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"Est-ce que demain le grand export des vins sera aussi facile qu’hier ?"
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De la géopolitique au bilan carbone
"Est-ce que demain le grand export des vins sera aussi facile qu’hier ?"

Face aux guerres commerciales et aux demandes de bilan carbone, le professeur d’économie Jean-Marie Cardebat mise sur une contraction des échanges mondiaux sur les prochaines années.
Par Alexandre Abellan Le 29 novembre 2021
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« Est-ce que demain on pourra faire du grand export comme on l’a connu aujourd’hui ? Est-ce que ces grand marchés exports, américains et chinois, seront toujours un eldorado atteignable ? » demande ce 25 novembre le professeur d’économie Jean-Marie Cardebat. - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
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’avis est communément partagé : la crise covid est moins disruptive qu’accélératrice de tendances déjà présentes. Voire de grande tendance qui existent depuis des années et que l’on aurait pu listé il y a 5 à 10 ans lance le professeur d’économie Jean-Marie Cardebat (Université de Bordeaux), ce 25 novembre lors d’une matinée dédiée au business model du vin du cluster Innovin à l’école de commerce Kedge (Talence).

« Cela fait très longtemps qu’on va vraisemblablement vers la contraction des échanges mondiaux. On le voit depuis début des années 2010, avec la crise structurelle des subprimes, qui a contracté les échanges de façon durable. On a sans doute atteint un plafond dans ces échanges » indique l’enseignant-chercheur bordelais. Qui note la croissance des politiques commerciales protectionnistes (comme les taxes punitives Airbus), avec la mise en place durable d’une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine va perdurer : « elle va toucher tout le monde, demandez aux viticulteurs australiens [NDLA : surtaxés sur le marché chinois]. Demain ce sera certainement nous » indique le chercheur, qui note d’autres velléités, comme celles russes (se traduisant par les remises en cause des AOC Champagne et Cognac).

Demandes environnementales

Dans ce contexte, « est-ce que demain le grand export sera aussi facile qu’hier ? Certainement pas, ça c’est une certitude profonde » indique Jean-Marie Cardebat, « d’autant plus qu’on demandera des comptes aux exportateurs. Une bouteille de vin pèse lourd, on va vous demander des analyses de cycle de vie et bilans carbone, on va vous demander des comptes et ça va vous pénaliser en renchérissant le coût de l’export. »

Nettement plus optimiste, « je fonde beaucoup d’espoir sur le développement accéléré de l’export. Notamment sur le grand export. On doit pouvoir maintenir intérêt pour vins de Bordeaux en Chine, aux États-Unis » pondère à un autre moment de la matinée de la négociant Allan Sichel, le président directeur général du négoce Sichel, soulignant que la consommation en France diminue en volume.

 

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