vin : on ne peut pas rester à accompagner la déconsommation, on peut se bagarrer. »