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En Côte d’Or, le millésime 2022 balance entre 2018 et 2020
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En Côte d’Or, le millésime 2022 balance entre 2018 et 2020

Au cœur de la Bourgogne, tous les signaux sont au vert en ce début de saison, le gel n’ayant fait presque aucun dégât. Si la sécheresse ne vient pas tout chambouler, le millésime pourrait se révéler qualitatif et généreux.
Par Clément L’Hôte Le 07 juin 2022
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En Côte d’Or, le millésime 2022 balance entre 2018 et 2020
Au cÅ“ur de la Bourgogne, tous les signaux sont au vert en ce début de saison, le gel n’ayant fait presque aucun dégât. Si la sécheresse ne vient pas tout chambouler, le millésime pourrait se révéler qualitatif et généreux. - crédit photo : Nouaison d'une grappe de chardonnay à Meursault (Clément L'hôte)
«

 Il n’y a absolument aucun dégât de gel, hormis un ou deux bourgeons ici et là », se réjouit Frédéric Barnier, directeur technique de la maison Louis Jadot, à Beaune. Contrairement à Chablis, la Côte d’Or a échappé au pire, au point que « les dégâts de mange-bourgeons, eux-même limités, ont été plus importants que ceux du gel », observe Benoît Bazerolle. Le conseiller de la chambre d’agriculture de Côte d’Or ne prend pas pour autant la question à la légère. « La présence été régulière dans nombreuses parcelles, c’est un point de vigilance qu’on signale depuis pas mal d’années ». Un phénomène qui n’empêche pas une sortie de raisin « très bonne sur Guyot », la taille majoritaire en Côte d’Or. Mais « un ton en-dessous en cordon de Royat », taille qui concerne une surface non négligeable de pinots noirs. « On ne se l’explique pas trop. Est-ce que les cordons ont plus subi le gel de 2021 ? Il est un peu tôt pour le savoir. »

Comme partout en France, la pousse s’est ici accélérée avec un mois de mai « fulgurant ». Désormais, on compare 2022 à 2020 en termes de précocité.  « Mi-mai, on est passés de 7-8 feuilles étalées à 12-13 en très peu de temps, on prenait une feuille toutes les journées et demi », détaille le technicien. Une situation intéressante pour Frédéric Barnier, « c’est plutôt bien car on aura le temps, on va pouvoir laisse mûrir, et éviter les problèmes de pourriture. En revanche, le risque est de se retrouver comme en 2020, avec une sécheresse de juillet à la récolte. »

Fin de floraison

Ainsi, la fleur est « pratiquement terminée sur la Côte de Beaune et la Côte de Nuits » et « a bien débuté dans les Hautes-Côtes », relate Benoît Bazerolle. Le pinot noir suit le chardonnay de très près. « Je pense que dans le courant de la semaine, les baies vont atteindre 3 à 4 mm sur la Côte ». Une fleur qui s’est bien déroulée, avec « pas trop de coulure, à part dans les vignes virosées, où l’on va perdre une certaine quantité, comme chaque année ». Même constat pour Frédéric Barnier, qui témoigne de « très bonnes conditions » pour la fleur,  grâces aux températures radoucies et à des pluies providentielles. Même s’il remarque « un peu de coulure » sur chardonnay, un phénomène « plutôt classique ».

La sécheresse comme épée de Damoclès

Les travaux en vert battent donc leur plein sur la Côte, et en la matière, « les vignerons seront extrêmement prudents », prédit Frédéric Barnier. « Après le gel dévastateur de 2021, on regarde nos vignes avec un Å“il un peu différent cette année. Chez nous, l’ébourgeonnage et l’effeuillage seront particulièrement raisonnés, en fonction de la vigueur de chaque parcelle. »

Si la pression maladie ne pose pour l’instant aucun problème, « c’est la grêle, et surtout la sécheresse, qui peuvent nous faire mal. On part avec des réserves hydriques relativement basses », craint le directeur technique. Benoît Bazerolle confirme : « Les cumuls de précipitations varient en mai  de 15mm à 40-50mm dans la zone la plus arrosée, qui est Beaune. Quoi qu’il en soit, c’est moins que la normale. Jusqu’ici, les vignes n’ont pas souffert, à l’exception de celles à l’enherbement non maîtrisé. Là, on a vraiment des signes de carence azotée et de retard végétatif », analyse le conseiller. Depuis, « les précipitations de ce début juin ont fait beaucoup de bien. C’était important, car ensuite la tendance est au sec, et le risque est de retrouver les conditions de 2020, avec un stress au moment du gonflement des baies ».

Des nouvelles pour l’instant réjouissantes, qui font espérer « une belle récolte » à Frédéric Barnier. « On en a besoin. Chez nous en 2021, on a fait un quart de récolte en blanc, et un tiers en rouge. Cette année, on aimerait faire un millésime comme 2018, avec des rendements élevés une très belle qualité. À ce jour, cela reste possible. »

 

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